Violer par mon cousin sous GHB ?

Témoignage Publié le 07.03.2006

Décembre 2001, je suis allé passer quelques jours chez ma tante pour l'aider un peu car elle s'était fait une entorse au genou, et cela me rapproché aussi du travail.

Un soir, mon cousin (personne avec qui j'était très proche, en qui j'avais confiance, a qui je me confier et que j'estimer comme un frère), viens me voir dans ma chambre (chambre d'amis que j'occupais chez ma tante), me disant qu'il n'avait pas le moral.
On discute un peu (je me met au lit) et il me demande si il peut rester dormir prés de moi.

N'y voyant aucun inconvénients, aucun mal et surtout aucune ambiguïté de ma part, je lui dit oui.
Il vient donc s'allonger prés de moi (on était en pyjama tout les 2) et nous nous sommes endormis.
Dans la nuit j'ai était réveillé car j'ai senti sa main se poser sur ma poitrine et descendre tout doucement vers mon l'élastique de mon pyjama.
Je lui ai immédiatement bloqué la main, je l'ai réveillé (si toute fois il dormait vraiment) et je lui ai demandé de retourner dormir dans la chambre en lui disant que je ne dormais pas bien avec lui a côté.

Je ne sais pas pourquoi, peut être parce que je n'arrivais pas a y croire ou parce que j'avais peur de penser que mon propre cousin avait essayé de mettre sa mains dans ma culotte, mais toujours est il que je n'ai pas osé poser de question, je lui est juste dit qu'il me gêné pour dormir et que je voulais qu'il retourne dans son lit.

Lorsque je le croisais dans la maison j’était gêné, j’avais comme un mal être, mais lui rien, comme si de rien n’était.

Après ça, a plusieurs reprises il s'est introduit en pleine nuit dans ma chambre pour m'observer dormir. J'ai un sommeil léger, j'ai été réveillée par des bruits et là je l'ai surpris qui m'observer a l'aide d'une petite lampe.

Il avait toujours un prétexte, une fois je l'aurai appelé dans la nuit, ou qu’il était venu chercher un vêtement dans l’armoire, le lendemain il était inquiet pour moi alors il est venu voir si tout allait bien…

J'en ai parlé a ma meilleur amie qui m'a conseillé de rentrer chez moi, (mais je ne savais pas quoi dire a ma tante pour partir comme ça sans vraies raisons, fuir comme si c'était moi qui avais fait quelque chose de mal), elle m'a dit d'avoir une discussion avec lui, me conseillant de l'attraper sur le fait la prochaine fois qu'il se réintroduirait dans ma chambre.
Ce que je fis la fois suivante, dès que j'ai senti sa présence prés de moi en pleine nuit. Je lui ai demandé d'éclairer la lumière afin d'avoir une explication sur ses intrusions nocturnes dans ma chambre. Il avait une réponse a tout;

∑ soit disant qu'une fois je l'aurais appelé dans la nuit (moi qui ne parle jamais en dormant),
∑ une autre fois il est venu voir si tout allait bien…
∑ la fois d'après il était venu chercher quelque chose.

J'ai pris mon courage a 2mains comme on dit et je lui est parlé de la fois où il m'avait demandé de rester dormir avec moi et je lui ai demandé si il se souvenait avoir mis sa main sur ma poitrine et avoir voulu la glisser dans mon pyjama? Il m'as répondu que non, qu'il dormait et qu'il avait sure ment fait ça inconsciemment on pensant dormir avec J (son ex petite amie).

La discussion s'est fini ainsi, lui faisant bien comprendre que je n'admettais pas ces intrusions dans ma chambre et que je trouvais son comportement malsain, que s'il avait un problème il pouvait m'en parler ou aller en parler a quelqu'un de spécialisé.

Après ça il n'est plus jamais revenu dans ma chambre en pleine nuit.

Un soir que j'étais bien malade, j'étais prête à aller me coucher, en pyjama, j'avais pris les médicaments (prescrit par le docteur), et je dialoguais sur Internet avec un copain.
Mon cousin est venu voir si tout allait bien, m'a dit qu'il allait se faire un verre de lait pêche et m'a demandé si j'en voulais (j'ai dit oui).
Il me l'a porté, a attendu que je le finisse pour ramener le verre et m'a ramener le chauffage avant d'aller dans sa chambre.

Au bout de quelques minutes, j'ai commencé à me sentir bizarre, j'avais du mal à coordonner tous mes mouvements, j'avais la tête qui tournait, on aurait dit que j'étais saoule.

La personne avec qui je parlais sur le net (N) a senti que je n'allais pas bien et m'a conseillé d'aller me coucher. Il m'a donné son numéro de téléphone afin que je l'appelle si cela n'allait pas bien (ce que j'ai fait mais sans en avoir aucun souvenir).

Le seul souvenir que j'ai de cette nuit là c'est d'avoir senti quelqu'un sur moi, je ne pouvais ni bouger, ni parler, je n'arrivais pas a distinguer son visage dans le noir.
Cauchemar ou réalité???? Je me suis réveillé le lendemain, déshabillé, la gorge très sèche comme si j'avais eu une grosse fièvre, les lèvres toute crevassées et très perturbée.

Cet épisode est donc resté en suspend en mémoire car je n'avais aucunes certitudes.

Je suis repartie chez ma mère, profitant du fait que ma tante allait mieux et j’ai pris des distances avec mon cousin sans le montrer aux autres (ma tante ou ma mère) pour ne pas avoir a me justifier.

Courant année 2002, mon cousin me fait alors part qu'une fille (C), l'accuse de l'avoir droguée en ayant mis quelque chose dans son café a son lieu de travail, et me dit que lui aussi avait était empoisonné (et conduit a l'hôpital) et que de ce fait ça ne pouvais pas être lui, mais un problème avec la machine a café.

Le jour de l'an, je suis invité ainsi que mon copain, par mon cousin à réveillonner ensemble. Lors de la soirée, je lui demande s'il avait eu des nouvelles d'une bonne amie avec laquelle il s'était brouillé (s'ensuit un quiproquos, où il me révèle des informations concernant la fille (C) de l'histoire du café, et il m'informe d'un dépôt de plainte contre lui pour viol). Lorsqu'il me communique les dires rapportés par cette fille, je m'aperçois de nombreuses similitudes avec mon "cauchemar" de décembre 2001 (je certifie ne pas connaître cette fille (C) a cette époque). Ces mots qu’elle a dit à la police et que mon cousin ma rapporté « le matin je ne savais pas si c’était un rêve ou la réalité » c’est exactement ce que j’ai pensé le lendemain aussi.

Suite a cette discussion, étant de plus en plus mal, et après avoir exposé les faits et mes doutes a mon copain, celui-ci m'a conseille de faire le 119, numéro d'appel pour les victimes de viol, qui m'a orienté vers un psychologue spécialisé dans les agressions sexuelles. (RDV du 13 Janvier 2003 avec le Dr Grimaldi a la Timone) Devant mon refus de déposer plainte (face a mon incertitude) celle-ci m'a conseillé d'avoir une franche discussion, dans un lieu public avec mon cousin et de lui poser toutes les questions qui me torturaient.
Je lui donna donc rendez-vous au Restaurant Mc Donald's du CC Les Milles l'après-midi même de cette consultation.

A l'issu de cela, les seules choses qu'il reconnaît, c'est
∑ Effectivement lors de ses visites nocturnes, il avoue avoir eu inconsciemment le désir de s'introduire dans mon lit par manque affectif, sans aucune pensée d'ordre sexuel.
∑ Il dit n'avoir aucun souvenir concernant l'histoire de sa main glissant vers mon pyjama (il reste sur sa version du rêve d'être avec J, ou son traversin avec lequel il aurait l'habitude se s'enlacer pour dormir).
∑ Il a cependant nié intégralement les accusations d'attouchement et d'intention de droguer qui que ce soit

Depuis, j'ai essayé plusieurs fois de rentrer en contacts avec la personne qui s'est brouillée avec mon cousin pour justement contacter cette C.

Pensant trouver les coordonnées de C dans la chambre de mon cousin, j'ai alors fouillé dans ses affaires, et je suis tombé sur la photocopie de la CNI de C, ainsi qu'une lettre relatant certains faits. Depuis ce jour, une seule idée obsession me guidait, pouvoir discuter avec cette fameuse C

Le Dr Grimaldi, m'ayant incité fortement a consulter un médecin psychiatre, j'ai pris RDV auprès du Dr Laurenti le 27 janvier 2003, a qui j'ai raconte une nouvelle fois mes incertitudes. Il en ressort qu'elle m'a conseillé de stopper tout contact avec mon cousin, et de revenir afin de continuer une thérapie.

Mon copain et moi avons été invités le 1er Février pour une soirée restaurant comme toutes les autres années, afin de fêter les anniversaires de ma tante, mon oncle ma mère et mon cousin (tous nés en Janvier). J'ai donc du, de mauvais cœur certes, aussi lui faire un cadeau, afin de ne pas créer une sorte de malaise lors de la soirée. Mais je me sentais très mal en sa présence, nous ne nous sommes pas attardés de fait. J'avais pris soin de marquer sur sa carte d'anniversaire un proverbe où il était écrit qu'avec le temps tout se saurait un jour.

Ainsi, j'ai tenté de reprendre ma vie d'avant en laissant de coté ces pensées difficiles, mais une petite dispute avec mon copain a provoqué un grave épisode de dépression qui m'a conduit le 11 Février 2003 a absorber une boite entière de Lexomil. J'ai été conduite au CHU Ste Marguerite, et prise en charge dans le service de l'UHCD. Dans un épisode délirant (dont je n'ai aucun souvenir) certainement du a l'absorption des Lexomil, j'ai, devant mon copain, ma mère et sa cousine, lâché quelques mots concernant cette histoire d'attouchement, suffisamment pour qu'ils se doutent de quelques choses (j'en avais jamais parlé auparavant a ma mère, de peur des conséquences au niveau de la famille car je n'avais réellement aucunes certitudes quant a la véracité des faits). Après une consultation avec le médecin psychiatre Jean Farisse, celui-ci a laissé entendre à mon copain et à ma mère, la possibilité d'antécédent d'agressions sexuelle sur ma personne. Il m'a alors proposé un arrêt de travail, ainsi qu'un traitement et m'a fortement conseillé de consulter ma thérapie auprès du Dr Laurenti.

Après donc, consultation en urgence avec le Dr Laurenti, le 14 février 2003, celle-ci m'a conseillé de rentrer en Hospitalisation Libre au CHS Du Vallon (Martigues) où elle a fait réserver une chambre pour Lundi 17 février 2003.

Le samedi 15 Février 2003 après maintes recherches, nous sommes enfin parvenu à rentrer en contact avec cette C, a qui j'ai demandé de me raconter son histoire au téléphone.

Lundi 17 février 2003, je retourne voir le Dr Laurenti et l'informe que je ne désire pas entrer en hospitalisation (je veux rester a la maison, ici je me sent a l'abri).
Elle me conseil alors d'aller voir un de ces confrère plus prêt de chez moi, de suivre une thérapie et d'en parler le plus possible.

Ma tante est venue me voir dans la semaine du 17 pour que je lui explique, car se n'était pas clair pour elle d'après ces propres mots. N'ayant pas la force de raconter encore une fois, je lui ai donc fait lire ce document que j'avais écrit après ma tentative de suicide et que je complète de temps en temps.

Quelques jours après je décide de faire une réunion de famille afin qu'on puisse en parler tous ensemble. Le vendredi 21 février nous nous réunissons ma mère, mon copain, ma tante, mon oncle, mon cousin et moi chez eux pour qu’il dise devant tout le monde pour quoi il avait fait ça (c'était ma question). Je pensais peut être qu'un miracle allait arrivé et que tout allé s'arranger comme par magie.

Le seul truc qu'il a reconnu c'est qu'a ce moment là (décembre 2001) il était pas bien, il avait besoin d'affection, et comme j'était d'après ces propres mots : " la seule fille a ces côtes, il a voulu inconsciemment s'immiscer dans mon lit par maque affectif, mais pas pour des raisons sexuelles".
Il dit qu'il c'était caché la vérité et que c'est pour ça qu'il m'a inventé des histoires du style : "tu m'as appelé dans la nui…" et que maintenant il va bien, qu'il n'a plus aucun problème.
Il ni tout le reste…

Il m'a fait beaucoup de mal, nous sommes le 26 févr. 03 et je n'arrive toujours pas a trouver le sommeil le soir, je fais toujours beaucoup de cauchemars autour de cette histoire, j'ai parfois l'impression d'avoir la tête qui va éclater, il ne se passe pas un seul jour sans que je me pause la question : que c'est il passé cette nuit là… pourquoi il m'a fait ça a moi?
Si je n'avais pas autant d'amour pour ma tante (j'ai peur qu'elle me tourne le dos, mon oncle ne me parle déjà plus), ou si j'avais plus de courage peut être, j'irais porter plainte, mais je ne m'en sent pas capable pour l'instant.

Je décide donc de transmettre mon témoignage à C et l'autorise à le transmettre à son avocat.

Comment deux personnes qui ne se connaissent pas, peuvent raconter des faits similaires mettant en cause la même personne??? Peut être et je l'espère, la loi pourra nous le dire et éclaircir tout ça.

J’ai demandé a ma tante de faire quelque chose, d’emmener mon cousin voir un psy… Mais rien, personne ne semble prendre ça au sérieux. Je vais porter plainte il ne reste plus que ça a faire.

Le 23 Mai 2003 (après en avoir informé ma tante de ma décision) je dépose plainte pour attouchements sexuel viol. Le 22 Février 2003 après presque 1an d’enquête et une confrontation en janvier 2004, le dossier et transmit au substitut du procureur du tribunal de Grandes Instances a marseille.

Juin 2005 je n’ai toujours pas de nouvelles de ma plainte, j’envois un courrier en AR au substitut du procureur au TGI de Marseille qui m’informe n’avoir aucune trace de mon dossier. Octobre je rentre en contact avec C pour savoir si elle en sait plus. Elle me dit que (d’après son avocat) notre dossier aurait été transmis au TGI d’Aix en Provence en Mars 2005. J’envois donc un courrier en AR au TGI d’Aix pour en savoir plus, mais je n’ai toujours pas de réponse a ce jour (28 octobre 2005). La semaine prochaine j’appellerais Maître M.A (avocat de C) pour savoir s'il a pu enfin avoir accès au dossier.

Novembre 2005 j'appelle Me MA et l'informe de ma démarche. Il me dit qu'il va partir a la retraite en décembre et qu'il va transmettre mon dossier a un de ses collaborateurs.

24 décembre 2005 je reçois un courrier du tribunal d'Aix qui me signale que ma plainte est classée sans suite depuis 2004. Le num de plainte correspond mais la date pas exactement et il y a une annotation au stylo (affaire d'escroquerie) qui ne correspond pas. Je ne comprends pas pourquoi on ne trouvait pas ma plainte si elle était classée depuis 2004 et pourquoi est ce qu'on ne m'a pas averti avant. Je contact donc Me MA et lui transmet le courrier que j'ai reçu affin qu'il puisse réclamer mon dossier.

Début février je reçois un courrier d'un confrère de Me MA qui me signale avoir repris mon dossier suite au départ a la retraite de Me MA. Il m'informe qu'il va faire le nécessaire pour récupérer mon dossier. Chose faite, début mars je reçois à nouveau un courrier de mon nouvel Avocat qui me demande de prendre rendez-vous pour faire une mise au point. J'appelle et prend RDV pour le 28 Mars. Il me confirme par téléphone que ma plainte est bien classée.

Je suis vraiment dégoûté. Tout ça pour rien il va continuer ça petite vie tranquille comme si de rien, tandis que moi je vais devoir vivre avec le mal qu'il m'a fait. Ce n'est pas juste. J'attends de voir ce que va me dire mon avocat le 28 mars pour pouvoir me faire une raison peut être, car je sais très bien que je n'aurais pas les moyens financiers de me porter partie civil.