Présentation de l'opération 50 000 Nounours face à l'inceste

Événement Publié le 20.11.2004

Chaque jour, des enfants, garçons et filles, sont violés ou victimes d'attouchements et ce, pendant des années... Et leurs agresseurs ne s'appellent pas Dutroux ou Fourniret.

Opération Nounours Face à l'inceste  2004

Non, le plus souvent, ils sont de la famille : père, mère, oncle, grand frère, grand-père, beau-père, grand-mère, cousin… une personne en qui l'enfant a confiance, une personne à qui l'enfant DOIT obéir. L'INCESTE, l'ultime offense faite à l'innocence, poursuit ses ravages, sous le sceau du secret, grâce à la complicité active ou passive de l'entourage.

Il est temps de briser Le TABOU pour que se brise le silence… Car un enfant, dès ses premiers mois peut être pénétré, sodomisé, forcé à des fellations, à des masturbations et autres sévices sexuels. L'autorité familiale suffit pour que l'enfant accepte et subisse, sans rien dire, sans se rebeller. Un enfant obéit, il ne sait pas qu'on n'a pas le droit de lui faire subir de telles atrocités.

C'est contre ces crimes qu'AIVI, l'Association Internationale des Victimes de l'Inceste se bat.

C'est pourquoi nous avons décidé d'organiser une opération de sensibilisation du grand public et des pouvoirs politiques, afin de mobiliser l'ensemble de la population sur un sujet qui nous concerne tous, la protection de nos enfants.

Les trois temps forts

1) Collecte des nounours

Du 10 octobre au 19 novembre, nous invitons les Français à collecter et envoyer des nounours symbole de l'enfance et de l'innocence. Les victimes d'inceste sont invitées à nouer un ruban blanc (ou bout de laine ou foulard blanc) autour du cou de leur nounours. Le lancement officiel de l'opération aura lieu dans l'émission de Marc Olivier Fogiel du 10 octobre 2004 "On ne peut pas plaire à tout le monde". Le lendemain, une conférence de presse se tiendra au CAPE à Radio France pour expliquer en détails à la presse, les raisons de notre mobilisation, nos attentes vis à vis des pouvoirs politiques et la journée du 20 novembre.

Une campagne médias pilotée par Euro RSCG est lancée sur tout le territoire : radio, panneaux d'affichage, presse et web.

 

2) Signature du Manifeste

À partir du 10 octobre, sans limitation de durée, nous invitons les Français à signer le Manifeste Face à l'inceste contenant nos 20 propositions au Gouvernement. Tous les élus et 250 000 professionnels concernés par ce sujet le recevront par mail. Leurs réponses seront publiées sur notre site Internet. Notre principale demande, insérer l'inceste dans le code pénal, faisant l'objet d'une proposition de loi de C. Estrosi avec qui nous avons travaillé, sera sans cesse mise en exergue pour atteindre notre objectif.

 

3) Rassemblement le 20 novembre Place de la Bastille

Dernier temps fort, le 20 novembre, Journée Mondiale des Droits de l'Enfant, nous réunirons les 50 000 nounours collectés pendant un mois sur la Place de la Bastille. Des célébrités les distribueront gratuitement au public. Plusieurs stands d'information seront présents : prévention, santé, droit... et nos élus sont officiellement invités à venir répondre à nos propositions ce jour-là

Le 26 novembre 2004, face au succès et à la médiatisation des 50 000 nounours du 20 novembre, le Ministre de la Justice, Dominique Perben, s'est engagé publiquement à insérer l'inceste dans le code pénal (Voir extrait du journal télévisé France 2). Il ne tiendra pas ses engagements. Toutefois, Jean-Pierre Raffarin missionnera le député Estrosi sur la question de l'insertion de l'inceste dans le Code Pénal. Il rendra son rapport en juillet 2005. Cette action ne sera pas suivie d'effets.

 

 Interviews lors de la journée du 20 novembre 2004 : visiteurs, bénévoles, people, victimes...

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