Aider quelqu'un qui ne veut pas l'être ...

Témoignage Publié le 22.12.2006
Pendant 30 mois, j'ai été le petit amie d'une victime d'inceste. Quand je l'ai rencontré, elle avait 33 ans et n'avait jamais parlé à qui que ce soit de son lourd passé. Petit à petit, elle m'a cru lorsque je lui ai conseillé de voir un psychothérapeute. Mais elle ne prenait de rendez-vous qu'une fois tous les 2 mois, et encore quand je le lui rappelai.
A côté de çà, mon calvaire perdurait. J'avais beau être aimant et tendre, elle m'envoyait chier pour rien. Bien entendu, côté sexe, ce n'était pas évident non plus. Mais ce n'était pas grave. Je savais qu'il lui faudrait du temps; et j'étais prêt à patienter ... mais à condition qu'elle VEUILLE s'en sortir. Pas qu'elle continue à jouer à son jeu préféré : faire comme si tout allait bien (après 28 ans de pratique, elle devait bien se rendre à l'évidence : çà ne marchait pas). Au final, après 18 mois où j'ai du batailler pour qu'elle voit quelqu'un, elle me dit aller aujourd'hui mieux.
Mais elle continue à ne prendre de rdv qu'une fois tous les 2 ou 3 mois. Et depuis (dans les 6 derniers mois), elle m'a envoyé ballader (prétextant d'autres raisons) et recommence (je le sais par des amies à elle) à faire "comme si" tout allait bien. Je redoute qu'elle n'ai laissé tomber son psy. Je n'ai pas pu l'aider car elle n'a pas voulu. Elle préfère faire semblant d'oublier et être heureuse à très court terme ; plutôt que de faire des efforts pour tenter de tout remettre à plat, quitte à être un peu plus malheureuse pdt quelques moi (2/3 ans peut-être) pour ensuite enfin être presque (ou totalement) heureuse pour les 40 ans qui lui reste.

Je l'aime encore, mais elle ne me voit que comme un manipulateur tentant de diriger sa vie. Elle n'a pas eu de déclic. Son agresseur lui dictait sa conduite. Elle croit que je veux dicter la sienne aussi.

Comment puis-je lui faire arrêter ce transfert ?