Bonjour, comme je l'a dit dans un témoignage précédent j'ai été violé par mon beau-père pendant 2 ans environ. Depuis que j'ai porté plainte je n'ai plus de contact ni avec lui ni avec ma génitrice ni avec ma demi-sœur qui à 12 ans de moins que moi... Mes relations avec mes autres sœurs sont inexistantes et avec mon père, c’est tout comme. Je ne peux pas dire que ma famille mérite d’être connue !
Tout à commencer un soir d’hiver, j’avais environ 16 ans et nous étions dans la cuisine. Ma petite sœur regardait exceptionnellement la télévision dans la salle à manger (qui est la même pièce), mon beau-père s’est mis à me poser des questions sur ma vie sexuelle et mon intimité s’est pris un coup immense car malgré mon âge j’étais assez pudique (et je le suis toujours autant : je HAIS la piscine et me mettre torse nu ou autre). J’ai eu droit à des questions du genre : « Est-ce que tu te masturbes ? », « Tu craches ? (= éjacules) », et pleins d’autres bizarres et intrusives. Je me rappellerais toujours de ce qui passait à la télé à ce moment là, c’était « Les experts à Miami ». A un moment il a voulu me poser des questions plus personnels (déjà que je ne lui répondais pas…) mais comme il y avait ma sœur, il a voulu aller dans le salon. (Comme j’ai toujours eu peur de lui, je l’ai suivi sans un mot.)
Au lieu des questions plus personnelles, j’ai eu le droit à des caresses et à une obligation de répondre à ses attentes du moment, c’est à dire savoir si j’appréciais et toucher son sexe à travers son jean. Pour changer, je ne lui ai rien répondu et n’osai pas le regarder en face ; je me sentais mal et sali, meurtri… Malheureusement, ça ne s’est pas arrêté là car le soir même (une fois ma sœur couché) il m’a de nouveau caressé et j’ai du faire de même, je me suis également retrouver avec son sexe entre mes mains car comme vous l’avez très certainement compris j’ai dû le masturber. La première fois il n’y a eu « que » ça !
Sauf que ça a continué encore et encore jusqu’à ce que mort cérébrale s’en suive. Les masturbations et les caresses étaient de plus en plus régulières et ont dérivé en fellations, sentir son sexe entrer en moi même par la bouche était très humiliant. Je n’étais déjà pas très bien ma peau mais ça ne m’a pas aidé à aller mieux, bien au contraire ! Pour en revenir à mes viols : ils étaient relativement réguliers même si parfois ils pouvaient être moins nombreux (de l’ordre d’une à deux fois par semaines à une à deux fois par mois). J’ai dû me plier à tous ses fantasmes : regarder des pornos en le masturbant et suçant, malaxer ses testicules (que je serai du plus fort que je pouvais pour lui faire mal, mais pas de réactions négatives), le sucer jusqu’à presque recevoir son sperme dans la bouche (ce qui faillit vraiment arriver une fois, mais il ne voulait sans doute pas laisser de « traces »), faire comme si on se croisait dans la rue et que je lui sautait sur son sexe, essayer la sodomie qu’il n’à réussi qu’une fois (car son sexe est démesuré), me doigter, le sodomiser… J’en passe car sinon mon témoignage fera je ne sais combien de pages.
Mon beau-père était alcoolique et violent que ce soit envers les objets ou nous (et plus particulièrement moi). Il brisait facilement les assiettes, verres, la table, les chaises, téléphones… Il a lancé un couteau dans ma direction une fois en plein milieu du repas, ainsi qu’une télécommande, un verre… Quand ma génitrice et lui se disputaient mieux valait ne pas être dans les parages, les voisins doivent encore s’en souvenir (si ça ne continue pas !).
Au collège (soit avant qu’il ne me touche), j’étais le vilain petit canard et j’avais peu d’amis mais quand même quelques activités, j’avais des problèmes avec la nourriture (maintenant encore j’alterne entre boulimie et anorexie). J’ai fait du théâtre et j’aimais ça, en revanche comme je l’ai déjà dit je n’aime pas la piscine et tous les sorts collectifs me dégoûtent : mon corps je ne le supporte pas et je ne supporte pas les réactions d’autrui (les coups de « j’essaie d’enlever ta serviette quand tu enfiles ton maillot de bain », « je te regarde pour voir comment tu es fait et si tu te caches », « je montre que je suis bien foutu et beau »…).
Ca fait des années que je refuse de voir un psy mais depuis janvier j’ai cheminé car j’étais en formation mais ça n’allait pas fort par moments et on m’a forcé à prendre un arrêt pour 3 semaines, peu avant j’avais rencontré quelqu’un qui m’a beaucoup aidé et m’a poussé vers un psy (d’autant plus que j’ai très mal vécu l’arrêt forcé). Pour tout vous avouer, j’allais bien car je réussissais à vivre avec et à ne pas toujours y penser mais il y avait toujours des baisses de moral.
Je remercie cette personne pour son aide et son soutien mais j’ai décidé de ne plus voir de psy car je ne sens pas la différence positive (ce serait plutôt le contraire, mais peut-être est-ce dû aux anti-dépresseurs qu’on m’a prescris dès la 1ère séance, que j’ai également décider d’arrêter).
La personne qui m‘aide et me soutient est celle qui partage ma vie depuis la fin novembre et dont je suis tomber éperdument amoureux, c’est ma fiancée que j’ai connu là où j’étais hébergé le temps de ma formation et avec qui je vis depuis début mars (soit juste après ma démission, qu’on m’a imposé aussi). On est semblables et différent à la fois, j’ai 21 ans et elle 37 ; je pèse 55kg et elle 60 de plus, mais on s’aime.
Vous parlez m’a fait du bien notamment parce que j’en parle très peu et aussi parce que ma fiancée était tombé enceinte mais on a perdu le bébé alors que le 3ème mois approchait à grand pas. C’est aussi pour combler le vide que ça m’a laissé que j’écris aujourd’hui.
Merci de ‘avoir lu et de votre patience,
Romain