Crainte de rapports incestueux

Témoignage Publié le 09.01.2021
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Peut être pourrez-vous répondre à la question que je me pose pour faire que notre petite fille, le cas échéant, puisse parler.

Nous sommes grands-parents d'une petite fille âgée aujourd'hui de 10 ans. Elle séjourne régulièrement chez ses autres grands-parents. Nous avons quelques craintes non dénuées de fondement quant aux risques qu'elle y a courus et continue à y courir.

Il y a 3 ans, suite à des réactions très étranges de sa part (« ne me touche pas, Mamie !! Même pas la main !! »). J'ai transmis à sa médecin, à la psychologue qu'elle voyait et au 119. Même interprétation : « il y a eu une situation traumatique ». Nous avons ensuite appris par sa bouche, incidemment, que depuis cet épisode, elle continuait à dormir ponctuellement avec son grand-père ; sa grand-mère ronflant, elle va dormir dans une autre chambre.

À plusieurs reprises, prétextant des chamailleries à l'école, je lui ai répété « ton corps, personne n'a le droit de le toucher sauf tes parents si c'est nécessaire » mais, bien sûr elle n'a pas « tilté ».

Ma question est la suivante : n'est-il pas judicieux, pour lever le tabou, de prononcer entre adultes le mot «  inceste » et d'en parler assez explicitement (à propos de cas médiatisés par exemple) à un moment où l'enfant n'est pas mêlé à la conversation, mais dont on sait qu'il peut entendre ? Cela peut-il lui permettre de poser ou de se poser des questions ? Notre fille (sa mère), séparée du papa, ne se sent pas assez solide pour affronter la question avec lui et encore moins avec ses ex beaux-parents.