Témoignage femme: comment ne pas baisser les bras ?

Témoignage Publié le 14.01.2007
Victime de pédophiles très jeune ... j'approche bientot de la quarantaine. Mes parents n'ont jamais rien vu et qd j'en ai parlé à demi mot puis cité les choses comme il se doit ... rien non plus. Mon père m'a dit ce jour là alors que je lui disais "qd j'étais petite qq'un m'a touché" il m'a répondu "c'est pas moi" ! Superbe réponse pour un père ... Qant à ma mère, lui demandant qui dormait avec moi pendant cette période de mon enfance en lui disant ce qui s'était passé me répond "je ne me souviens plus" ! Je sais qu'aujourd'hui on appelle ça un viol Puis ce fut un beau père alcoolique, violent, aimant semer la terreur psychologique, les mains baladeuses (de celles qui vous tripottent la poitrine en disant "alors ça pousse"), qui vous colle une baigne si votre petite soeur pleure et j'en passe
Puis enfin une mère qui décide de quitter ce fou furieux ... alors je pense que c'est pour un mieux. Encore tout faux. C'est une mère qui devient dépressive, qui hait les hommes, qui me met psychologiquement à la place de son mari qu'elle n'a jamais eu, cette place d'homme qui lui manque, et la violence verbale continue, les humiliations, les regards intrusifs et trop intrusif, voulant tt controler en permanence
Aujourd'hui je ne sais plus où j'en suis ni qui je suis. J'ai la sensation d'être dévorer en permanence par cette mère avec qui j'ai mis bcp de distance. Mais même cette distance ne suffit pas. Depuis une semaine, je mange très peu, à nouveau ces envies de partir (je sais que je le ferais pas), des images de violence qd je suis dans la rue (j'imagine des gens qui me font du mal parce que je ne suis pas bien).
J'ai fini par comprendre aussi que je devais mon homosexualité à ma mère et non aux hommes qui m'ont abusé. C'est comme si je ne devais pas réussir ma vie de femme parce qu'elle n'avait pas réussi la sienne. J'ai remis en question cette homosexualité ces dernières années et mon regard croise parfois celui des hommes (certains sont mignons d'ailleurs !) mais je sens bien qu'on fond de moi j'ai toujours cette identité homosexuelle. Et je ne vous parle même pas du désir d'enfant qui sommeil en moi tellement il est douloureux ...
Comment ne pas baisser les bras ... je vous le demande ?
Qui suis-je .... je ne sais pas et je ne connais pas pire douleur que de ne pas savoir qui l'on est
Portez-vous bien