Témoignage femme : L'enfer toujours ...

Témoignage Publié le 05.02.2009
Bon jeu à d'autres personnes autre que mon psy et mon compagnon. C'est un peu dur mais je sens qu'il faut le faire. La première fois que mon père à abusé de moi, j'avais 10 ans et je sortais d'une longue hospitalisation due à un grave accident de la circulation. Ma mère avait quitté le domicile et je vivais alors avec mon père, une tante et mes deux cousins. Un soir il est venu me chercher dans ma chambre et m'a amené dans le salon pour que je lui fasse une fellation. La première fois que mon père à abusé de moi, j'avais 10 ans et je sortais d'une longue hospitalisation due à un grave accident de la circulation. Ma mère avait quitté le domicile et je vivais alors avec mon père, une tante et mes deux cousins. Un soir il est venu me chercher dans ma chambre et m'a amené dans le salon pour que je lui fasse une fellation. Il m'a dit de n'en parler a personne, que c'était normal et que tous les pères faisaient ca avec leur fille. J'ai tout recraché et je me suis sauvée. Le lendemain je pensais que c'etait un cauchemar mais lorsque j'ai vu la tache sans le salon j'ai compris que c'etait rééllement arrivé. Puis le lendemain il m'a emmené dans la voiture dehors et m'a sodomisée, en me disant cette fois que s'il j'en parlait il me tuerait.
J'ai hurlé tout ce que je savais, mais personne n'entendait bien sur... il m'a dit à ce moment là qu'il avait fait la même chose avec l'un de mes cousins.il y a eu d'autres fois mais je ne m'en souviens pas tres bien. A partir de ce moment j'ai supplié ma mère pour aller vivre avec elle sas lui en expliquer la raison bien entendu.
Quelques mois après elle est venue me chercher, mais en attendant c'etait l'enfer. Je suis arrivée chez ma mère un peu avant les vacances scolaires, et lorsqu'elle m'a dit que j'irais chez mon père pour les vacances, je lui ai dit (par écrit) que je ne voulais pas y aller car il m'avait "embettée" dans mon lit . Elle l'a appelée et lui a demandé si c'etait vrai il n'a pas nié et a dit qu'il s'excusait.
Néanmoins cette révélation est devenue un moyen de pression pour ma mère... Si je n'étais pas sage, je retournerais auprès de lui. Quelques années après je l'ai revu, transie de peur, je barricadais la porte de la chambre avant de dormir ... Et puis lorsque j'avais 15 ans il a reessayé, mais je l'ai repoussée et je me suis sauvée. Il a voulu acheter mon silence en me donnant 500 frs , ja'i refusé les 500 balles et je n'ai rien dit. De toutes les manières je n'avais pas de soutien dans ma famille. La seule personne qui comptait énormément pour moi a cette époque était ma grand-mère, mais m'a mère m'a dit que si je disais tout à ma Mamy, ça la tuerait .

Depuis mon père s'est suicidé il y a 7 ans, il était alcoolique au dernier degrés. a l'annonce de sa mort, je me suis dit que plus jamais je n'aurais peur , mais c'est faux, la peur me colle au basques comme un vieux chewing-gum. Je suis en analyse depuis 7 ans, et en rupture totale avec ma mère. Je n'ai pas réussi a dire a mon psychiatre tout de suite ce que mon père m'avait fait, il a fallu de longs mois pour me décider. J'ai eu des crises de violences inouïes, je me battais avec tout le monde, la thérapie a permis de calmer tout ça, mais pas de mettre de l'ordre dans ma tête. Aujourd'hui j'ai 37 ans et je vis en couple depuis 10 ans avec un homme merveilleux mais nous n'avons pas d'enfant. J'ai peur de ne pas être une bonne mère...
Voilà mon histoire, j'espère que ca aidera d'autres survivantes a témoigner également et à lutter contre le silence qui détruit.
Merci d'exister .