Mon poème sur le silence de l’inceste

Témoignage Publié le 04.05.2025

Tu arrives la nuit dans mon lit d’innocence,

Tes mains si larges glissent sur mon corps dénudé.

Je sens ton souffle chaud frôler ma peau figée,

Dans le silence, le secret berce ma souffrance.

La vie continue, moi je reste arrêtée,

Abîmée à jamais par tes mains criminelles,

Mon corps a conservé leurs empreintes mortelles,

Petite silhouette au consentement volé.

Un jour, l’indicible quitte enfin le silence,

Brisant les longues nuits de ma douleur cachée,

Éteignant la lumière de ma vérité niée,

D’un passé qui m’a laissé sans espérance.

Mais dans les ténèbres, une lueur naît enfin,

Un souffle de vie qui effleure mon cœur lourd,

Une force nouvelle, née de mes plus sombres jours,

Je marcherai, un jour, vers un horizon serein.