Bonjour Phelenix,
Tu écris "J'aurais voulu vous demander si vous aviez aussi connu des années de confusion et de difficulté en sortie de déni ou lors de ruptures symboliques avec le milieu familial ou de passage en tout cas de rupture profonde avec les conditionnements passés."
En ce qui me concerne, la sortie du déni a été la période la plus dure de toute ma vie sans aucun doute possible, celle où j'aurais pu me suicider. La seule chose qui m'en a empêché a été ce que j'ai appellé "ma petite étincelle de vie", si fragile et si forte à la fois. Pour moi, sortir du déni a signifié entre autres choses, de prendre conscience que TOUT ce sur quoi j'avais basé mon passé n'était que de la poudre aux yeux, une construction illusoire, mais un magnifique moyen de survivre durant 35 ans.
Quant à la confusion, il y en a tellement que j'ai dû éclaircir peu à peu au cours des années: confusion identitaire (qui suis-je? ai-je un corps et si oui, est-il "à moi", puis-je me l'approprier?), confusion des générations, confusion sexuelle, mais aussi confusion entre sexualité et affection, entre plaisir et désir, entre plaisir et souffrance physique... Encore un peu de boulot à faire mais c'est tout bon
Enfin, concernant les ruptures avec le milieu familial, symboliques ou non, elles sont devenues faciles une fois que je suis arrivé à me débarrasser de mes culpabilités. Et j'ai réussi à me débarrasser de mes culpabilités au fur et à mesure que j'ai travaillé sur mes traumas.
Voilà, je ne sais pas si cela répond à ta question de départ. Pour résumer, il est selon moi normal et même nécessaire que ces périodes de confusion douloureuses se produisent, elles sont un signe positif d'avancement. J'ai l'idée que tu étais peut-être bien confuse avant, mais tu ne t'en rendais pas compte, qu'en penses-tu?
Bien amicalement,
Gilrab