Ma génitrice était une très belle femme, mais terrorisant. Nous habitions un hotel particulier avec mon père médecin, la bonne, le frère (gras et geignard), mes deux soeurs (l'une égocentrique, l'autre, petite et sadique), les chiens, les chats, et les hamsters, sans doute mieux traités que moi. Je suis née en troisième position. Est-ce ce détail qui a inspiré ma génitrice à tenter de me noyer à trois jours dans ma petite baignoire bleue ?
A trois ans, tandis que les enfants normaux faisaient des courses avec leurs mamans pour acheter des jouets ou supports à des loisirs innocents, j'allais tous les mercredis choisir mon martinet à la graineterie en faisant bien attention de choisir un manche assez épais pour les plaisirs sexuels du papa. J'étais fouettée et violée constamment. A 5 ans ma mère que je vouvoyais, que j'appelais "madame" ou "maitresse", indigne d'être sa fille selon ses dires, et qui me faisaitt manger la main entravée aux barreaux de mon lit dans une écuelle en alluminium, fit un jour l'acquisition d'une cravache. La spirale grandit avec le temps.
Tandis que ma fratrie grandissait en bêtise et en largeur, je devins famélique. Mes géniteurs étaient amis avec beaucoup de notables de la petite ville où mon cardiologue de père exercait. Sans parler des pots de vin aux profs, aux flics, aux urgentistes, que je n'ai jamais eu l'honneur de rencontrer, malgré de nombreuses recousures artisanales dues à l'éclatement de la peau après 40 coup de cravache sur dos. Ils participaient à une espèce de réseau et les invitaient ou étaient reçus. j'étais le dessert.
Nue, un collier de chien en cuir autour du coup, je devais me masturber sur une table puis passer de sexe en sexe pour rejouir les sens des convives adultes. Les pleurs les faisaient rire, mais si je criais, ma mère me promettait une mise à mort inévitable dont j'étais persuadée. A huit ans je me suis défenestrée sans grand dommage mais j'ai depuis des difficultés avec ma jambe droite. J'ai aussi deux sciatiques qui en sont découlées et qui n'ont jamais été soignées.
A 14 ans, ma mère a eu la bonne idée de faire une crise cardiaque,; elle ne m'a plus jamais fouettée. Mon père quant à lui a cessé toute activité sexuelle me concernant à la puberté, à peu près à la même époque. Il vit toujours; malade, il va bientôt mourir. je lui ai dit que je savais. Elle n'est plus qu'un tas de cendres dans une urne violette à paillettes....Les deux sont en putréfaction dans mon coeur. Quand à moi, je suis végétarienne !
les mots me manquent pour exprimer mon degout.... A tu portee plainte???? Bon, de toute facon, tout a un prix dans cette vie de merde. les voila malades tout les deux aujourd'hui.... Mon agresseur lui aussi l'a bien paye:Prison et sida. Meme si pour moi ce n'est pas assez!!!!
Bon courage pour la suite et reste en vie, continue a etre courageuse!!!!!
C'est faire preuve d'un très grand courage d'être parvenue à raconter une telle souffrance. Merci d'être encore en vie pour témoigner afin que cela cesse.
Nabema