Témoignage femme: J'avais oublié, pourquoi je n'ai pas continé à oublier?...

Témoignage Publié le 01.12.2006
Pendant très longtemps j'ai vécu une vie normale dans une famille dont tout le monde rêve!
Mais mon bonheur s'est arrêté à cette rentrée scolaire 2004!
J'ai 15 ans. J'ai commencé à me faire vomir il y a 7 mois. Je crois que je ne savais pas trop pourquoi je faisais ça. J'en ai parlé a un ami. Il m'a demandé: pourquoi?! Je ne savais pas trop. Ca me tournait dans la tête. Et puis un jour je ne sais pas pourquoi des images me sont revenu à l'esprit... Je ne me souvenais plus quand c'était et je ne m'en souviens toujours pas, je sais juste que c'était au primaire. J'ai alors commencé à me mutiler, à boire, à avaler des boites de médicaments (qui heureusement ne m'ont rien fait). Je voulais le dire mais je n'y arrivais pas. Ma famille il n'était pas question de lui dire, même ma soeur avec qui je m'entend si bien. J'ai appelé un ami plus agé que moi et en qui j'ai totalement confiance. J'ai voulu lui dire, je n'y arrivais pas, je lui ai épelé lettre par lettre de plus en plus difficilement au cour des lettres...

Il m'a dit maintenant tu as tellement réfléchi souffert pour me dire ça est ce que tu veux continuer ce soir pour ne pas avoir à refaire ça trop souvent ou est ce que tu veux arreter pour ce soir. J'aurais voulu continuer, je n'ai pas pu, je ne pouvais pas... Alors je me suis couché mais je n'ai pas pu dormir de la nuit. Je n'arrivais pas à me souvenir de tout. Je m'en voulais plus que tout parce que j'étais consentante je crois. Je m'en voulais, je lui en voulais... Je l'ai revu, je ne pouvais pas le regarder en face, il me posait des questions sur mes copains. Je le remballais, je ne pouvais plus l'appocher, je ne pouvais plus sentir sa présence près de moi...

Mon ardeur à me détruire s'est emplifiée. J'en ai parlé à mon meilleur ami qui ne m'a soutenu, qui m'a soulagé. Mes relations avec ma meilleure amie à qui je n'avais rien dis se sont corsés. Elle ne comprenais pas mon humeur, mes silences. En sport elle a vu que j'avais un bandage au poignet. Certains m'ont questionné, j'ai menti disant que je m'étais tordu le poignet... ce n'était pas crédible. Je lui ai menti à elle et elle m'en a voulu encore plus parce qu'elle se doutait que ce n'était pas ça. Je n'arrivais pas à lui dire à elle, je l'ai dis encore à d'autre mais elle je n'y arrivait pas. Je la connais depuis que j'ai deux ans, nos parents s'entendent super bien , on a vecu bp de choses ensemble. Alors on s'est longuement "ignoré". Mon meilleure ami me disait de lui dire, les autres aussi, je ne pouvais pas mais je ne tenais plus.

Je lui ai dis que je me mutilais et tt ce que je faisais, elle m'a demandé pourquoi, je n'ai pas pu... Ca a duré, on ne se parlait guere plus. J'ai éclaté en pleurs en cours. Puis un jour elle m'a dit qlq chose, la seule chose que je me souviens c'est cette phrase : Tu es démoralisante. Je n'ai pas pu supporter. La veille des vacances je lui ai ecris une lettre en cours, je lui ai dis ce qui s'etait passé, peut etre brutalement mais la colere m'emportait. A la rentrée tout allait pour le mieux, on s'est réconcilié, elle s'est excusé de ces mots qui m'avait touché si profondément.

Cela fait un moment que je dis qu'il faut que j'aille chez un psy mais aujourd'hui je n'y suis tjs pas allée. En ce moment j'alterne entre période de boulimie et période d'anorexie. J'ai un petit ami depuis peu, il était au courant avant mais il m'aime comme je suis. Il y a eut des periodes difficiles mais il a su etre patient. Je ne pouvais accepter qu'il me touche mais maintenant ça va mieux. Il m'aide bp ainsi que mon meilleur ami.

Je ne sais pas si mon frere,( non je ne peux pas l'appeler ainsi, celui qui a brisé mon bonheur) m' a juste fait des attouchements ou si il m'a aussi pénétré, je ne me souviens plus et cette pensé me hante. J'aimerais tellement recommencer cette période de ma vie pour tout refaire mieux et ne pas accepter cela... En tout cas un chose est sûr c'est que sans mes amis, je ne sais ce que j'aurais fait. Merci à vous de m'avoir soutenu! Je vous en suis eternellement reconnaissante. Maintenant comme on m'a dit il faut que je profite de ces moments ou je vais bien pour faire des démarches vers des psy et ne plus avoir ces périodes de mal être. Encore faut-il trouver le courage et ce courage je ne l'ai pas. Comment le trouver? Comment aller mieux durablement?