Se battre pour une cause juste est déjà une victoire.
Citation anonyme.
En 2000, lorsque l'on recherchait le mot "inceste" sur internet, les réponses nous renvoyaient toutes vers des sites pornographiques. Depuis, nous nous battons pour que l'inceste sorte de l'ombre et que ce fléau de santé publique soit reconnu comme une grande cause. Nous luttons depuis notre création pour l'imprescriptibilité, l'insertion de l'inceste dans le code pénal, l'abolition de la recherche du consentement de l'enfant et la mise en place d'un plan de prévention. Voici quelques avancées auxquelles nous avons contribué et les victoires que nous avons obtenues :
2000 : Isabelle Aubry crée le premier site internet d'information sur l'inceste en langue francophone dans le monde. Un an plus tard, celui de l'association voit le jour.
2004 : nous collaborons avec le député Gérard Léonard, dossier à l'appui, nous auditionnons à l'Assemblée, au Sénat, manifestons deux jours durant devant le Sénat, et contribuons au rallongement du délai de prescription de 10 ans.
2004 : pour notre opération 50 000 nounours face à l'inceste, plusieurs personnalités acceptent de se mobiliser : Nicole Croisille, Bruno Solo, Valérie Mairesse, Marie Bunel, Tina Kieffer, Yvan Le Bolloc'h, Jacques Seguela... Nous lançons notre première campagne média. Des milliers de personnes viennent nous rejoindre Place de la Bastille. Les médias sont au rendez-vous, les politiques aussi. Plus de 10000 personnes signent notre manifeste proposant un plan de prévention. On parle vraiment de l'inceste.
2004 : pour la première fois, notre demande est entendue, le Ministre de la Justice s'engage publiquement à insérer l'inceste dans le code pénal
2004 : le Premier Ministre nomme la première mission parlementaire en vue d'insérer l'inceste dans le code pénal
2005 : notre campagne media "A ce jeu-là les enfants sont toujours perdants" dérange mais fait le buzz
2006 : notre livret d'information "Des mots, des maux" et son exposition itinérante d'information sur l'inceste sont accueillis à Emerainville
2008 à 2010 : nos congrès scientifiques annuels internationaux font salle comble. Des centaines de professionnels viennent se former sur le soin aux victimes, la parentalité, la prévention
2008 : le 8 mars pour la journée de la femme, Isabelle Aubry, présidente de l'AIVI, est élue Femme Formidable par le jury de Femme Actuelle pour son action visant à insérer l'inceste dans le code pénal. L'AIVI reçoit le premier prix.
2009 : nous obtenons le soutien d'AXA Atout Coeur pour financer le premier chiffre de l'inceste en France : 2 millions de victimes (Ipsos)
2010 : soutien d'AXA Atout Coeur pour financer le premier sondage comparant la santé des Français à celle des victimes d'inceste
2010 : deuxième mission parlementaire sur l'inceste. Des centaines de victimes membres de l'association témoignent officiellement.
2010 : première loi pour l'insertion de l'inceste dans le code pénal (loi abrogée en 2011)
2010 : vote de l'article 222-22-1 du code pénal dans le but d'éviter la recherche du consentement de l'enfant en cas d'inceste
2010 : le 8 mars, pour la journée de la femme, Isabelle Aubry, présidente de l'association est élue femme de l'année par les auditeurs de RTL et les lectrices de Femme actuelle
2011 : publication des recommandations de la Haute Autorité de Santé sur le dépistage et la protection des mineurs victimes d'inceste
2015 : nous autofinançons le deuxième et unique sondage sur le nombre de victimes en France : 4 millions (Harris Interactive)
2015 : nous obtenons le soutien de Publicis Conseil qui réalise pour nous la campagne média "Tous les enfants ne sont pas pressés d'être à Noël".
2015 : IDS Santé et la BPCE financent notre programme d'information sur l'inceste dans 6000 cabinets médicaux. 150 000 dépliants seront mis à la disposition de grand public. Pour la première fois en France, nous diffusons l'information sur la prise en charge des soins à 100% par la sécurité sociale.
2016 : deuxième loi pour l'insertion de l'inceste dans le code pénal
2018 : rallongement de la prescription de 10 ans
2020 : nous autofinançons le troisième sondage post #Metoo sur le nombre de victimes en France : 6,7 millions (IPSOS)
2021 : seuil d'âge à 18 ans pour l'inceste commis par un ascendant, 15 ans pour acte pédocriminel (selon conditions). Enfin un enfant ne sera plus questionné sur son consentement à l'inceste. En savoir plus sur la Loi Billon.
2022 : Parmi les 30 mesures de prévention mises de l'avant dans notre plan gouvernemental pour la prévention de l'inceste et des violences sexuelles sur les enfants, 13 d'entre elles ont été reprises par la CIIVISE et quatre adoptées par le gouvernement.
Se battre pour une cause juste est déjà une victoire.
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