Témoignage femme: la colere gronde

Témoignage Publié le 02.12.2006
La vie se deroulait sans ombrage jusqu'à mes 5 ou 7 ans (je ne sais plus) où mon frere cadet (agé de 7 ans de plus) est venu dans ma chambre pour me montrer des livres pornos et "s'essayer" sur moi en me faisant des attouchements...(je dis ça car depuis il est homo) et pour que je ne dise rien à mes parents il m'a menacé et frappé.
Son attitude a toujours été très hostile envers moi, il avait toujours des jeux ou j'étais le bouc émissaire et le but était de m'atteindre physiquement mais surtout psychologiquement (et il y est arrivé!). Depuis toujours il se sert des autres pour arriver à ses fins et orienter l'hostilité qu'il procure sur ceux qui l'entourent.
La vie a continuée...la culpabilité, la peur et le manque de confiance en moi se sont installés sans que je ne me pose de questions (tout était normal) et en même temps j'allais chercher vers l'extérieur ce que ma famille ne me donnait pas (la mère de ma voisine était très maternelle et très caline).
Puis la puberté est apparue (sans que je saches ce que c'était) je me rasais les poils et puis, ce sang noir et visqueux est sorti de mon corps, et cela dans une douleur incomprise. J'en tirais la conclusion suivante:c'était une preuve que j'étais pourrie de l'interieur!
J'étais très déprimée et à 11 ans j'ai fait une tentative de suicide qui a fait flop, mes parents ont eu très peur du quand dira-t-on et ils m'ont fait boire des litres d'eau toute la nuit sur les conseils avisés du médecin traitant !!! je me suis donc murée dans ma souffrance en essayant d'oublier(comme me le demandait ma famille).
J'ai vu un psy qui m'a fait passer des tests de qi et qui a dit à mes parents que j'étais déprimée et d'intelligence normale..un grand professionnel !!
La vie a continuée...je me souviens d'une adolescence penible, comme écorchée vive mais "sans" savoir pourquoi.J'étais une fille modèle, bonne en classe, rigolote, avec des copines et des copains mais jamais de "petits" copains, bref tout dans l'art du camouflage.
Puis j'ai eu mon bac et en même temps mon concours, mes parents ont lâchés prise et je suis sortie tous les soirs, je m'amusais mais en fait j'étais comme maniaque, je ne mangeais plus, ne dormais plus, voyait une foule de gens, sortait avec des garcons...et pleurais dans le noir quand je rentrais chez moi.
Puis des idées suicidaires ont envahis mon esprit et à bout je me suis tournée vers un psy (en avertissant mon frère car il était comme un confident!!). Après 1 an de psychothérapie je me sentais mieux et j'ai arrêté d'aller consulter.
Or un matin j'ai fait comme un rêve éveillé où je revoyais tout, j'étais complétement anéantie, l'angoisse m'avais envahie, cependant j'avais l'impression de l'avoir toujours su...
La vie a continuée et je me suis raccrochée à mes amis (qui m'ont soutenus), j'ai fini mes études d'infirmière (la réparation) et j'ai mis de la distance avec ma famille (je suis partie faire ma vie a 700 km d'eux).
Je me suis sentie libre et fière de moi, je leur prouvais et je me prouvais que je pouvais me débrouiller seule (de toute manière j'étais seule). Je me suis construis ma petite vie en ayant un boulot dans lequel j'ai dessuite été reconnue et en me faisant des amis et des connaissances, puis je suis tombée enceinte et j'ai decidée d'avorter car je ne me projetais pas en temps que mère aimante célibataire (je n'avais pas confiance dans mon compagnon). La déprime est revenue, avec des sentiments paranos comme quoi mon entourage disait du mal de moi ( de toute manière ce ne pouvait être autrement!!). Je suis repartie consulter et me suis vidée de ce poids au fur à mesure des scéances. J'ai rencontré mon "petit coeur" et je me suis sentie capable d'être aimée pour ce que j'étais. Je me suis sentie plus forte et apaisée et j'ai arrêté la thérapie, comme si je reprennais mon envol.
La vie continue, j'ai gardée et garde encore (mais pour pas longtemps) cette histoire pour moi. Maintenant je suis décidée à couper les ponts avec ce frère que je commence a détester, ce cancrelat qui n'a pas le droit de s'en sortir comme ça!
Mon salut passe par là et la construction de ma vie aussi.
Je souhaite de tout mon coeur que ce salaud soit jugé devant le tribunal familial et s'ils ne le font pas alors j'aurai protégé mes neveux (enfants de mon frère ainé) et je saurai que les gens que j'aime ne valent pas cet amour.
Je suis et j'aurai été sincère mais maintenant ça suffit, je me dois de m'investir à fond dans ma vie avec "mon coeur" à qui je suis et serai toujours reconnaissante.
Battons nous, regardons loin devant, car c'est notre vie à nous et personne n'a le droit ne nous la gacher!!
Si je m'accepte et que je m'aime, du coup je peux aimer les autres, ceux qui le méritent et ceux qui ne le méritaient pas. Il faut sortir grandie de cette épreuve, et GARDER L'ESPOIR.
COURAGE NOUS VAINCRONS.