L'incestuel ou inceste psychologique

Témoignage Publié le 04.09.2015

L'incestuel

ou inceste psychologique.

Je ne sais pas si mon "témoignage" a sa place ici. Il y a trois ans, je n'aurais jamais pensé que le terme "inceste" puisse me concerner. Et pourtant. Suite à une psychothérapie, j'ai un jour utilisé le terme "comportement incestueux" pour désigner la manière dont mon père se comportait avec ma sœur et moi. Tout en étant très surprise d'avoir utilisé un tel terme car je n'ai jamais subi d'attouchements sexuels en tant que tels.

J'ai donc découvert brutalement que j'avais subi une autre forme d'inceste appelée inceste symbolique, psychologique ou encore l'incestuel (par opposition à l'incestueux). Est-ce moins grave ? ou au contraire encore plus vicieux puisque les victimes ne savent identifier la nature exacte de leur mal-être, du traumatisme subi insidieusement...? Peu importe. Mais je sais maintenant que j'ai été victime de comportements qui m'ont détruite, m'ont poussée à l'anorexie et me rendent vulnérable, fragile et prête à sombrer dans la dépression en cas de situations difficiles. Cela a des répercussions sur mon estime de moi, ma sexualité, mon comportement aux autres... Semblables à celles que connaissent les victimes de l'incestueux.

Pourtant, cette forme est peu connue et je suis persuadée que beaucoup de victimes ignorent ce qu'elles ont vécu. Non par déni, mais parce que l'ensemble de ces "petites choses" banalisées qui constituent l'incestuel sont minimisées et que ceux qui en ont été victimes ne savent pas les identifier comme participant au climat incestuel où elles ont vécu. Et puis face à la justice, je suis persuadée que cela ne serait pas considéré comme de l'inceste...

Difficile de se reconstruire lorsque l'on peine à être reconnue comme victime. Cette prise de conscience brutale m'a plongée durant quelques jours dans un véritable état de choc. Mais j'ai compris maintenant que si je n'avais été capable grâce à la psychothérapie que je continue de suivre de mettre ce mot sur ce que j'ai subi, je n'aurais jamais pu me reconstruire. j'aimerais donc qu'il existe davantage d'informations et de communication au sujet de l'incestuel.  

Nous en parlons
M
Manu2
Publié le 13.11.2017
Inscrit il y a 7 ans / Nouveau / Membre

[message corrigé]
Viol moral et viol physique sont incomparable, mais peut être que certaines réaction agressive sont muent par le refus de victime physique de se réaliser également victime moral, car si la violence est autre, elle n'en est pas moins centrale.

L'incestuel a été définie par ce que c'est une quasi constante relationnel en fond des situations d'inceste, et isolé dans son traitement pour bien distinguer l'incestueux, le viol physique, de l'incestuel, le viol moral.

La particularité de l'incestuel seul, c'est qu'il est indescriptible, impartageable, ce témoignage le prouve. Le miens n'est même pas passé, et pour cause, il est pire puisque j'ai décrit une prison dorée, et seul la dorure reste visible à l'autre.

Mais cette négation agi de l'altérité au sein des familles, l’action qui fait de l'autre un non autre, est le plus grand générateur d'inceste, et peut être une souffrance centrale y compris chez les victimes physiques.

M
Manu2
Publié le 06.11.2017
Inscrit il y a 7 ans / Nouveau / Membre

Viol moral et viol physique sont incomparable, mais peut être que certaines réaction agressive sont muent par le refus de victime physique de se réaliser également victime moral, car la violence est autre, elle est n'en est pas moins centrale.

L'incestuel a été définie par ce que c'est une quasi constante relationnel en fond des situations d'inceste, et isolé dans son traitement pour bien distinguer l'incestueux, le viol physique, de l'incestuel, le viol moral.

La particularité de l'incestuel seul, c'est qu'il est indescriptible, impartageable, ce témoignage le prouve, le miens n'est même pas passé, et pour cause, il est pire puisque j'ai décrit une prison dorée, et seul la dorure reste visible à l'autre.

Mais cette négation agis de l'altérité au sein des familles, l’action qui fait de l'autre un non autre, et le plus grand générateur d'inceste, et peut être une souffrance centrale chez les victimes physiques.

L
Louane
Publié le 29.10.2015
Inscrit il y a 9 ans / Nouveau / Membre

Bonjour,
Merci pour votre témoignage. Ce que vous exprimez est très juste et très important pour vous et pour de nombreuses victimes de comportements incestuels qui s'ignorent.

En ce qui me concerne, ayant été victime de l'inceste et de l'incestuel, je préfère ne pas établir de hiérarchie entre ces actes. Les deux nuisent beaucoup à l'intégrité physique et morale de la personne qui en est victime. En revanche il se peut que l'incestuel soit beaucoup plus compliqué à prouver devant la justice. Mais ici, nous comprenons ces subtilités et vous pouvez en parler sans être jugée. Bonne reconstruction à vous et bravo pour le chemin parcouru jusqu'ici :-)

M
marmar
Publié le 03.10.2015
Inscrit il y a 9 ans / Débutant / Membre

Je crois que l'incestuel est moins grave que l'inceste, et je doute qu'un-e victime d'inceste supporte sans souffrir qu'on suggère qu'un viol serait moins grave que l'incestuel ;-)

Un livre : [pas de pulicité svp] avec des exemples instructifs.

Pour savoir ce qui pourrait être entendu par la justice (ou du moins dénoncé en écrivant au Procureur afin de faire un signalement pour protéger tout-e mineur-e qui risque d'être en contact avec les adultes incestuel-le-s), on peut consulter la loi [pas de lien svp]

Je suis opposée aux bains que certain-e-s parents prennent nu-e-s avec leur enfant, même bébé-e puisqu'illes ne peuvent pas s'y opposer. C'est l'adulte qui se fait plaisir. Pour le contact peau à peau, les parents n'ont qu'à porter une slip de bain.

Idem pour embrasser ses enfants sur la bouche : ce n'est pas moins grave de le faire aux bébé-e-s, au contraire, car illes subissent sans pouvoir s'y opposer.