il est un age ou l'on ne peux faire la différence entre le bien et le mal. Je rentrais dans ma cinquième année lorsque le cauchemar à commencer. Ce qui m'attendais, je ne le savais pas encore, devais durée sept longue et douloureuse années. Sa voix avait changer à mon égard, ses yeux ne me regardais plus de la meme manière. A chaque fois qu'il me parlais directement ou qu'il parlais de moi c'était pour me gronder ou m'insulter. Je devais être un enfant horrible pour mériter un tel chatiment oral jour après jour...
Mais, alors que ce mercredi matin, je m'attendais à mes réprimandes habituelles, il me demanda de venir faire un calin dans son lit ! Le lit de mes parents où mon père était seul car ma mère était déjà au travail. Sa voix était douce et paisible, il me caressait sur tout le corps et m'embrassait le visage, les cheveux, quand tout à coup il retira son bas de jogging me devoilant sa nudité dans son ensemble et l'erection qui découlait de ses actes intentionnellement malveillant. C'était la première fois, il se frottait à moi tout en restant caressant, je ne comprenais pas ce que je devais faire alors je ne faisais rien et me laissait faire. Le petit garçon que j'étais se disais tout simplement que ce jour là il ne disait pas que j'étais méchant et je contemplais son sourire en me disant :"s'il pouvait sourire tous les jours ça voudrais dire qu'il est moins triste mon papa".
Ma naiveté si évidente, mon innocence d'enfant, mes reves toutes ces choses que j'envie chez les enfants heureux que je croise tous les jours maintenant que j'ai 31 ans je les récupère tout les jours. Mon chemin de croix ne faisais que commencer, mais entre chaque "CALIN" les coups et les privations en tout genre, les insultes et les mots hurlants et les intimidations quotidiennes pleuvaient comme une pluie incessantes qui traverse tout, le corps, la pensée, le coeur et maintenant avec le recul l'âme aussi j'en suis certain.
La toilette se faisait dans la hantise qu'un tournevis ouvre la porte de la salle de bain, les repas dans la peur d'une correction maison, la vie dans l'appréhension de vivre. J'ai appris la SURVIE, à ne plus rien ressentir ni bon ni mauvais sur la surface de mon corps, ni les caresses, ni le dégout, ni sa haine, ni amour ne pouvait m'atteindre car au fond de moi je comprenais avec l'age que ce que l'on me faisait n'étais pas normal. Lui ce père que je devais respecter était la source de tout mes maux....
A l'heure d'aujourd'hui je ne peux pas dire comme certain que j'ai ressentis ce qu'est la déchéance physique et/ou morale car l'armure que je me suis forger dans le passé n'a cesser de se consolider jusqu'à maintenant.
Mais étrangement, je me bat régulièrement pour que l'on ne frappe pas les enfants à tour de bras, pour qu'une maman fasse plus de VRAI calin d'amour à son petit, pour qu'un père n'ait pas honte de prendre son enfant dans les bras devant les autres papas. Je me bat pour que les adultes n'oublie pas d'embrasser leurs parents si vieux et de leur dire qu'ils les aime.
Toute ces attentions qui m'ont fait défaut.
Tout cet amour que je n'ai jamais reçu et que je méritais comme tout enfant.
A l'heure d'aujourd'hui je ne méprise plus la vie et je ne pronne plus la survie. Il y a une vie, même après SEPT ans d'INCESTE. Et je suis fier de dire qu'avant j'étais une VICTIME, ce fut long à comprendre mais maintenant je le sais
A ce jour je suis un artiste graphique de 31 ans qui se reconstruit, qui ne subit plus, qui apprends à dire non et qui vit sa vie au mieux qu'il le peux. Aujourd'hui je suis VIVANT et j'espère que bientôt je pourrais même être heureux en couple !
Témoignage homme : Lui ce père que je devais respecter
Témoignage
Publié le 14.04.2006