Maman violée, enfants qui subissent des attouchements

Témoignage Publié le 17.12.2009

Bonjour,  j'ai subit un viol par mon ex-mari en aout 2006, et je n'ai pas porté plainte tout de suite car je voulais préserver les relations qu'il avait avec nos enfants. En janvier 2008, j’apprends par un de mes enfants que leur père leur fait subir des attouchements sexuels quand ils sont chez lui. Le lendemain je dépose plainte a la gendarmerie, et là ma vie bascule ! Tout d'abord les autorités me reprochent de ne pas avoir porté plainte pour viol (à l'époque j'avais été faire "une main courante" qui bien sûr n'as pas été retrouvée). L'instruction des dossiers est encore en cours, c’est vrai que c'est beaucoup plus facile pour les victimes de se reconstruire pendant tout ce temps !

 


Une mesure éducative est mise en place quelques moi après le début de l'instruction, tout se passe relativement bien malgré quelques irrégularités jusqu'a il y a 3 mois ou mon 2eme enfant est placé en famille d'accueil car il ne va pas bien, il souffre d'avoir dénoncé les faits, et aujourd'hui c'est au tour de mes 3 autres enfants d'êtres placés en famille d'accueil pour "pression psychologique». La vérité c'est que mes enfants vivent mal le fait d'avoir subis des attouchements de leur père, qu'ils ne sont pas reconnus comme victime, que la justice a accordé un droit de visite médiatisé au père et que mes enfants vont encore plus mal depuis ces fameux droits de visite !


Le tort que j'ai eue c'est d'en avoir parlé à ces éducateurs sensés protéger les enfants, et pour eux plutôt que de reconnaitre leurs torts ont préféré prétendre que j'imposait une pression psychologique plutôt que de reconnaitre que ces nouveaux privilèges accordé à leur père les perturbaient. Il faut savoir aussi que ce Mr n'a pas respecté son contrôle judicaire et qu'en remerciement on lui accorde le droit de voir ses enfants et de pouvoir les détruire a nouveau!! Cela m'a même été reproché de l'avoir dénoncé !!!

 
Il faut savoir aussi que ces éducateurs sensés protéger les enfants ont chargé le dossier de mensonges afin de justifier les placements, et que malheureusement tout les appuis que je pourrais bénéficier me tourne le dos plutôt que de perdre leur boulot ! Comment des éducateurs chargés de protéger des enfants agissent il de la sorte ???? Pourquoi ne pas entendre les enfants ???
Pourquoi leur imposer des souffrances supplémentaires en les mettant vers des étrangers et en les séparant ??? Que puis-je faire pour sortir de cette spirale infernale???


Comment peut on avoir confiance en une justice qui vous accable d'avoir parlé et dénoncé des crimes, et pourquoi cette justice protège t'elle des pervers de la sorte ??? Aidez moi a sortir de tout ça, à protéger mes enfants !!!! Si vous avez vécu la même situation, si vous êtes dans le milieu de la protection de l'enfance expliquez moi comment faire pour sortir de tout ça, parce que croyez moi si j'avais su toutes les conséquences que ça implique de dénoncer de telles atrocités, j’hésiterais a 2 fois avant d'aller pousser la porte d'une gendarmerie !!!

Pour moi la morale de l'histoire est : il vaut mieux être bourreau que victime!!!

J’attends vos commentaires afin que vous me prouviez le contraire mais d'après ce que j'ai pu lire dans la plupart de vos témoignages, et bien je pense être dans le vrai !

Nous en parlons
A
Anne_
Publié le 13.05.2010
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre

je ne peux exprimer que du soutien sans autre solution car je ne connais pas les rouages juridiques, gardes d'enfants et autres.
mais je ressens une forte détresse et des petits meurtris

chacun dénonce ce qu'il peut quand il peut. Le poids des contraintes affectives est trop lourd pour s'en défaire d'un coup. Alors aucune culpabilité à avoir dénoncé, à n'avoir dénoncé que 'plus tard' : la prise de parole est quelque chose de difficile et c'est formidable d'avoir parlé, même si les conséquences aujourd'hui ne sont pas pleinement satisfaisantes.

courage courage