Inceste : croire et protéger l'enfant présumé victime

Dossier Publié le 27.10.2021
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Aujourd’hui, en France, la parole des enfants qui révèlent l’inceste dont ils sont victimes n’est pas écoutée. La parole de leurs parents protecteurs (des mères le plus souvent) est remise en doute par principe. De nombreux professionnels parlent encore de « conflit parental » ou « d’aliénation » pour justifier leur déni de réalité, et leur refus de croire et de protéger l’enfant présumé victime.

Communiqué de Presse 27.10.2021

Or l’inceste est une réalité que 10% des Français ont subi. 3 Français sur 10 connaissent une personne survivante de l’inceste (sondage IPSOS pour Face à l’inceste 2020). Ces chiffres sont énormes parce qu’on n’écoute pas les enfants, parce qu’on ne les protège pas.

Il est temps que ça change !

Nous, femmes et hommes mobilisés contre l’inceste, agissons depuis 20 ans pour soutenir les victimes et les parents protecteurs et faire entendre leur voix :

  • Initiatives militantes : obligation de signalement des médecins, abolition de l’utilisation des théories anti-victimaires en justice comme le Syndrome d’aliénation parentale,
  • Guide du Parent Protecteur
  • Annuaire des professionnels recommandés par nos membres sur notre site internet
  • Forum anonyme, gratuit et sécurisé « Mon enfant est victime »
  • Conférences et congrès : “Briser le silence de l’inceste”, “Du parent complice au parent protecteur”...

Nous voulons mettre fin au déni massif de l’inceste dans les familles, dans la police et la justice, parmi les médecins, experts judiciaires, travailleurs sociaux, professeurs.

L’enfant qui ose enfin parler des actes pédocriminels qu’il ou elle a subi doit être pris au sérieux et immédiatement protégé(e) pendant la durée de l’enquête.

Nous nous réjouissons que la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE), dont nous faisons partie, place la protection de l’enfant et le soutien des parents protecteurs au cœur de ses premières recommandations, publiées ce 27 octobre.

Nous demandons au gouvernement de mettre en œuvre ces mesures urgentes et nécessaires dès que possible. Le constat est clair et sans appel, il faut maintenant transformer l’essai et passer à l’action.

Nous attendons que toutes les personnes candidates à la présidentielle 2022 prennent leurs responsabilités et s’engagent avec nous face à l’inceste.