Départementales, seul le FN parle de la protection des enfants

Actualité Publié le 18.03.2015

Communiqué
Le 18 mars 2015

Enquête Face à l'inceste :

Les conseillers généraux que les français vont élire ce dimanche 22 mars, ont en charge la protection de l’enfance qui selon l’IGAS se définit par l’ensemble des interventions visant à prévenir ou à réduire les dangers auxquels un mineur peut être exposé.

Le montant total des dépenses brutes de l’Aide Sociale à l’Enfance en France hexagonale s’élevait en 2012 à 7,1 Mds€ en progression depuis 2008 (+ 11 %) en euros constants (source IGAS). La quasi-totalité des mesures de protections de l’enfance est financée par les conseils généraux. 275 000 mineurs et 20 800 jeunes majeurs bénéficient chaque année en France d’au moins d’une mesure de prise en charge. (Source ONED).          

Nous avons consulté les sites internet des grands partis politiques présentant des candidats aux élections départementales : PS, UMP, FN.  Nous voulions connaitre leurs valeurs, leur idées ou leur programme en faveur de la protection des enfants, notamment en matière de prévention, inexistante en France en matière d’inceste par exemple (voir notre conférence au ministère de la santé en novembre 2014).

Le PS et l’UMP n’affichent aucune information concernant la protection de l’enfance. Contactés par email et par téléphone, nous n’avons pas obtenu de renseignements susceptibles de nous éclairer sur ce point. A vrai dire, notre demande est restée lettre morte.

Bilan : seul le FN indique sur son site vouloir « remettre la protection familiale au centre des préoccupations gouvernementales » pour agir sur le suicide des jeunes, deuxième cause de mortalité chez les adolescents. Rappelons que le sondage IPSOS pour Face à l'inceste 2010, a révélé que plus de la moitié des victimes d’inceste (deux millions de personnes en France) aurait fait au moins une tentative de suicide dans sa vie.

Le FN affiche vouloir« défendre l’enfant contre toutes les formes de violence, y compris la violence pornographique et la violence morale via internet. Tout acte de maltraitance, de violence, a fortiori de pédophilie envers les enfants devront être très sévèrement punis ».

A l’heure où le sénat par un vote UMP et UDI, avec l’approbation du gouvernement, rejette toute discussion sur l’insertion de l’inceste dans le code pénal, nous ne pouvons que constater l’indifférence de nos dirigeants et élus pour l’enfance maltraitée. Pour les victimes d’inceste, le message est clair.