Campagne : A ce jeu là, les enfants sont toujours perdants

Événement Publié le 03.11.2009
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Titrée "A ce jeu là les enfants sont toujours perdants", notre campagne 2005 créée par l'Agence V, vise le public adulte. Les visuels de "La main baladeuse de tonton", "La vraie langue de papa" et "Le doigt tripoteur du frangin" ont pour objectif d'informer sur l'inceste afin qu'ils protègent mieux les enfants. Cette campagne, diffusée en presse-papier uniquement, sera diversement appréciée selon les médias et les publics :

Le jeu : les agresseurs manipulent très souvent les enfants pour arriver leurs fins en présentant leurs manœuvres sexuelles comme un jeu (cf. les victimes d'Angers "jouer au docteur", "jouer au papa et la maman"...). Ainsi, l'enfant ne se méfie pas (voir nombreux témoignages de victimes sur notre site http://aivi.org). Par ailleurs, nombre d'agresseurs gratifient leurs victimes de petits cadeaux pour "acheter leur silence" (bonbons, boissons, jeux...). Au-delà de la banalisation de l'acte, ce système de manipulation a pour effet de donner l'enfant un fort sentiment de culpabilité qui garantira son silence.


Les informations sur les boîtes : toutes les mentions portées sur les emballages informent sur la réalité de l'inceste :

- L'âge : l'inceste commence très tôt et peu continuer jusqu'à l'âge adulte quand l'emprise de l'agresseur est très forte (0 et +). (cf. dans l'affaire d'Angers la victime la plus jeune avait 6 mois). 45% des enfants victimes d'inceste ont moins de 9 ans.

- Le sexe : "pour fille et garçon". Il n'y a pas que les filles qui sont victimes. 20% des femmes et 7% des garçons sont agressés sexuellement avant 18 ans.

- L'agresseur : "existe en version femme". Comme nous le voyons dans l'affaire d'Angers actuellement, les femmes aussi agressent, mais c'est encore plus tabou et on en parle peu. (Angers, 27 femmes sont inculpées sur 66 personnes).

- L'espace : "peu s'utiliser sans surveillance". Les agresseurs s'arrangent toujours pour tre seuls avec la victime. Ainsi en cas de poursuites, c'est la parole de l'enfant contre celle de l'adulte. Souvent, l'enfant est perdant.

- Séquelles : "ne laisse pas de traces". Bien sûr il s'agit de traces physiques, car même si un enfant de trois ans est sodomisé, cela ne se voit pas forcément. Quant aux séquelles psychologiques, celles-là sont aussi invisibles sauf pour les victimes qui en souffrent vie.

Nous arrêterons là l'énumération, car le principe est simple : chaque mention comporte une information sur la réalité de l'inceste. Beaucoup de gens, n'ayant pas vécu l'inceste, n'ont pas connaissance de ces informations. Nous oui. Il nous semble important que le grand public en prenne conscience.

À savoir : pour cette démarche de prévention, le 119 (Allô Enfance Maltraitée) en la personne d'Annie Gaudière, a porté plainte. Nous avons dû expliquer longuement notre démarche à la brigade de répression de la délinquance. A ce jour, il n'y a pas de suites à cette plainte.

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