Retrait de la vente des poupées sexuelles enfantines en France

Actualité Publié le 08.09.2020
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Suite à la mobilisation des associations et à l’intervention rapide d’Adrien Taquet, Secrétaire d’État à l’Enfance, les sites commerciaux Amazon France et Cdiscount ont retiré de la vente les poupées sexuelles à l’effigie d’enfants.

Ces poupées de silicone, qui représentent des filles avec des couettes et au corps enfantin, promettent en description de « satisfaire le désir des hommes » avec un toucher « sans différence par rapport à la vraie chaire » : « réalistes poupées vierges vaginales et anales à poitrine plate pour améliorer le plaisir maximum des Hommes ». En somme, elle valident et permettent un désir pédophile au lieu d’inciter les personnes connaissant ces pulsions à prendre conscience du danger de la situation et d’entreprendre une démarche de soin.

Une mobilisation rapide et couronnée de succès

Suite au travail de lanceur d’alerte réalisés par Wanted Pedo, Face à l'inceste , et d'autres associations de lutte contre l’inceste et la pédocriminalité, et à la demande d’Adrien Taquet, Secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles, la plupart de ces poupées ont été retirées des sites internet Amazon France et Cdiscount. Certaines étaient en ligne depuis  depuis le 25 décembre 2016.

Face à l'inceste appelle par ailleurs les sites à s’engager dans une conduite responsable quant aux articles mis en vente. L’article 227-23 du code pénal énonce : « Le fait, en vue de sa diffusion, de fixer, d’enregistrer ou de transmettre l’image ou la représentation d’un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000€ d’amende. »

Ce que dit la loi

Dans un autre alinéa le même article stipule que : « Le fait d’offrir, de rendre disponible ou de diffuser une telle image ou représentation, par quelque moyen que ce soit, d’importer ou de l’exporter, de la faire importer ou de la faire exporter, est puni des même peine ».

Nous rappelons également que la France est signataire de la Convention Internationale de Droits de l’Enfant dans laquelle toute forme d’abus et d’exploitation est inscrit noir sur blanc.

Aussi, les sites de ventes en ligne doivent s’engager au respect de ces lois et au-delà de ce qui est strictement légal, contrôler plus strictement leur catalogue pour en retirer les produits contraire à toute éthique.

Rappelons que chaque année, 165 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Ceci correspond à 2 enfants par classe dans une école victime d’inceste ou de pédocriminalité.

En 2015, un sondage Harris Interactive réalisé pour Face à l'inceste dénombrait 4 millions de survivants de l'inceste en France. Or, seuls 4% des victimes de viols durant l’enfance déposent plaintes et seuls 0,3% ont abouti aux assisses. Une situation d’impunité quasi totale, qui ne peut que se perpétuer si la société montre la moindre permissivité quant à la pédocriminalité.