Le nursing pathologique, ou abus de maternage en français, est généralement pratiqué par les femmes. Sous couvert de soins parfois inutiles, toilette, bains, lavements, introduction de suppositoires, massages, décalottages à répétition... l'agresseuse inceste l'enfant, s'introduit dans son intimité par une relation érotisée qui lui procure une satisfaction sexuelle. Ces actes peuvent durer jusqu'à un âge avancé, préadolescence, adolescence voire, s'avérer un préliminaire à des relations sexuelles complètes. L'auteure instaure une relation où les limites du corps n'existent plus pour l'enfant, sa pudeur n'est pas respectée, son intimité physique et psychique est violée comme pour un viol ou une agression sexuelle.
Cette forme d'inceste est peu connue et reconnue par les professionnels. Pourtant, elle provoque les mêmes conséquences à long terme. La victime peut mettre très longtemps à savoir qu'elle a fait l'objet d'un inceste d'autant que les actes sont commis "pour son bien" donc n'attirent pas l'attention de l'entourage. L'excès (répétition des actes) et l'érotisation de ces derniers sont les signaux à repérer en cas de nursing pathologique.
"Quand j'étais petit, ma mère était obnubilée par mon sexe de petit garçon, mais pour des raisons apparemment honnêtes car médicales. Je m'explique. Mon père a été circoncis durant son adolescence pour cause de phimosis (prépuce adhérant au gland sans pouvoir être décalotté) et ma mère a appliqué avec zèle et véhémence les recommandations de son médecin qui préconisait de décalotter le prépuce de son fils régulièrement pour éviter ce qui était arrivé à mon père... Sauf que ma mère (qui était, on peut le dire, malade) nous faisait subir tous les soir une séance de va-et-vient du prépuce pour le moins dérangeant, et ce jusqu'à au moins 9-10 ans. Tous les soirs. Cela me provoquait des érections et des sentiments mitigés, ambiguës...".
Témoignage de Marie, victime de nursing pathologique par sa grand-mère