Témoignage femme : Incestuel, incestueux, famille dysfonctionnelle !!!

Témoignage Publié le 04.12.2006
J'ai 47 ans, je pensais avoir pas mal démonté les bas-fonds complexes de ma vie après avoir pris conscience, il y a 5 ans, qu'il y a quelque chose de l'ordre de l'incestu-qch ds ma famille de sang. J'étais convaincue que pour moi, il ne s'agissait "que" d'incestuEL, rien de plus (PAS à moi, NON !). Je n'avais jamais témoigné jusqu'à présent car l'incestuel est très difficile à expliquer, et j'aurais eu le sentiment de me plaindre pour "pas grand-chose", en comparaison d'autres personnes...

Mais maintenant, je me sens "le droit" de dire que même l'incestuel, je vous jure, c'est DUR à porter !!

Des souvenirs "oubliés" de ma grand-mère paternelle me reviennent en mémoire ces jours-ci. Je ne sais pas à quel âge ça a commencé, mais je pense que ça s'est arrêté quand j'avais environ 12 ans : je devais dormir dans son lit, c'était comme ça. Faute de place ? Je ne sais pas.
Elle portait un corset et tous les soirs, le délaçait devant moi. Je détestais ce moment où sa chair molle faisait comme "flop" en dégoulinant hors du corset.
Elle se mettait nue, et puis faisait couler de l'eau dans le lavabo en ajoutant de l'eau de rose. Elle prenait un gant de toilette commençait par son visage et le passait partout, en finissant toujours par ses parties intimes, comme elle disait. Pourquoi les exhibait-elle ainsi, si elles étaient intimes ?
Elle avait toujours de drôles de commentaires sur des parties de son corps et les hommes. Je sais que je ne comprenais pas le sens de ses phrases, mais son espèce d'excitation bizarre me mettait mal à l'aise.
Et puis elle se couchait à côté de moi. Comme elle était très forte, ça faisait comme un bateau qui tangue et je roulais vers elle, je devais m'accrocher au bord du lit pour ne pas glisser sous elle.
Elle me racontait les difficultés sexuelles qu'elle avait eues avec son mari que je n'ai pas connu, il est décédé à la fin de la seconde Guerre Mondiale.
Elle m'expliquait tout avec détails, elle mettait ses doigts en moi pour mieux me montrer où et comment.
Je la déteste, je déteste l'eau de rose et les chairs flasques !!!!!!!!!!

Et je ne sais pas, je ne comprends pas OU étaient mes parents ??? Ce n'était PAS pdt des vacances scolaires, ils étaient là, présents dans la maison, mais où ????????



Adolescente, ma mère me dénigrait en permanence, ne respectait pas mon intimité et appuyait sur mes mamelons qui “sortaient” en ayant des ordres comme : "Il faut les rentrer !!"...
Mon père m'humiliait lui aussi, me tapait mais dans mon cas, ce ne sont pas les coups qui furent les plus durs à supporter. La relation entre nous deux n'était pas claire : j'avais toujours PEUR qu'il me "saute" dessus, surtout quand nous étions seuls lui et moi dans la même pièce !!


Depuis le décès de mon père, ma mère et mon frère ont une drôle de relation, je ne sais pas exactement ce qui se passe, je ne suis pas sûre d'avoir envie de le savoir, c'est au moins très incestuel !
Mon frère m'a fait une fois du "rentre-dedans" grossier et vulgaire, poussé par notre mère.
Je ne les vois plus.


J’ai rencontré celui qui est devenu le père de mes enfants à 31 ans. Avant, je passais très rapidement d’un homme à un autre. Très rapidement pour ne pas me faire jeter : c’est moi qui le faisais !
Nous avons eu 4 enfants, 3 filles et un garçon qui est autiste dit de haut niveau. Je suis convaincue que ça n’est pas un hasard : ces histoires incesTUENT, j’ai eu peur de ce que je pourrais être capable de lui faire, je le sais. Instinctivement, il l’a compris et c’est ce qui l’a forcé à se replier à ce point-là sur lui-même, pour se protéger.
Nous sommes tous les deux suivis en thérapie, chacun de notre côté, et nous faisons des progrès : de mutique et fermé, mon fils s’est remis à parler et à regarder !! Et moi j’ouvre les yeux autour de moi et je vomis toute cette m**** à coup de mots.


Dans les moments de grands creux de vague, il m'arrive de penser à me suicider et à emmener mes enfants avec moi : pour que cette GANGRENE s'arrête, car je vois ça comme une gangrène.
Et puis j'arrive à rebasculer vers mon côté battante.


Je suis maintenant à entamer une procédure de divorce. Il m'est impossible de continuer à vivre avec un homme, pas méchant, mais sans personnalité affirmée (et pour cause, me dis-je !).
Pour moi, ça relève du miracle que j’ai pu vivre 16 ans avec un homme. Je lui en ai fait voir de toutes les couleurs, jusqu’à le taper à grands coups de poings plusieurs fois. J’éprouve un certain mépris envers lui de ne jamais se défendre contre mes agressions (qu’elles soient physiques ou verbales). C’est terrible, mais je crois qu’une bonne paire de claques me calmeraient de temps en temps !

Bien au delà de la création de Lois, etc, je voudrais que ces gens-là, les incesTUEURS, puissent ne JAMAIS exister. Je rêve d'un autre Monde... Ce sera peut-être dans une autre vie.