Témoignage femme : attouchement sexuels frere-soeurs

Témoignage Publié le 24.07.2006
Bonjour,

J'ai 47, un fils de 18 ans et je ne possède que très peu de souvenir de mon enfance. Ma vie n'a commencé qu'à 17 18 ans. avant le trou noir. il y a fallu que je fasse une thérapie pour comprendre pourquoi à 20 ans je n'avais qu'un désir mourrir. Des brides de souvenirs son revenus. 7 ans de thérapie et un autre entrepris plusieurs années plus tard sans pouvoir se rappeler un noêl en famille, un anniversaire etc... Ma mère m'a surpris avec mon frère ainé et sa seule parole a été " va dans ta chambre " c'est tout. Après, plus rien, pas un mot et la culpabilité à vivre plus son regard, sa forme de rejet. Mon père, je pense, ne l'a jamais su. Je n'en ai jamais parlé avec mes autres frères et soeurs. Famille où la sexualité est tabou. Même encore aujourd'hui. Un jour ma mère a été voir mon psy qui lui en a touché un mot. Elle ne se souvenait de rien.

Comment peut-on oublier. Je ne sais combien de temps cela a duré et quand cela a commencé. Mais je sais qu'à 15-16 ans, j'ai dit stop. Aujourd'hui, je réalise que l'on reste marquer à vie. Et je voulais savoir si comme moi, d'autres personnes ont eu des cauchemars, rêver que son enfant soit enlevé par un pédophile, battu etc, et ce depuis tout depuis tout petit.

Comme je dis souvent, les pédophiles ont grandi avec mon fils dans mes cauchemars. Se réveiller en larmes et d'avoir envie hurler sa haine et de dire stop, laisser moi tranquille. J'en suis à ma 3eme thérapie. La vie m'a imposée des coups donc le suicide du père de mon fils. je me suis relevée, repartie, reçu encore des coups. Mais je n'ai jamais pu refaire ma vie.

Puis là, dans un société ou je travaille un prédateur est là, un jeune qui a besoin de dominer la femme, besoin d'avoir des propos grivois, grossier envers les femmes. J'ai été sa cible et je réalise que je suis incapable de lui mettre mon poing dans la figure. Il n'attends que cela, le contact physique. je ne suis pas la seule femme à le subir. Nous avons dit stop. dénoncer au RH. Mais je me hais de n'avoir pas la force de lui foncer dedans et c'est dur.

Avez-vous vous aussi véçu ce genre de situation, comment faire pour y parlier et ne plus s'en vouloir de pouvoir encore être blessée par ce genre de personnage. Je réalise aussi que j'ai toujours cette peur des hommes, avoir confiance en l'autre. je reste consciente que dans 10- 20 ans , je ferai peut-être encore une thérapie car la vie m'aura encore blessée et que tout reviendra.
S'en sort-on un jour ?

Merci de vos réponses.

Marie-Christine