J'avais 6.5 ans quand tout a commencé, j'étais la fille de jeunes divorcés, le fruit de l'amour entre un homme foncièrement méchant et violent et une femme douce et aimante. Le divorce de mes parents qui était une très bonne chose puisque ma mère et moi vivions dans la terreur a été pour moi la délivrance d'un père tyrannique mais l'emprisonnement vers un nouvel enfer que je ne connaissais pas jusque là...
Ma mère travaillait tant, mon père peu de temps après le divorce est parti vivre à Nice. Ma mère et moi vivions en villle et mes grands parents maternels à la campagne.Je leur étais confiée autant que possible, le mardi soir après la classe, le week end, pendant les vacances scolaires.La structure d'accueil n'était pas idylique loin de là mais au départ on s'en accommodait, je me souviens avoir passsé quelques nuits seule dans une chambre de l'étage, puis avoir partagé des nuits par ci par là avec ma marraine la soeur de ma mère qui vivait encore avec son jeune frère au domicile de mes grands parents.
Puis des travaux ont commencé pour l'entrée en ménage de ma maraine et de son futur époux, un appartement fut aménagé au dessus du domicile de mes grands parents et là un problème de poids se posa puisqu'il n'y avait plus de place pour moi, il fallut à partir de ce moment que je partage le lit de mon oncle âgé d'une vingtaine d'années...Très rapidement pour ne pas dire immédiatement mon oncle glissait la nuit quand j'étais endormie sa main dans mon pantalon de pyjama, la première fois j'étais tétanisée j'ai cru que j'allais mourrir, il chercha l'entrée de mon vagin et m'introduisit un doigt si grand et sec et fit pendant un long moment des allées retours dans mon petit vagin de fillette de 6.5 ans, je n'osais ni pleurer ni parler ni respirer encore moins bouger.
Je ne comprenais absolument rien de ce qui m'arrivait et encore moins de pourquoi il m'infligeait une telle punition.Sa chose faite il se leva et parti dans le cabinet de toilette j'apperçu sa maigre silhouette dans le seuil de la porte. Mon calvaire ne faisait que de commencer puisqu'à partir de ce moment il ne se passa plus aucune nuit en sa compagnie où il ne me faisait subir cet atroce rituel. Avec le temps il pris ses aises et ses habitudes et naviguais entre mon vagin et mon anus.Combien de fois j'ai senti ses ongles contre la parois de mon vagin j'étais si souvent abîmée par sa bestialité mon anus était plein de griffures qui me faisaient souffrir quand je devais aller à la selle.
A 9 ans n'en pouvant plus je me suis confiée à ma mère qui n'a pas réagit à mon plus grans désespoir .ça a continué jusqu'à ma douzième année. 5 longues années à devoir supporter ce calvaire la nuit tombée.Le matin il faisait comme si de rien était. Il se permettait cependant des attitudes qui me déplaisaient si petite que j'étais comme m'etreindre devant tout le monde et m'embrasser sur la bouche à chaque aoccasion donnée, mais personne ne trouvait ce comportement anormal, mis à part moi qui le subissait.Mon oncle a passé son concours à l'école de gendarmerie avec succès il exerce toujours.N'en pouvant plus et après des années de calvaire dépression tentatives de suicides, autodestruction, j'ai porté plainte le 12 août 2009 pour viol.
En deux années seules quelques personnes que j'ai citées ont été entendues, mais j'attends toujours la clef nécessaire à mon entrée au tribunal, mon avis à victime que je désespère tant d'obtenir un jour.
Bonjour,
Votre témoignage me touche également car mon grand-père, qui m'a fait subir un inceste moral et "visuel", a été lui aussi un "représentant de l'ordre et de la paix" pendant de longues années : c'était un militaire. Malheureusement, je suis sortie du déni et j'ai commencé à soigner mon mal-être trop tard pour pouvoir entamer une action en justice puisqu'il est mort il y a près de 10 ans.
Je vous souhaite de tout coeur d'aller au bout de votre démarche, j'espère que vous serez écoutée et entendue, que votre bourreau sera jugé et puni pour son crime, car c'est bien lui qui mérite d'être puni et non pas vous.
Courage,
Minouche
Bonjour,
Votre témoignage me touche d'une manière particulière parce qu'il me renvoie à ma propre histoire, mon "pseudo" grand père l'homme qui m'a violée touche aujourd'hui une retraite de gendarme. La route est longue il faut garder à l'esprit que le rétablissement de la vérité passe par la plainte et qu'il peut permettre en l’occurrence d'enlever tout pouvoir et toute autorité à un homme qui n'en est pas digne. C'est lui comme tout violeur qui souille l'humanité toute entière : agir contre son violeur c'est tendre à éradiquer ce fléau qu'est l'inceste. La force soit avec vous.