J’ai 43 ans, bientôt 44. J’ai été abusée par mon frère de l’âge de 7 à 13 ans environ et par ma demi sœur par alliance durant une année vers 10-11 ans.
J’ai vécu sans souci apparent jusque mes 42 ans. Depuis 2 ans, je suis submergée par les émotions, je suis sans cesse en train d’y penser. J’ai été suivie par un psychologue presque 2 ans. J’ai voulu en parler à mon frère qui a été odieux. Je voulais seulement qu’il dise que oui c’est arrivé et qu’il s’excuse pour la douleur que cela occasionne. Je ne voulais pas créer de conflit. Je souhaiter mettre des mots et reconstruire une relation saine de frère et sœur. Il m’a rayé de sa vie. Ma famille a explosé. Le silence règne maintenant, je me sens seule. Je n’en ai pas parlé à ma demi-sœur. Je suis abattue, triste et me sens délaissée par ma propre famille. Je souffre. La violence des mots a été telle que je souffre et me blottis dans un silence douloureux.
J’ai arrêté depuis peu les séances chez le psy pour raison financière et il me semblait avoir fait le tour du sujet. In finé, des mois après je n’avance pas. Je souffre toujours. J’aimerai échanger, trouver des personnes avec le même vécu pour comprendre, savoir, avancer, trouver des clés pour me libérer, me reconstruire. D’avance merci pour votre retour. BB
bonjour,
d'expérience, je sais que la reconstruction est longue
à partir de l'éveil du déni traumatique, il m'a fallu presque 10 ans pour oser demander de l'aide à un médecin. elle m'orientait vers un psychiatre qui me collait l'étiquette de bipolaire, y compris sur les arrêts de travail. Merci pour le secret professionnel. j'ai mis presque 13 ans à le quitter. il m'abrutissait de drogues de plus en plus violentes à des doses de plus en plus fortes.
c'est la pharmacienne qui osait me dire un jour où nous étions seules dans son échope "changez de toubib, celui-là ne vous réussit pas"
je le quitte donc.
au passage, il me précise que "dans 10 jours c'est l'HO" (hospitalisation d'office en psychiatrie).
trop tard. j'ai décidé.
J'arrête tout traitement, progressivement. je choisis un psychiatre à proximité de mon domicile. en garde fou. autant être internée par un médecin. Plutôt que par un voisin, police, pompiers....
je prends 30kg
l'alimentation est mon médicament
2 ans de létargie
LES VRAIS DEBUTS DE LA RECONSTRUCTION
je cherche un psychiatre spécialisé en addictologie.
C'est le début de ma réparation.
dès la 2de séance, il me fait dire ce que j'ai sur le cœur, en me tendant une boîte de mouchoirs. derrière lui, une grand fenêtre et des arbres. cet homme m'a rendu la parole.
j'écris beaucoup pour comprendre.
je lis beaucoup pour comprendre, pour rencontrer, pour connaître le sujet
devant mes échecs auprès de psychologues incompétents, il m'oriente vers 3. c'est B qui est là près de moi et me regonfle
quand je suis à bout, il me prescrit des massages de kiné
je viens de trouver une *comportementaliste en nutrition*. ces petits mots clés qu'il faut savoir inscrire dans la barre de recherche. 1ere rencontre dans 10 jours
par contre ma famille... je la découvre via internet : nageuse en eau libre, sport et hautes études, présentation du cabinet d'odontologie, asso universitaire... c'est ainsi que je chipe des photos de 4 de mes neveux ou nièces. ils sont 10. et des petits neveux. inconnus à ce jour. au début çà fait très mal. après je trouve d'autres personnes dignes de respect, d'intérêt et pour lesquelles j'accepte de compter !
pourtant à ce jour personne ne me propose d'aller voir la mer à 50 km, de participer à une expo, voir un film...passe un coup de fil...
ceci dit, depuis un an, j'ai enfin quelques endroits ressources, l'atelier peinture, les rencontres dans une librairie, le sourire de la serveuse et ses quelques mots gentils quand je viens manger un plat du jour tous les 2 ou 3 mois !
les jeunes emplois civiques de unis-cités qui viennent marcher avec moi, chaque mercredi après-midi
n'oubliez pas. que c'est vous qui décidez qui vous fait du bien
votre corps vous le dit avant que votre tête ne le comprenne et l'énonce
Gardez confiance et prenez soin de vous !