Difficile mais efficace

Témoignage Publié le 09.07.2021

Suite à mon viol, de mes 8 à mes 12-14 ans (le traumatisme ne me permet pas de me souvenir exactement) par mon cousin,

fils de la soeur à ma maman, j'ai survécu à la place de vivre. Arrêter l'école à 16 ans, devenu cancre, pourtant intelligent, je ne me voyais pas d'avenir. Jusqu'à ce déclic, cette plainte à mes 22 ans. Pourtant je n'avais plus aucun contact avec mon violeur depuis bien des années. Mais le croiser au détour d'un rayon de supermarché m'a fait exploser de l'intérieur. Après l'explosion, je me consume, enfin, c'est l'impression que j'en ai eu ; dépression, descente aux enfers... Cette plainte n'est pas encore aboutie, mais après une confrontation, il a tout nié. Il a juste reconnu le "touche-pipi" mais "sans jamais de pénétration". Et pourtant, bientôt, ce dossier passera aux assises, car un dossier datant de l'époque a été trouvé, une assistance éducative pour lui, qui n'avait rien à voir avec le viol, mais où il décrivait ces scènes de violences. À 25 ans aujourd'hui, je me reconstruis, en grande partie grâce à mes proches, et surtout à ma conjointe qui m'aide depuis plus de 7 ans. Je veux avancer, mais sans cette plainte, j'aurais sûrement continuer à reculer...