Témoignage femme: J'essaie de revivre

Témoignage Publié le 14.12.2006
C’était en été, je ne sais plus de quelle année, peut être celle de mes huit ans avant ou après, c’est tellement confus.

C’était mon oncle, mon idole, le petit frère de ma mère, je l’adorai, il était comme mon grand frère …

Mes parents avaient accepté que l’on passe, ma sœur et moi, une semaine de vacances chez ma grand-mère, en Allemagne. Michel était là, et pour nous, surtout pour moi, c’était grandiose, mon pseudo grand frère avec moi pendant une semaine, il avait tellement d’histoires à nous raconter, je me délectais de tout cela !!! Il avait tout fait, il était beau et fort, je pense que secrètement j’en étais amoureuse … L’amour qu’une petite fille peut porter à son papa, de loin pas l’amour que je te porte à toi aujourd’hui..

Je culpabilise peut être par rapport à cela, car jusqu'à ce jour, j’étais amoureuse de cet homme, et j’aurais aimé qu’il me donne des bisous, qu’il me montre comment il pouvait m’aimer … Je ne sais pas pourquoi, mais je m’en veux.

Ce jour là, il faisait très beau, je m’en souviens très bien. Ma sœur et moi étions habillées de la même manière, jupe rose à gros pois pour moi, et bleu pour elle … Elles étaient neuves, je crois que c’était ma mère qui venait de nous les acheter. J’étais contente de porter cette jupe, car Michel me trouvait jolie dedans, et il n’arrêtait pas de me le dire, toute la journée ! Nous avons pris de belles photos, nous étions dans un parc, ou il y avait de vieilles locomotives exposées… Nous avons eu le droit de monter dessus…. Ces photos, existent encore … Je crois que j’éprouve le besoin de les voir.

Le reste je n’ai que de vagues souvenirs et je m’efforce de les faire ressortir… J’y travaille …. Je me revois le soir, entrain de demander à ma grand-mère si je pouvais dormir avec Michel, car il trouvait cela bien !!! Dans ma tête de petite fille cela ne m’a pas posé de problème … Elle a accepté … J’étais heureuse, j’allais pouvoir faire dodo avec mon grand frère adoré, qui m’avait fait rigolé toute la journée !!

Nous nous sommes couchés, nous ne regardions pas la télé, c’était de l’allemand et incompréhensible pour nous. J’avais un short et un tee-shirt pour dormir, Michel était en slip et tee-shirt. Nous dormions sur le canapé… Il s’est relevé, il disait qu’il faisait trop chaud … il a enlevé son tee-shirt et son slip, et est venu se recoucher. Il s’est collé contre moi et je me souviens qu’il a pris ma main, en me disant « je suis sur que tu n’a jamais touché ça », a ce moment là il a posé ma main sur son sexe en érection. Je ne savais pas ce que c’était, et quand il m’a dit que c’était son « zizi », j’ai demandé pourquoi c’était gros et dur, et je lui ai dit que je n’aimais pas toucher les « zizis ». Il a commencé a faire des mouvement de vas et vient avec ma main sur son sexe, je ne voulais pas, je commençais à sangloter. Il m’a expliqué que lui aimait ça, et que si je l’aimais lui, je ne devais pas pleurer, que tout cela était normal. J’ai enlevé ma main et j’ai voulu partir, rejoindre ma sœur dans l’autre chambre … Il m’a dit qu’il arrêterait… Il a continué à se caresser tout seul, j’avais peur, très peur de ce qu’il se passait. Je sanglotais

Il a commencé a me caresser le ventre, pour me calmer soit disant, cela me détendrais, et que surtout il ne fallait pas que j’ai peur, car c’était lui, Michel, mon oncle qui m’aimait. Il me caressait de plus en plus bas, et a mis sa main dans ma culotte, en me disant que moi aussi j’avais un « zizi » et que ça pouvait me faire du bien de le toucher. Il a descendu ma culotte, et a frotté son sexe contre mes fesses. Il m’a forcée à m’asseoir sur lui, il voulait que je frotte mon sexe sur le sien. Je pleurais de plus belle, en espérant que ma sœur m’entende et vienne voir… Elle n’est jamais venue, elle n’a sûrement jamais entendu…

Il me tenait par la taille et me faisait bouger sur son sexe, je détestais cela j’aurais pu le tuer, je l’ai détesté et haï ce jour là. J’ai réussi à m’échappé de son emprise et à me rouler de l’autre coté du canapé.

Il est revenu à la charge en me disant qu’il ne me ferait plus toucher son sexe, et qu’il pourrait me détendre en me faisant du bien. Je ne voulais plus qu’il me touche, il a pourtant mis ses mains sur mon sexe, et m’a touché. Il m’a expliqué qu’un jour les garçons mettront leur sexe dans mon « petit trou » et que j’aimerai cela. Il n’a bien sur pas omis de me montrer quel « petit trou »…

J’ai pris mon courage à deux mais, je me suis débattue, et j’ai couru dans la chambre de ma sœur, j’ai pleuré toute la nuit.

Le monde s’est écroulé ce jour là, et depuis j’essaie de me reconstruire.