Je suis une maman qui me suis battue de 2009 à 2012 devant la justice qui n'a rien voulu entendre...
sur les suspicions d'attouchements que j'avais sur le père de ma fille lorsque celle-ci avait entre 2 et 4 ans. Aujourd'hui, elle a 14 ans et tout refait surface, tout remonte : de gros maux de tête, décrochage scolaire. En faisant de l'hypnose et de l'équithérapie, elle voit toutes ces images remonter. Elle est courageuse, mais que faire aujourd'hui pour l'aider ?
La justice??? À part faire tourner la machine et payer des avocats, cela fera-t-il avancer ma fille ou ne faire que la blesser un peu plus comme cela m'a blessé à l'époque. Comme lui a dit un gendarme (lorsqu'on est allé poser une main courante pour dire qu'elle n'irait plus chez son père) lorsqu'elle lui dit qu'elle avait rêvé que son père la violait, il lui a répondu : "ce ne sont que des rêves".
Aujourd'hui c'est ma fille qui va passer son temps chez les psys et médecins parce que je n'ai pas su ou pas pu la protéger parce que la société a laissé faire. C'était plus simple de regarder si la mère ne voulait pas exclure le père que de regarder le vrai problème qui 10 ans en arrière était encore un vrai tabou ! Aujourd'hui la justice a-t-elle évolué ? J’ai bien peur que non !
Bonjour, je compatis à votre combat et je salue votre courage. Votre témoignage fort repose la question centrale du droit de la mère, en cas d'inceste sur mineure. Dans votre cas, votre fille a aujourd'hui 14 ans. Les faits ne sont donc pas prescrits. Vous avez la possibilité, (voir l'obligation juridique) étant sa mère de porter plainte en son nom, étant sa représentante légale. Je ne peux que vous encourager vivement à prendre conseil auprès d'un ou d'une Avocate, spécialiste en la matière qui vous portera secours et vous accompagnera dans cette épreuve judiciaire. Ce n'est pas la Justice mais la société qui est dans le déni. Avec tout mon soutien.
Bonjour,
Je comprends, en tant que maman le traumatisme est grand, et on veut que justice soit faite et que l'agresseur soit reconnu coupable.
Que souhaite ta fille ? Mon aîné qui se souvient d'une partie des faits ne souhaite pas porter plainte, je pense qu'il n'est pas prêt. Il lui manque encore des souvenirs. Il est également terrorisé.