Témoignage femme : Le vol

Témoignage Publié le 27.11.2006
Longtemps, ma mémoire m'a fait défaut, longtemps j'ai du lutter pour retrouver des souvenirs exacts. Longtemps aussi, j'ai gardé le secret, mais un beau jour, tout est revenu, d'un coup d'un seul, sans prévenir. C'était il y a déjà un an mais cela me semble etre hier... C'était l'été de mes 6, 7 ou 8 ans. Ma mémoire est encore inexacte, sans doute pour me préserver. C'était, et pour moi, il n'est plus car je l'ai définitivement rayé, mon petit cousin. Nous avions tous les deux le même âge. Au moment des faits, j'atis partie passer une semaine de "vacances" chez lui, en Haute Loire. a l'époque, j'étais encore fille unique et nous étions très proche, il était comme un frère pour moi. Nous étions toujours complices, heureux de se voir, de jouer ensemble...
Mais un jour, on ne s'est plus compris. Des faits exacts je ne m'en rappelle que vaguement, ma mémoire me préserve sans doute. Au moment ou les faits se sont passés, nou étions chez lui, il était sur de lui, des lieux et se sentait supérieur.
Moi, déjà très timide à l'époque je n'ai pas réussit a m-inposé face à lui. Plus fort que moi physiquement, il a tout de suite pris le dessus et je n'ai pas pu faire grand chose. J'ai du subir et faire ce qu'il voulait que je fasse, autrement dit pour ne pas donner de détails des choses immondes...
Aujourdh'ui avec le recul, je me demande comment à cet âge là, un enfant peut-il avoir autant d'idée? La question est peut-être simpliste, mais moi, il me semble que qu'a cette époque, j'étais loin de m'imaginer possible tout ce qu'il m'a fait et fais faire.
Les choses ont durer pendant plusieurs jours, plusieurs fois par jour sans que je ne réussisse jamais à éviter le moment. Ces parents n'ont rien vu. Et quand je suis rentrée chez moi, les miens n'ont rien vu non plus.
J'ai gardé le secret pendant presque dix ans (jusqu'a l'année dernière).
Personne n'a jamais eu de doute ou m'a posé de question. J'ai vécu avec le secret.
Bien sûr, avec le temps c'est quelque chose qui s'efface plus ou moins, on n'oublie pas mais on vit avec. A certain moment de la vie, cela revient (premiers rapports sexuels, faits divers aux informations, conversation de tous les jours...)
Aujourdh'ui, je réalise aussi que, ma plus grande souffrance, je me la dois à moi. J'en suis la responsable. Je crois, avec le recul et la psychanalyse, que ce qui m'a la plus abimée, le plus fait de mal c'est de vivre avec ça dans le secret, sans jamais savoir si c'était grave, normal...
Au début, je pense avoir rien dit par pudeur, timidité et aussi par honte et gêne (comme beaucoup) mais surtout par culpabilité. Culpabilité, parce que je lui cherchais des circonstances atténuantes, et culpabilité, parce qu'a un certain moment, je dois bien avouer (meme si c'est très difficile) que j'ai pris du plaisir.
Non pas à être touchée, mais plutot à recevoir une certaine forme d'attention et d'affection que je n'avais pas forcément à l'époque de la part de mes parents.
Je pensais etre responsable, et je me suis donnée toutes les responsabilités possibles et imaginables tout au long de mon enfance et de mon adolescence.

Il y a de ça un an, grâce a un tout petit bout de chou de 5 ans, qui a vécu a peu près la même histoire que moi et qui a eu le courage d'en parler tout de suite à ses parents, a l'époque des amis très proche de la famille qui nous en on parlé peu de temps après l'avoir appris. Et là, je me suis prise une remonté d'histoire par la tronche et j'ai été plutot mal. J'ai aussi vu comment des parents pouvaient réagir face à cela, et quel point il était bénéfique de parler et de tout dire tout de suite. Alors j'ai pris mon courage a deux mains... et je me suis lancée. J'ai tout dit, d'un coup d'un seu à maman. Un grand choc pour elle.
De suite elle a voule que je me fasse suivre psychologiquement et comme d'habitude, je me suis crue plus forte et j'ai essayer de tenir sans. Mais les cauchemars sont revenus, l'impression d'être suivie dans la rue, les coup de stress à chaque fois que j'étais seul avec un homme dans une pièce.... Alors j'ai décidé d eme faire suivre. Et même si c'est très dur d'en parler ben c'est surmontable.
Là, je m'aperçois que je viens de raconter mon histoire une nouvelle fois et que plus ça viens, plus je le fais avec moins de difficultés. A chaque fois, c'est comme si je me sentais soulagée.