Mobilisation alerte

Témoignage Publié le 04.01.2017

Mobilisation alerte

En 1975 Mon père m'a mise en nourrice chez un couple qui avait 3 fils et une fille et dont la mère était nourrice. J'avais 5 ans et là j'ai commencé à subir des attouchements sexuels par l'agresseur âgé aujourd’hui de 63 ans. Je ne comprenais pas ces agissements, j'étais trop jeune. Un an après, en 1976, mon père est tombé amoureux de leur fille, puis ils ont construit une famille.

À chaque visite chez mon père, le frère de ma belle mère restait dormir dans ma chambre et continuait à m'obliger à effectuer divers jeux sexuels sur ma personne et cela durera pendant 10 ans jusqu'à l'âge de 14 ans. Entre temps, en 1978, sachant qu'il venait passer le week-end, je me suis jetée par la fenêtre du 3ème étage, je m'en suis sortie avec des contusions externes, rien de grave, mais personne ne comprenais mon acte, j'étais perturbée.

Alors en 1982, à l'âge de 12 ans, suivant très mal ma scolarité au Collège, j'ai été placée en internat, où je rentrais tout les 15 jours pour y passer le week-end avec mon père, l’agresseur s'arrangeait pour venir continuer ses abus.  1984, à l'âge de 14 ans je revenais définitivement chez mon père, quand lors d'un week-end l’agresseur est venu dormir dans ma chambre, celui-ci à profité de l'absence de mes parents qui partaient au marché pour me dépuceler avec force.

Je n'ai jamais pu en parler de peur de la réaction de mon père que j'aimais. Alors je faisais des fugues.  C'est alors qu'un jour je décidais en 1984, à l'âge de 14 ans, de me rendre à police de Saint-Denis (93) pour dire que je ne voulais plus rentrer chez mon père, sans en expliquer vraiment les faits. J’ai donc été placée en foyer jusqu'à ma majorité par le juge des enfants et là le calvaire c'est arrêté.

Je n'ai jamais pu avoir de relation avec un homme, et depuis l'âge de 19 ans, je suis lesbienne. Il y a 10 ans, en 2001, j'ai enfin tout avoué à ma famille, et ils m'ont rejetée en disant que c'était pas vrai. Mais il y a 1 an, en 2011, j'ai reprise contact avec mon frère. Il se mit à m'avouer en me disant "moi je t'ai toujours crue, car il m'a fait la même chose quand on partait en vacance, et chez mémé, il me faisait des cadeaux pour pas que je parle, je n'ai jamais rien dit, j'avais peur !" et cela a duré pendant 12 années jusqu'en 1997.

Nous sommes immédiatement dit qu'il avait dû faire cela à d'autres et même encore maintenant, car l’agresseur est resté sans aventure pendant 30 ans.

Aujourd’hui, sa femme garde des enfants à domicile.

Je me suis rendue le 9 avril 2012, au commissariat pour déposer plainte malgré la prescription.

En juillet 2015, l’agresseur accepte une audition libre, avoue les faits et rentre lui chez pour prescription.

Comment peut-on laisser un criminel en liberté qui avoue tout en sachant qu’il travaille dans des écoles ?

Nous en parlons
N
nevertolate
Publié le 20.04.2017
Inscrit il y a 8 ans / Nouveau / Membre

inexcusable!! voila la justice francaise comme je la connais injuste et recalcitrante!! Je suis triste et desolee de lire votre histoire.C'est absolument inadmissible qu'un tel individu soit laisse en liberte et a le droit de travailler au contact d'enfants. La loi est si aveugle!!!! Je vous souhaite bon courage et espere qu'un jour la loi changera et nous donnera a tous le droit de deposer plainte sans prescription.