Témoignage femme: Le comble de la folie : le viol

Témoignage Publié le 04.01.2007
J'avais toujour cru que j'étais une fille pas très jolie, pas très populaire. J'avais beaucoup d'amis certes, mais mon estime de moi-même était très basse et mon père avaiit grandement contribué à rendre ma personnalité faible et pauvre...
Le jour où je l'ai rencontré, j'avais une bouteille dans la main et de la drogue dans le sang. Fou, fou et malade comme il est, il a su profiter de l'occasion pour me monter dans une chambre et commencer a ronger en moi, les derniers morceaux de coeur qu'il me restait. Avec le recul, je me trouve stupide de lui avoir demandé d'arrêter. Pendant des mois, même quand je lui demandais les larmes aux yeux, il n'a jamais voulu arrêter. La seule chose qu'il ait daigné faire c'est de me demander d'arrêter de pleurer. Comme beaucoup d'autres filles qui ont vécues un calvaire semblable au mien, on m'a dit de me taire, et on m'a ignorée dans ma souffrance et ma douleur.
Je suis restée 3 mois avec ce gars là. Trois mois à me faire abuser, a faire profiter de moi, a me faire descendre... Ses idées étaient toujours plus folles, car oui, le viol nait de la folie, non de tous ces problèmes psychologiques que les psychologues et psychiatres ont tentés de m'expliquer pour adoucir ma peur et la force de mes sanglots. Ses "jeux sexuels" sont passés de la sodomnie à la perversion de nos 2 corps pourtant si peu développés. Il appréciait me forcer a lui faire l'amour devant nos amis, devant le public. Il aimait s'exhibitionner et chaque fois me disait que je pouvais crier, hurler même, mais que je ne devais pleurer car cela affectait sa pauvre libido...
Souvent quand j'y repense, je sens encore son sexe qui me semblait beaucoup trop gros lutter pour pénétrer en moi comme un intru, je sens sa main se glisse sous mes vêtements afin de me les enlever... Son regard sévère qui me demandait chaque fois de lui dire que je l'amais, me hante encore aujourd'hui. Quand on ne se sens pas compris, il est dur de persévérer. Même si je le voulais, je ne peux pas poursuivre le monstre qui a tant apprécié manipuler et meurtrir chacune des parties de mon corps d'adolescente. La justice est injuste.
Aujourd'hui, je suis loin devant tout ca, mais je le vois quelques fois, et j'apprend qu'il a de nouveau compté une nouvelle victime et moi, je panique.. ne sachant par quel moyen l'arrêter de compter ses jeunes victimes...
Je me sens coupable de ne pas avoir la force de l'affronter, d'affronter ses parents et d'affroter même les miens. Apres avoir suivi le traitement EMDR pendant des mois, j'essaie de tout replacer les morceaux dans ma tête pour comprendre comment j'ai pu en arriver où j'en suis. Seulement, je sais fort bien que rien ne sera jamais complet, et que pour le restant de ma vie, je porterai une parcelle de sa folie en moi...