Un silence
de presque 50 ans
Parents instituteurs dans l'enseignement catholique, nous allions en vacances chez ma grand mère et son fils, mon oncle prêtre. Je n'ai pas de souvenir de quand cela à commencé, mais avec une de mes sœurs, qui a un an de plus que mois, nous en parlions et nous sentions très bien qu'il était impossible de parler. Famille croyante, oncle prêtre, considéré comme un Dieu par tous... Cela à duré pour ma part jusqu'a environ mes 10 ans. En 2004 mon frère se suicide laissant un mot, écrivant avoir été violé toute son enfance. Je n'ai jamais rien vu, a-t-il su pour ma sœur et moi ? j'en doute.
Terrible traumatisme pour moi et tsunami pour toute la famille, dont certains ont du mal à croire encore maintenant... En 2010 ma sœur décède de l'alcool, ce que je nomme suicide déguisé. Je ne suis pas parvenue à l'aider. Je reste la seule survivante et je tente de vivre au mieux, avec mes bas, mes hauts dont je me sert pour vivre et me battre contre l'inceste et autres agressions. j'ai souffert d'anorexie, de flashback, d'insomnies, de douleurs, de solitude, ect. J'ai la chance d'avoir une puissance morale, je me suis protégée petite en me fabriquant une bulle d'écriture, de poésie , de nature, de rêves , que des belles choses. Je l'ai toujours, et j'y habite souvent...
Crimes impunis, victimes oubliés, cela suffit. Je suis en colère, en dégout. j'espère que mon témoignage pourra aider d'autres victimes .
Bien avec vous.