Révélation à mes parents

Témoignage Publié le 26.12.2006
j'ai écrit la semaine dernière à mon père pour lui dire ce qui m'étais arrivé et dont je me rappelle que depuis quelques mois...il a mis une semaine a me rappeler et ce matin, le coup de téléphone. je lui ai simplement dit que j'avais été violée à 9 ans. il était attéré et en colère mais il m'a appelé... maintenant, j'ai peur, peur d'avoir a gérer le regard de mes parents et leur propre culpabilité, culpabilité de n'avoir rien vu a cette époque alors que je m'étais laissée mourrir 3 longs mois en réanimation jusqu'à l'arrivée des vacances scolaires et ma libération de cet instituteur qui m'a volé la moitié de ma vie, tous mes souvenirs d'enfance et tout simplement mon enfance. Culpabilité de ne pas m'avoir soutenu 9 ans après lorsque j'ai souffert d'anorexie-boulimie. et jusqu'à aujourd'hui car je n'en suis pas sortie encore.

La route est si longue que parfois je ne sais plus quoi faire pour avoir une vie normale, pouvoir aimer l'homme qui m'acompagne et me soutient du mieux qu'il peut, qui m'aime moi, cette personne si dure et si seule.

Sortir du déni est tellement lourd. J'ai l'impression que je revis 20 ans après ma solitude, ma douleur et ma peine d'enfat. Je ne sais plus quoi faire, l'ai-je déjà su d'ailleurs. la seule solution a été pour moi d'enterrer cela au plus profond de moi, et maintenant...

J'aimerai tellement que quelqu'un me réponde et me dise que je vais y arriver. je suis perdue j'ai la tête lourde de peine et je suis terrorisée à l'idée que je vais peut être devoir vivre comme ca jusqu'à la fin de mes jours.

Je ne veux plus être malade, j'aimerai avoir des enfants, j'aimerai pouvoir me sentir femme et non plus l'enfant de 9 ans que j'ai été parce que c'est cela qu'il s'est passé, je me rend compte que mon anorexie et mon attachement excessif à mon père, l'enfermement dans le corps et la vie d'une petite fille modèle je le tire de cette année la, je suis restée celle qu'il a violée, mais je n'en peux plus de ça, je veux enfin être moi et pouvoir construire ma vie, aimer un homme, construire...

Cce post me parait trés en deça du tumulte de sentiments et de questions qui tournent dans ma tête. je ne sais pas s'il est suffisamment explicite pour vous, quand je vous lis, je comprends que vous avez su faire de ces expériences atroces une pierre à l'édifice de votre vie et que vous avez pour certains d'entre vous réussi à construire une vie dessus.

Moi j'ai l'impression d'être sous la pierre et de ne pas avoir la force de la soulever pour marcher dessus. j'ai tellement peur de ne pas y arriver, de me tromper, de m'enfermer encore dans ses relations filiales qui m'ont permis d'oublier jusqu'à aujourd'hui. je veux vivre mais j'ai l'impression que mon existence est enfermée dans ces souvenirs, dans mes cauchemards et dans ma dépendance à la nourriture, manger, vomir, me priver, cauchemarder, manger... je ne veux pas de cette vie et si je n'arrive pas à prendre le tournant de la fin du déni je préférerai partir...aidez moi.