Je me lance!
J'avais un peu moins de 8 ans quand ça a commencé, lui est de près de 3 ans mon ainé. Jeux innocents au départ, la tournure que ça a pris me fait m'interroger.
J'ai 30 aujourd'hui, mariée, un enfant. Quand on était gosse, mon frère avait d'abord dans notre premier domicile imaginé un jeu ou il prenait la caméra super 8 de mon père et dans cette pièce ou nous n'avions pas le droit de jouer, il me demandait d'enlever mes vêtements pour faire semblant de filmer les parties de mon corps qu'il ne possedait pas.
Comme nous n'avions pas le droit de jouer dans cette pièce, quand on entendait mon père monter les marches, on se dépechait de tout remettre en ordre. Quand je ressortais rien ne paraissait, de toute façon, à quoi aurait on pu penser, on était des gosses.
Mais après avoir délibérement désobéit, plus qu'un choix aux yeux de mon père, nous punir chacun notre tour à coup de ceinture sur les fesses.
Peut être que c'est pour ça que j'en ai jamais parlé après.
Quoi qu'il en soit, on a déménagé, les coups de ceintures se sont arrêtés, remplacés par les coups de mon frère et de mes parents.
Mon frère a inventé un autre jeu. Lorsque mes parents étaient absents (assez fréquent) ou bien couché, il voulait qu'on joue au mort.
Ce jeu consistait à ce que je me déshabille et que comme dans le jeu poupée de cire poupée de chiffon, je ne bouge sous aucun prétexte, ni ne rit, ni ne parle.
et la il faisait au départ des chatouilles, et puis, au fur et à mesures des semaines, des mois, ça a évolué. Je pourrais pas dire quand ça c'est arrêté! Comme si j'avais occulté cette partie de l'histoire.
Il y a eu des attouchements, des tentatives de pénétrations, au plus vieux de l'histoire il devait avoir dans les 13 ans.
Je me rappelle cette scène ou il a tenté la pénetration et ou il a pas réussi, il s'est énervé contre moi.
Un jour, je lui ai dit que je voulais que ça s'arrête, il m'a collé la tête contre le mur, s'est collé contre moi dans mon dos et m'a dit : "et qu'est ce que tu vas faire? aller le dire aux parents? Tu vas leur dire quoi? F.... essaye de m'enculer? Ils te croieront pas, tu te prendras une bonne branlée, et ensuite je te détruis!"
et c'est comme ça qu'il a obtenu que je n'en reparle jamais.
Oh bien sur, comme beaucoup d'autres choses, si je lui en parle, il me dira que c'est faux, que je l'ai rêvé, que je suis une grande malade. Comme cette fois ou il m'a collé un tournevis sous la gorge en hurlant qu'il allait me tuer, un ami l'a arrêté!
On s'est détesté pendant des années. Nos relations sont meilleures aujourd'hui. Je lui en veux même pas, c'était un gosse.
D'ailleurs, je considèrais pas être victime d'inceste jusque récemment, quand j'ai lu parents toxiques et que j'ai été marquée par ce passage décrivant les "symptomes" des victimes d'inceste. Et là, ça m'a frappait, comme si ce bouquin me décrivait!
Alors voilà, je suis là aujourd'hui!
Je savais bien que ça avait eu des conséquences, je n'ai jamais eu de sexualités normales, tant au niveau émotionnel que physique.
J'ai accepté qu'on me traite d'une façon que je savais ne pas méritait, et mélé à ça que je n'ai jamais eu de ma vie un rapport sans douleur.
Mais c'est pas un truc dont on parle.
Je devrais dire quoi : chéri, ton beauf à peut être abusé de moi quand j'étais gosse, si tu veux on en parle au prochain repas de famille.
Bref, je cherche maintenant à savoir comment guérir de tout ça, émotionnellement et phsyiquement.
Je sais pas si je trouverais des réponses ici, mais qui ne tente rien n'a rien.
Témoignage femme : victime ou non!
Témoignage
Publié le 01.12.2006