Bonsoir, J'ai 18 ans, j'ai été la victime de mon "frère" pendant plus de deux ans de mes 8/9 à mes 10/11 ans. Nous avons 3 ans et demi de différence d'âge, cela peut paraître peu, pourtant sur le plan sexuel c'est énorme. A 8ans, mon frère ne jouait plus souvent avec moi, alors lorsqu'il me proposait un jeu j'acceptais en toute naïveté. La première fois, il m'a dit viens on va faire comme dans le film. Mes parents étaient absents.
Nous sommes montés à l'étage, il m'a dit que nous allions dormir, ce fût dans la chambre de mes parents.
Je me suis couchée du côté opposé de la porte, et j'ai fermé les yeux, il m'a déshabillé, s'est déshabillé et a frotté son sexe contre le mien sans pénétration.
Mes yeux sont restés clos, j'ai attendu ce qui m'a semblé une éternité...
Lorsqu'il s'est arrêtté je me suis rhabillée et je me suis levée, je me sentait bizarre.
Les fois suivantes mes yeux restaient clos également, et puis au fur et à mesure de ces petites morts mes yeux restaient ouverts.
Il me dictait la chose a faire "met toi comme ça" "écarte les levres".
Je me retrouvais dans le rôle d'une poupée, une poupée catin, la pauvre petite soeur qui ne savait pas dire non.
Et puis un jour je lui ai demandé "c'est normal tout sa?"
Il m'a répondu "oui tout le monde le fait".
Et moi idiote naïve je l'ai cru.
Ces souvenirs me perturbaient mais étaient encrés dans ma tête comme consentits et secret.
A 12 ans ma dépression a commencée.
Les scarifications légères et les vols a l'étalage aussi.
Rêves de poursuites, je suis traquée.
A 13 ans première relation sexuelle conssentie.
A 16ans l'amplitude de ma dépression a sérieusement augmenté.
A 17 ans je suis sur le fil entre la vie et la mort, risquant, et penssant à tout moment au suicide.
Actuellement, mon médecin sait ce qui m'est arrivé, je ne suis pas prêtte a en parler à mes parents ni a suivre une thérapie. Je vis sous le même toit que mon aggresseur. Je dors a l'endroit exact ou j'ai déjà été aggressée.Je multiplie les expériences sexuelles sans éprouver aucun intérêt pour les sentiments des hommes et les jetant à ma convenance.(c'est un point à sérieusement travailler pour envisager toute relation)
J'ai réussis mon concours d'éntrée en école d'ergothérapie et compte me spécialiser dans l'aide aux victimes d'inceste. (Une fois que je me serais moi même aidée.)
Je pourrais vous écrire un roman, néammoins mon journal de bord tient ce rôle à merveille.
A force de survivre on commence à vivre, il y a des moments où je n'ai plus la force de me battre, mais tout ce chemin parcouru me pousse à continuer, j'essaye de me montrer forte même si j'ai été faible.
Amicalement.
Bonjour,
En vous lisant, c'est un choc, je lis mon histoire.
J'ai 24 ans, je suis mariée, j'ai une petite fille de deux ans et une minette à venir. J'ai entrepris une thérapie depuis un an qui commence à être vraiment constructive.
Mes parents à moi sont au courant et mon frère n'a pas nié, mais depuis "la révélation", c'est le silence. Et il pèse lourd et les conséquences de l'inceste sont toujours là.
Je ne sais pas si je peux vous aider, mais si vous avez besoin, je suis disponible pour échanger par mail et vous aider du mieux possible dans votre processus de reconstruction.
Bon courage, ne désespérez pas, il est possible de s'en sortir.
Bonjour,
Vous avancez clairement vers un dégagement et pas n'importe comment et vous avez sans doute bien raison
Votre sort pendant des années a engendré un énorme sentiment de culpabilité, et de quoi seriez-vous coupable puisque effectivement vous n'étiez qu'une enfant, et que par ailleurs la différence d'âge dans l'enfance est d'autant plus profonde que les étapes de construction y sont uniques et complètement décalées par ailleurs comparativement entre garçons et filles.
Vous n'étiez qu'une petite môme, votre frère entrait dans des tribulations étrangement précocement pré-pubertaires qu'il ne maîtrisait pas et la grande question serait "pourquoi ?" quel fut ou quels furent les facteurs déclenchants, au-delà de scènes télévisées, il y a sans doute de quoi se poser des questions.
Commencer à parler pour vous en sortir c'est aussi peut-être parler pour lui (s'il pouvait être apte à recevoir de l'aide): et sans doute, il vous faudra un bien profond courage pour parvenir à sortir les mots qui devraient amener vos parents à ne pas fuir cette réalité (c'est une étape à risques, il faut bien la préparer, et se préparer à toutes sortes de réactions).
Mais c'est à vous d'écouter vos ressentis pour savoir quel sera le moment opportun pour la révélation en famille : peut-être après avoir commencé une thérapie, ou après avoir pris conseil avec un vrai spécialiste pour vous guider, voire vous soutenir.
Vous avez quand même un courage inouï dans un grand isolement familial car vous semblez avoir grandi bien isolée en cumulant bien trop d' épisodes de souffrance enfouie !
Je pense - mais c'est à vous de voir - que vous ne seriez apte à commencer une thérapie que si vous ne logiez plus dans votre famille, surtout parce que le fait de dormir à l'endroit du long cauchemar ne peut pas vous permettre de vous en déconnecter.
Ne pourriez-vous rencontrer une assistante sociale et lui demander de vous aider à procéder par étapes prudentes pour vous ? Dans un premier temps, elle pourrait vous aider à trouver un hébergement, puis quand vous auriez bien trouvé la juste distance par rapport à un contexte malsain, vous pourriez alors poursuivre votre courageux combat.
Car il ne faut pas vous arrêter avec déjà de si bonnes valeurs en mains : vous avez réussi un concours d'ergothérapeute, vous êtes très jeune, et donc vous avez une chance incroyable de pouvoir commencer à travailler très jeune (par rapport à tant d'autres victimes) sur votre passé de victime d'inceste.
Et donc, vous avez de fortes chances de pouvoir vous spécialiser ensuite pour aider des victimes dans quelques années : alors pour vous, pour d'autres, préparez-bien votre émergement et la prise de clefs de votre destin.
Bon courage et surtout bonne chance pour les meilleurs contacts possibles dans l'immédiat.
bonjour
ne dis pas que tu n'as pas envie d'aller mieux car si c'était le cas tu n'aurais pas écrit en tout cas maintenant tu as pris conscience que ce n'était pas toi la fautive et tu es trés courageuse d'arrivé à survivre avec ton agresseur dans le même domicile, et en plus dans le même lieu où tu as subi!
Dit toi que au moins tu t'es posé les bonnes questions quand tu etait plus jeune.Quelque part au fond de toi tu avais compris pas comme moi qui as l'impression d'avoir forcé le mien.
ai confiance en toi!