Les enfants sexuellement agressifs : Guide pour parents et enseignants

Dossier Publié le 03.11.2009

Pourquoi est-il si difficile de reconnaître l'existence du problème? Le plus importante chose à dire aux enfants, est « Parles-en »

Pourquoi est-il si difficile de reconnaître l'existence du problème?

Le plus importante chose à dire aux enfants, est « Parles-en »

Pour les parents, les enseignants et le personnel des garderies, peu de problèmes sont aussi délicats que celui des enfants sous leur responsabilité qui imposent aux autres enfants des comportements sexuels. Il faut se poser certaines questions. Devez-vous simplement fermer les yeux sur le comportement de l'enfant et espérer que « cela lui passera »? Devez-vous tenter de corriger son comportement et ainsi courir le risque que l'enfant se culpabilise par rapport à la curiosité sexuelle normale qu'il éprouve?

Comment surmonter votre gêne? Beaucoup d'adultes à qui incombe la responsabilité de jeunes enfants sont issus de foyers où le sexe était un sujet tabou. Or, la société actuelle accorde beaucoup d'importance au sexe; ce qui laisse croire que nos enfants sont plutôt renseignés sur le sujet. Nous pouvons par exemple prendre le risque de considérer le comportement sexuel et le vocabulaire des enfants comme une marque des temps modernes et ne pas nous en préoccuper. Nous pouvons aussi envier leur soi-disant « ouverture d'esprit » et la comparer avantageusement à l'ignorance dans laquelle nous avons baigné enfants.

Les enfants d'aujourd'hui ont plus facilement accès à l'information sur le sexe, mais il est aussi vrai qu'ils sont exposés à la désinformation.

Ils sont en outre soumis à une plus grande pression des médias et de la société en général en ce qui concerne la sexualité. Pour aider les enfants en difficulté, nous devons fonder nos décisions sur des faits et non pas sur des fictions.

Tous les enfants sont différents et se développent a des rythmes différents.

Afin de distinguer l'agressivité sexuelle de la simple curiosité, nous devons connaître le développement sexuel normal des enfants. Par exemple, il y a un monde entre deux enfants qui baissent leur culotte pour regarder le sexe de l'autre et un enfant qui insère de force un crayon dans l'anus d'un autre enfant. Tous les enfants sont différents et se développent à des rythmes différents.

Qu'entend-on par développement sexuel normal?

À moins d'interférence, le développement sexuel des enfants suit un ordre naturel, sans être influencé par les conceptions que la société se fait du sexe à une époque donnée. Les enfants naissent sexués. À la naissance, le pénis des garçons est souvent en érection et le vagin des filles, lubrifié. La masturbation est un phénomène normal, quel que soit l'âge.

Après la naissance, certains des changements suivants surviennent, à peu près à l'âge mentionné :

  La chose la plus importante à dire aux enfants est: « Parles-en »

Il n'y a pas lieu de s'alarmer si les enfants sautent des étapes. Tous les enfants sont différents et se développent à des rythmes différents. Les étapes décrites plus haut sont générales et constituent simplement des lignes directrices permettant de juger de prime abord si le comportement d'un enfant est approprié pour son âge.

 

Comment un développement sexuel normal peut-il être perturbé?

Il peut être perturbé par des attentions sexuelles non sollicitées qui sont imposées par des adultes, des enfants plus âgés ou par des enfants sexuellement agressifs du même âge.

Les attentions sexuelles imposées se présentent sous plusieurs formes, telles que :

Comment savoir qu'un enfant est victime de violence sexuelle?

 Oui. Les enfants victimes de violence sexuelle ou soumis à des attentions sexuelles non sollicitées peuvent modifier leur comportement de plusieurs manières :

Pourquoi certains enfants agressés sexuellement deviennent-ils des agresseurs?

Bien qu'il existe des preuves voulant que les enfants victimes de violence sexuelle harcèlent à leur tour d'autres enfants, leur motivation n'est pas claire. Les gens supposent presque toujours que les enfants agressés feront tout pour éviter la répétition d'un geste effrayant et déplaisant. Toutefois, il arrive souvent que les enfants qui ont été agressés sexuellement répètent l'expérience sur d'autres enfants pour parvenir à comprendre ce qui leur est arrivé et redevenir maître de la situation. Par exemple, un garçon peut avoir été contraint à avoir une relation sexuelle orale avec un garçon plus âgé. L'acte peut à la fois l'avoir effrayé, déconcerté et excité sexuellement. En répétant le geste sur un enfant plus jeune, il se soustrait d'un état de confusion et d'impuissance et adopte un nouveau rôle où il se sent très puissant. Il ressent moins de peur et d'anxiété et il comprend mieux le désir du garçon plus âgé.

« Je suis content qu'il nous en ait parlé parce qu'il semblait réellement malheureux sans que nous sachions pourquoi. Maintenant que nous en connaissons la cause, nous pouvons l'aider.

Les garçons ont souvent honte d'admettre qu'ils ont été victimes; faire subir de la violence sexuelle à un autre enfant peut donc constituer un appel à l'aide. Parfois, les garçons admettent avoir agressé sexuellement un enfant avant de révéler qu'ils sont eux-mêmes victimes de sévices sexuels.

L'agressivité sexuelle n'est qu'une façon parmi d'autres par laquelle l'enfant tente de s'adapter aux mauvais traitements qu'il a subis. Règle générale, plus l'enfant se sentira appuyé après avoir révélé les sévices sexuels, moins il sera enclin à exercer lui-même du harcèlement sexuel. En ne permettant pas aux enfants, en particulier aux garçons, d'admettre leur sentiment d'impuissance et de détresse, nous créons des situations qui ne laissent souvent place qu'aux sentiments de colère et de violence.

La chose la plus importante à dire aux enfants est : « Parles-en - Je veux savoir comment tu te sens - Je veux connaître tes pensées et je veux t'aider ».

Comment réagir avec les enfants qui font subir de la violence sexuelle aux autres enfants?

Il faut toujours faire preuve de compassion envers les enfants sexuellement agressifs. Si leur comportement nous trouble, nous serons tentés de les éviter et d'en faire des boucs émissaires en les traitant de « délinquants » ou « agresseurs ». Ces enfants ont autant besoin d'aide que leurs victimes et vous devriez trouver des façons de leur offrir du soutien et d'intervenir. En outre, vous devrez peut-être les signaler à la police ou aux organismes de protection de l'enfance, ou aux deux.

Parfois, pendant qu'ils sont interrogés, les enfants révèlent qu'ils ont eux-mêmes été agressés sexuellement par un adolescent ou un adulte. Les travailleurs sociaux se doivent de protéger les enfants agresseurs tout autant que leurs victimes.

Il faut toujours faire preuve de compassion envers les enfants sexuellement agressifs.

Si les enfants agresseurs sont âgés de douze ans et plus, ils peuvent être mis en accusation en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Le juge prendra en considération leur jeune âge. En accusant formellement les jeunes contrevenants, on les tient responsables de leurs actions et on favorise un accès éventuel aux services de consultation spécialisée dont ils ont besoin. Le juge se fie souvent à l'expérience et au témoignage des travailleurs sociaux, des policiers et des autres témoins pour faire la différence entre des enfants qui en sont à leurs premières agressions et les adolescents plus âgés aux prises avec des problèmes plus graves.

 

Pourquoi est-il important que les adultes interviennent quand un enfant est sexuellement agressif?

Les enfants qui se défoulent dans une sexualité agressive sans qu'on les arrête font du tort non seulement à d'autres enfants, mais aussi à eux-mêmes. Parce que les liens qu'ils établissent avec les autres enfants ont un caractère sexuel, ils se privent de la chance de tisser de véritables liens d'amitié. Les enfants que mine une culpabilité secrète éprouvent de la difficulté à s'ouvrir aux autres ce qui nuit à leurs rapports sociaux.

Une sensation de pouvoir sur les autres, combinée à l'excitation sexuelle, peut être extrêmement gratifiante, particulièrement parce qu'elle compense une pauvre estime de soi. Plus les activités sexuelles se prolongent, plus il s'avère difficile de les faire cesser.

Il arrive qu'un adolescent ou un adulte inflige des sévices sexuels à un enfant qui reprend alors le même comportement avec d'autres enfants. Il peut y avoir un effet d'entraînement, les jeunes victimes initiant encore plus d'enfants à une activité sexuelle. Cela peut se produire dans une école ou dans le voisinage, d'où la nécessité pour les adultes d'intervenir auprès des enfants sexuellement agressifs.

Ne réagissez ni de façon excessive ni de façon trop modérée, obtenez les détails sur ce qui s'est produit et offrez du soutien à votre enfant.

La violence sexuelle sous toutes ses formes se développe dans le secret; briser le secret constitue le premier pas pour aider toutes les personnes touchées. Les enfants agresseurs doivent répondre aux questions des travailleurs sociaux ou des policiers pour deux raisons : ces derniers les aident à admettre ce qu'ils ont fait et parviennent à comprendre leurs motifs. Une fois la violence avouée, les jeunes agresseurs la poursuivent rarement. Aussi longtemps qu'ils nient leurs gestes et leur propre statut - vraisemblable - de victime, il est probable qu'ils continueront à se défouler de manière sexuelle.

Comment aider un enfant qui s'adonne à la violence sexuelle?

 

En tant que parent, vous pouvez aider de plusieurs façons :

Les écoles peuvent aider par la mise en œuvre de programmes de prévention de la violence sexuelle. Les programmes scolaires ont déjà encouragé un grand nombre d'enfants à dévoiler des incidents reliés à la violence sexuelle. Les enseignants qui présentent les programmes devraient insister sur le fait que les étrangers en voiture ne sont pas les seuls à agresser sexuellement les enfants. Les membres de la famille le font parfois, et même d'autres enfants.

Briser le secret constitue le premier pas pour aider toutes les personnes touchées.

 

Les policiers peuvent aider en mettant les enfants en garde contre les conséquences de leurs actes si ceux-ci se poursuivent à l'adolescence et après.

Les conseillers peuvent aider les enfants à comprendre les causes de leur comportement et leur apprendre à le maîtriser. Il est important de se concentrer sur le comportement offensant et de le maîtriser avant de traiter la victimisation qui a pu avoir lieu avant que le comportement n'apparaisse.

 

Comment les parents peuvent-ils assumer leurs sentiments?

Découvrir que votre enfant a agressé sexuellement un autre enfant peut être l'expérience la plus difficile que vous aurez à affronter. La plupart des parents se retrouvent d'abord en état de choc, puis ils traversent une période de déni pendant laquelle ils tentent de prétendre qu'il ne s'est rien passé. Pendant un certain temps, ils ont le vertige tellement leurs émotions sont inhabituelles et contradictoires.

Voici quelques réactions courantes :

Si vous êtes parent d'un enfant qui a fait subir de la violence sexuelle à un autre enfant, il est tout à fait normal d'avoir ces réactions; souvent elles se bousculent pendant une très courte période. Le conseiller de votre enfant ou un conseiller de votre choix peut vous aider. Cette crise peut aussi réveiller certains souvenirs de violence sexuelle subie pendant votre enfance, que vous aviez jusqu'alors refoulés.

Que fera le conseiller de votre enfant?

La personne qui conseillera votre enfant possède habituellement une formation spécialisée en violence sexuelle à l'égard des enfants ainsi qu'une bonne connaissance des traitements qui sont indiqués pour les victimes et pour les agresseurs.

Le conseiller aidera votre enfant et vous-même à accomplir trois choses importantes :

Avec votre aide, la crise peut devenir l'occasion indiquée pour changer et grandir.

Plus les conseillers sont en mesure d'aider les enfants à parler de leur comportement, plus les risques de récidive s'amenuisent.

Le développement sexuel des enfants se fait à leur propre rythme et à leur manière, à condition qu'il n'y ait aucune perturbation. Parents et enseignants ont un rôle crucial à jouer dans le dépistage des cas d'agression sexuelle d'enfants par d'autres enfants et dans le soutien nécessaire aux enfants. Votre pire crainte serait sans doute que l'enfant agresseur devienne un contrevenant sexuel à l'âge adulte. Mais une telle issue peut être évitée. Plus les conseillers sont en mesure d'aider les enfants à maîtriser leur comportement et à dirent ce qu'ils ressentent, plus les risques de récidive s'amenuisent.

Des ressources additionnelles sont disponibles à votre centre de ressources communautaire, à votre bibliothèque publique ou au Centre national d'information sur la violence dans la famille.

  • 2 ans et demi : Les enfants commencent à remarquer que les garçons et les filles s'y prennent différemment pour uriner. Les uns peuvent tenter de copier la manière des autres. Ils s'intéressent aux différences physiques.
  • 4 ans : Les enfants s'amusent à « se montrer ». Ils peuvent parler « toilette » et se traiter de « caca ». Ils éprouvent de la fascination pour leurs propres parties génitales et pour celles des autres, ils jouent au docteur avec leurs pairs et durant les périodes de jeux, ils observent, touchent et tentent même parfois d'insérer des objets dans les orifices corporels. Ils aiment être nus et sont conscients des rôles joués par l'homme et la femme. Lorsqu'ils rendent visite à des amis, ils peuvent être attirés par les salles de bain étrangères. Ils peuvent mimer les activités respectives de papa et maman.
  • 5 ans : Les enfants deviennent plus pudiques et demandent une certaine intimité.
  • 6 ans : Les enfants commencent à exiger des réponses pratiques concernant la différence entre les sexes. Ils veulent savoir d'où viennent les bébés et comment ils sont conçus. Les parents devraient donner aux enfants des explications courtes et concrètes qui n'en imposent pas trop à leur capacité d'écouter.
  • 7 ans : L'intérêt envers le sexe est généralement moindre.
  • 8 ans : L'expérimentation se fait de façon discrète, car les enfants prennent de plus en plus conscience des règles sociales. Les jeux organisés sont moins fréquents, mais les enfants poursuivent leur exploration et cherchent à ressentir de la stimulation. Les enfants expérimentent en compagnie d'amis du même sexe car c'est moins intimidant ainsi; certains expérimentent la masturbation mutuelle. Les jeux sexuels prennent aussi la forme de blagues grivoises, de courtes rimes sexuelles et de ricanements et de chuchotements provocants.
  • 9 ans : Les enfants échangent des renseignements à caractère sexuel avec des amis du même sexe. Ils peuvent aussi chercher dans les livres des renseignements concernant les organes sexuels et leur fonctionnement.
  • 10 ans : Certaines filles et quelques garçons auront atteint la puberté à 10 ans. Les enfants montrent alors un intérêt marqué pour l'autre sexe. Le goût des blagues grossières et grivoises s'accroît; celles-ci seront d'ailleurs plus complexes que les blagues qui circulaient quand ils avaient 8 ans.
  • L'exposition constante à des vidéos ou à des revues pornographiques ou à des images sur Internet. Le matériel pornographique est très nuisible lorsque les enfants sont forcés de le regarder. Il peut aussi être néfaste s'il est laissé à des endroits où les enfants ne manqueront pas de le trouver.
  • Un comportement sexuel devant les enfants. Le fait que les enfants doivent assister aux ébats sexuels de la gardienne avec un ami, par exemple, peut s'avérer une expérience nocive. Cependant, les parents ne devraient pas s'inquiéter si l'enfant fait irruption accidentellement pendant qu'ils font l'amour. La différence réside dans le fait que l'enfant n'a pas à regarder et que le geste peut lui être expliqué de manière à le rassurer.
  • Des attitudes sexuelles irrespectueuses et une utilisation fréquente de langage et de sous-entendus à caractère sexuel peuvent inciter les enfants à s'imposer par la force et à être insensibles aux autres.
  • Le non-respect de l'intimité ou de l'espace vital des enfants par les personnes qui s'occupent d'eux est également néfaste. Ceux-ci peuvent grandir sans savoir que les autres ont besoin d'intimité et ont un « espace corporel ».
  • La violence sexuelle directe. Les enfants directement soumis à la violence sexuelle sont plus susceptibles de souffrir de troubles de comportement. En effet, la violence sexuelle force les enfants à expérimenter des actes sexuels à un moment où ils ne sont pas prêts ni physiquement ni psychologiquement.
  • Ils adoptent parfois des comportements comme les craintes nocturnes, la peur des vestiaires scolaires, la dépression, l'échec scolaire et l'isolement vis-à-vis de leurs amis et de leurs activités.
  • Certains font également preuve d'agressivité : batailles, cruauté à l'égard d'animaux de compagnie, pyromanie et harcèlement sexuel à l'endroit d'autres enfants.
  • Ne réagissez ni de façon excessive ni de façon trop modérée, obtenez les détails sur ce qui s'est produit et offrez du soutien à votre enfant.
  • Vous devrez peut-être encadrer plus étroitement votre enfant et ne pas le ou la laisser seul (e) avec d'autres enfants avant qu'il ou elle n'ait appris à maîtriser son comportement.
  • Vous devez accorder affection et soutien à votre enfant. L'enfant qui commet des gestes à caractère sexuel se sent déjà dévalorisé (e) et traverse une crise. L'enfant a un grand besoin d'amour et d'attention.
  • Si les travailleurs sociaux ou les policiers recommandent à l'enfant de voir un conseiller, il est très important de vous y conformer. Les parents croient parfois qu'il suffit de réprimander l'enfant et de lui retirer ses privilèges pour régler le problème. Ils croient souvent à tort que le problème disparaîtra de lui-même si on n'en parle pas.
  • Vous pouvez autant que possible travailler avec le conseiller de votre enfant pour aider ce dernier ou cette dernière à modifier son comportement.
  • Il doit y avoir une erreur. Mon enfant ne ferait jamais une telle chose.
  • Ça n'est pas notre faute. On parle trop de sexe aujourd'hui. On n'a qu'à regarder la programmation des chaînes de télévision. C'est un miracle que les enfants ne deviennent pas tous pervers.
  • J'ai tellement honte. Qu'avons-nous fait de mal?
  • Que va-t-il arriver à mon enfant? Devra-t-il quitter la maison… et se retrouver en prison… ou en foyer d'accueil?
  • Nous n'avons pas besoin d'aide. Nous avons toujours réglé nos problèmes en famille. Si nous travaillons tous ensemble, nous nous sortirons de cette affaire en un rien de temps.
  • Je me sens tellement désarmé (e). Ce sont les autres qui décident maintenant.
  • Adopter des stratégies pour pouvoir conjuguer avec le comportement répréhensible;
  • Adopter des stratégies permettant de gérer les sentiments qui sont à l'origine du comportement agressif; et
  • Développer des relations sociales et des attitudes sexuelles saines.

    Par l'Agence de la Santé Publique du Canada
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