Témoignage femme : Le doute pour ma fille

Témoignage Publié le 01.11.2007
Je suis la maman d'une grande fille maintenant, 15 ans. Elle avait 2,5 ans lorsque son père et moi nous sommes séparés. Depuis, j'ai eu de nombreux doute concernant l'attitude de son père car lorsque ma fille revenait de chez son père, elle présentait de grandes douleurs en allant aux toilettes. J'en avait parlé à un médecin de "famille" qui m'a rétorqué que j'exagerais, et voulait certainement garder ma fille pour moi toute seule ( comme si j'avais des enfants pour qu'ils m'appartiennent). J'ai donc géré les douleurs de ma fille au cas par cas. Elle présentait beaucoup de "petits soucis, dyslexie, dyspraxie....troubles du sommeil, avait d'énormes angoisse que je ne meure, puis à 11 ans, elle a refuser d'aller chez son père, et m'a parlé d'exhibitionisme très poussé de son père... Dès lors, j'ai réagis au quart de tour. Ai refusé qu'elle y retourne sans "surveillence" . J'en ai parlé à son père qui m'a dit que chaque enfant était confronté à la sexualiité de ses parents (mais biensur, nous avons tous vu notre père en pleine journée, nu, face à la web cam, en train de se masturber dans une pièce commune) Il m'a également dit que ma fille était vicieuse et s'était glissée sournoisement pour l'observer. Ses arguments me révoltent, comment culpabiliser un enfant. J'en ai parlé à une assistante sociale ainsi qu'à une psy qui m'ont toutes deux conseillée de faire une déclaration à la police. Chose que j'ai fait, mais retour du tribunal sans suite. Lors de son entretien avec la police, ma fille a parlé durant un moment , puis elle a demandé si cela suffisait pour ne plus devoirvoir son père, la femme policier lui a répondu que oui, elle a donc dit que c'était tout, qu'elle n'avait plus rien à dire ( elle a juste révélé ce qui la protégeait). Nous avons déménagé et elle a à nouveau souhaité voir un psy, celui ci aussi a jugé utile de faire une déclaration au procureur..... sans suite à nouveau. Ma fille souffre de beaucoup de troubles, douleurs, angoisses, insomnies, saignements de nez, migraines, phobies scolaires, peur de ma mort (si je meurs, elle a peur de devoir aller chez son père). Depuis peu, elle m'en reparle en culpabilisant, puis me dit ensuite qu'elle se rappellera de tout lorsqu'elle aura 18 ans, qu'il n'y aura pas encore prescription. Je me demande si elle ne craind pas son père ou son autorité, elle a tout enfouit dans un coin de sa mémoire. Que faire, que dois je en conclure, comment se positionner raisonnablement par rapport à ce problème, alors que je voudrais tellement ruer dans les brancards, déplacer des montagnes pour que ma fille vive mieux avec ses dramatiques expériences, déjà connues ou encore tues, défendre et conseiller ma fille pour le mieux?