Le viol, aspects sociologiques d'un crime

Actualité Publié le 09.07.2011

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Recherche sur 425 affaires de viol impliquant 488 auteurs et 566 victimes, jugées aux assises dans trois départements : Paris, les Yvelines et le Gard. On apprend que le viol demeure avant tout un crime de proximité, c'est-à-dire se produisant dans le cadre de l'interconnaissance voire de l'intimité. Environ 85 fois sur 100, auteurs et victimes se connaissen. Cette violence est perpétrée par des hommes (quasi exclusivement) sur des femmes ou des enfants (filles et garçons) avec lesquels ils ont le plus souvent des liens affectifs ou relationnels de forte intensité. C'est le viol familial au sens large (commis par des pères, des beaux-pères, des oncles ou des grands-pères, des frères ou des cousins, des conjoints ou des très proches amis de la famille) qui vient largement en tête.Cette recherche montre aussi que plus les auteurs et les victimes sont proches et plus les agressions sont longues et multipliées. Ainsi, quasiment tous les viols commis par des agresseurs peu connus ou inconnus des victimes sont des viols uniques. Mais à l'inverse, les viols familiaux commis par des ascendants ou par des collatéraux sont dans leur grande majorité des viols répétés sur des moyennes voire des longues durées (5 ans et plus). Commander

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