En ce qui me concerne, c'était mon oncle par alliance. Comme si ça pouvait changer quelque chose à ce qu 'il a fait... Il a commencé à me toucher alors que je n'avais pas plus de sept ans. Mes parents travaillaient sur paris et nous habitions en grande banlieu, il n'y avait que lui et ma grand mère paternelle pour nous garder mon frère et moi. Le comble dans l'histoire, c'est que si ma grand mère avait bien voulu me garder, ça ne serait jamais arrivé. Le fait est qu'elle ne voulait pas de moi donc il ne restait que lui car nous étions trop petits.
Il me disait sans cesse que si je disait un mot, ma mère mourrait et que ce serait de ma faute. Il touchait mon sexe et me faisait toucher le sien jusqu'à éjaculation. Cela à duré jusqu'à mes dix-douze ans.
Mes parents se sont séparés et un jour, lors d'une discution avec ma mère, je lui ai dit ce qui se passait. S'en est suivie une discussion avec mon père à se propos qui m'emmenait toujours et tous les week end que je passais avec lui chez mon oncle qui continuait de plus belle sans que je trouve la force de dire NON. Mon père disait que je mentais, que ce n'était pas possible ; et tous ceux à qui il en parlait disaient la même chose : c'est une menteuse!
Un après midi, ma mère, ma grand mère maternelle et mon frère sont allés à une réunion de famille pour parler de ce problème (sans moi) ; mais quand ils sont rentrés, ils m'ont dit qu'il fallait que j'y aille pour me défendre auprès de tout le monde (je n'avais que douze ans). Avant de partir, mon frère ma courageusement dit que si je ne mentais pas il faillait que je marche devant et non derrière : je fus très loin devant et là ni pour ma mère ni pour ma grand mère il n'y avait de doutes, je disait la vérité ; mais pour mon frère .... Quand je suis arrivée chez lui (c'est là que la réunion avait lieu) je me suis débattue comme jamais pour me défendre pendant ce qui m'a parrut être des heures. La conclusion de ça c'est mon PERE qui l'a prononcée et je ne l'oublierai jamais! 'de toutes façons ce n'est pas étonnant que ça te soit arrivé : quand tu étais petite tu te balladais torse nu dans le jardin l'été quand il faisait chaud!"
Quelques instants plus tard, mon frère m'a remercié car grace à moi il était " le cul entre deux chaises" et que je pouvais être contente. Quelques heures auparavant il était prêt à témoigner en ma faveur et l'instant venu il ne s'est débiné.
Quelques années plus tard, j'ai appris que mon oncle allait mourrir de la meilleure des morts en ce qui le concernait : un cancer généralisé qui le faisait souffrir terriblement et tout le monde y allait de son mot : "le pauvre, comme il doit souffrir!" et moi je ne souffre pas peut etre! Je ne sait meme pas pourquoi je réagis comme je le fait je ne sait meme plus qui je suis tant j'ai changé et il faut que je le pleigne : non!
Cette ordure est morte de la pire façon en demandant à mon valeureux frère de me faire venir à son chevet, qu'il avait quelque chose à me dire. Je n'y suis jamais allée, il peut aller en enfer ; de toutes façons ses excuses ne répareront jamais ce qu'il m'a fait subir.
Aujourd'hui je suis reniée par mon père et toute sa famille, mon frère fait comme si de rien n'était et moi j'essaie de me construire, je n'arrive pas à avoir des amis alors des petits amis pensez donc! Je ne ressens de haine envers personne si ce n'est envers moi meme et je ne sais pas pourquoi. Comme si tout était de ma faute, pourquoi ?
Témoignage femme: une victime de plus
Témoignage
Publié le 14.12.2006