Vie difficile

Témoignage Publié le 02.04.2013

Fotolia_1715529_XSBonjour, j'ai passé toute la nuit à lire vos témoignages. Je cherche la force pour survivire aux incestes de mon grand-père et de mon frère ainé et aux persecutions et violances de mon père. Les hommes de ma famille m'ont fait vivre des choses impossible et ma mère n'a pas pu me défendre et m'a abandoné, aneanti probablement par les persecutions de mon père. Voilà, j'ai 41 ans et pendant mon enfance j'ai été victime d'inceste avec attouchements par le grand père puis par mon frère aîné et maltraitée psychologiquement et battue par mon père.


Je vois une psychologue depuis quelques mois. Je suis allée consulté parce que je sentais une agressivité en moi, une colère qui surgissait à la moindre parole de travers, au moindre regard. Une violence démesurée qui revenait et que je réprimais encore et encore. J'ai toujours des relations conflictuelles avec ceux autour, j'ai craquée et j'ai fini par perdre mon travail.
Sans travail, plus d'excuse  pour mes saut d'humour, mes énervements et puis un grand silence à partager avec moi même. Quelque part je savais, je savais que je m'acharnais au travail pour ne pas avoir ni la force ni le temps de penser à ce que j'ai mis derrière un mur.
Quelque chose de mal , de honteux, d'impossible et inconcevable.  J'ai été trahi dans ma confiance et malmenée par les hommes de ma famille et abandonnée par une mère dépassée et paralysée par les violences de mon père. J'ai du mal a daté les faits.
Ca a du commencé  quand j'avais 4 ou 5 ans.Mes parents travaillaient tous les deux et par faut de nounou, les parent de mon père me gardaient des fois. Des fois seulement, pas toutes les jours. Le grand père m'attirait dans la chambre à coucher, m’allongeait sur le lit et me touchait le corps,les seins, enlevait ma culotte, me touché le sex avec ses doigts, il se baissait et il mettait sa langue. Je me rappelle que je ne voulait pas, que je disais non à une petite voix pleurnichante, que je me débâtais un peu, et il me demandait de défaire plus les jambes. Et je savais que quelque chose n'allais pas rond mais comment faire face a une grande personne de ta famille qui est la pour te protéger et t'aimer? Les grandes personnes ont raison, ont toujours raison, les grands savent ce qui est bon pour moi - dixit toujours mon père. Alors c'étais moi qui ne comprenais pas bien, qui était mauvaise. le grand père ne m'a pas battu, nu me rappelle pas de m'avoir menacé. Je lui ai obéi bêtement, je pense que dans mon esprit d'enfant, je ne pouvais pas croire que quelqu'un proche et de confiance pouvait me faire du mal.
Puis ça arrive une fois, puis encore, puis... J'étais paralysée dans mes pensées. Et il y avait la honte de quelque chose, d'avoir accepté, d'avoir eu du plaisir quand lui me touchait mes points intimes érogènes. Et la culpabilité. Peu après il venait me garder à la maison de mes parents.  Comme ça il n'avait plus a se soucier de sa femme, ma grande-mère. En pensant, je crois qu'elle était au courant, qu'elle a du voir ou entendre.
Il venait chez moi. J'avis peur. Il aimait prendre un bain, il m'appelait pour laver son sexe. Je ne voulait pas, je fermais les yeux. Puis il s’allongeait dans le lit de ma chambre, il me demandait de mettre ma bouche sur son sexe. Je me rappelle très bien que je l'ai fait, j'ai fermé les yeux et je me suis dit: endors toi, vas-y, endors toi. C'est juste un mauvais moment à passer. Et je me suis endormie.
Il était venu plusieurs fois à la maison, comme ça. J'ai rien dit à personne. Mes parents ont vu dans mon comportement que je ne voulais pas être avec ces grands parents et ils ont mis fin à ce cauchemar.  Je l'ai revu très rarement et jamais seule. Il ne m'a plus jamais gardé. Il a fait un accident cérébrale 5 ans après; paralysé de moitié du corps et muet, sans parole. Je me suis senti soulagée et en sécurité. Il a vécu comme ça encore 5 ans, puis il est mort. J'avais 14 ans quand il est mort, j'ai été contente. je pensais qu'il partais avec tout. Malheureusement non, le secret est resté avec moi, seule avec le secret, très seule.
Pendant l'agonie de mon grand père, il se trouve que mon frère aîné de 4 ans, avait des curiosités sexuelles. J'ai du mal a dater, je suppose qu'il était ado à 16 ans et moi 12 ou 13 ans.  Il a commencé par me toucher les seins assez violent, puis de se glisser dans ma chambre quand je dormais et de me toucher les seins autrefois le sexe. Je me réveillais avec une angoisse, je le poussais, je le griffait ou mordait. Il ne m'a pas tapé. Les parents ont vu les griffures, il m'ont demandé qu'est-ce que ce passe. je n'ai rien dit. Je ne pouvait pas parler. J'avais honte de ce que m'arrivait. Je n'était pas en confiance avec mes parents pour pouvoir raconter cette chose monstrueuse. Je commençais à avoir l'habitude à garder tout pour moi. Et il y a cette chose horrible et bouleversante: je disais non, je me débâtais tant que mon frère me caressais des zones interdites et un moment je me laissais aller, j'éprouvé un certain plaisir. Encore plus de honte et de culpabilité.
Je ne sais pas combien de temps a duré. Je mordais et je griffait. Mes parents se sont saisi,  mon père l'a battu plusieurs fois, l-a menacé de le renvoyé de la maison. Mon frère a fini par me lâcher après un an ou deux, c'est flou dans mes souvenirs. je ne lui ai plus parlé pendant 4 ans, puis on a relié des relations non dubitatives de frère et soeur. on n'a jamais parlé de ça. Je pensais avoir tout oublié.
Mon père était convaincu que battre ses enfants c'est leur donner une bonne éducation. Alors il nous a bien éduqué surtout en étant petits. Il éduquait ma mère aussi de temps en temps.
Il commençait par me maudire pendant qu'il retirait la ceinture de son pantalon, il me demandait de baisser ma culotte et il me tapait avec la ceinture sur les fesses tout en crachant avec colère son discours humiliant. Il a du arrêter quand j'avais 7 ans, ça ne se faisait pas de baisser la culotte d'une jeune fille.
Il a changé pour les gifles, les mots dur et humiliants. J'ai eu droit aux "pute" et "salope"  de plus en plus. Il me parlait sans arrêt de la société d'aujourd'hui, dépravée et perverse. il tenait que j'arrive vierge au mariage. Quel ironie! La colère montais en moi, j'avais envie de lui jeter en face: "Ma virginité? C'est ton père qui la eu!". Que je lui jeter ça en face et que je le vois mourir "C'est ton père! oui, ton PERE! " Le voir incrédule puis agonisant, tombé à terre. "Ou était tu? comment m'as tu protégé? tu n'as rien fait. "
Je n'ai jamais trouvé le courage de lui dire ça. Je ne l'ai pas fait. A quoi bon de remuer tout ce merdier, maintenant que tout est passé et fini? Jusqu'à l'age de 20 ans, mon père m'a abaissée et humiliée systématiquement. Mon âme qui survivait aux l'incestes et abus du grand père et du frère a été piétiné avec ses g;rosses bottes tous les jours, à  chaque moment. Humiliations, des mots qui font mal, persécutions...; A 20 ans j'ai capitulé. J'allais nul part, je n’appelais personne, personne m'appelais. A 30 ans j'ai quitté la maison familiale. J'ai 41 ans. Je suis mariée, j'ai 2 petites filles . Elles sont magnifiques. Je suis sans emploi depuis 6 mois. Je vois ma psy toutes les semaines. Je dépose les filles à l"école puis je fais des promenades. A 30 ans j'ai quitté la maison familiale. Mon père est mort il y a 5 ans. Je ne lui ai rien dit. Mon frère c'est marié et a un un fils depuis peu. On parle régulièrement et on est attachés. On n'a jamais rien mentionné sur le passé. Ma mère viens me rendre visite tous les ans.Elle ne sait rien, je pense. Aujourd'hui je vis à 20.000 km et je parle français. Qu'est-ce que je peux dire de tout ça? Qu'est-ce que dirais à eux? J'ai été une petite fille. Pourquoi?
Nous en parlons
S
sorga
Publié le 24.09.2013
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c'est bien que tu puisses en parler à ta maman, moi je n'imagine même pas leurs réactions : ils se suicident ou ils seront dans le déni comme pour toutes les autres choses de leur vie .... c'est trop dur à porter comme responsabilité , déjà que je me sens coupable et responsable de tout et de tout le monde !
Pour ma part je suis sous seroplex et je n'ai pas l'impression que ça me gêne pour penser ou vivre normalement ma vie mais c'est vrai que j'aimerai arreter mais j'ai tellement de bas, de ma -etre, d'envie de rien , je ne bosse plus non plus et je reste plutot chez moi à penser à un millions de choses ... tous mes projets ont du mal à aboutir à cause de mes sauts d'humeur. Je suis toujours dans le déni des émotions même si ma raison me dit que c'est mal ce qu'il m'a fait, je porte seule toute la culpabilité ...