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Phelenix
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Comment protéger mes proches de mes douleurs personnelles?
Je me rends compte que j'ai fait des erreurs avec mes proches, j'ai trop parlé de mes abus. En tout cas c'est l'impression que j'en ai. Qu'il y a des espaces dédiés pour cela. Et que j'ai fait l'erreur de trop en parler à mes proches.
C'est comme ci je n'avais pas réfléchi tous ces mois, toutes ces fois où j'en ai parlé avec eux. Leur dire les abus, j'avais besoin de leur dire. Dès que j'ai su pour l'inceste et le viol, besoin de dire que j'avais souffert, que surtout c'était arrivé. Pour moi c'était Noël de pouvoir leur dire, un soulagement presque un bonheur. Je réalise avec choc quand même que dans ma frénésie de soulagement je n'ai pas réalisé que je leur annonçais qu'une personne qu'ils apprécient moi avait été violée. Comment je réagirais si demain ma meilleure amie depuis 10 ans me recontactait et me disait vlan d'un coup qu'elle a été incestée et violée? Franchement? Je crois que je serais brisée sous le choc: comment j'ai rien pu voir comme ça? La haine qu'on ait pu lui faire ça. Je perdrais la tête de désespoir, j'aurais des nuits blanches. ça me rappelle ma tante qui m'a écrit le lendemain de l'annonce qu'elle n'en avait pas dormi.
J'ai pas réalisé toute naive et toute je ne veux pas dire égoiste, je veux vraiment dire naive parce que si j'avais réalisé que ça blesserait mes proches jamais je ne l'aurais fait ainsi mais je réalise que tout naive j'ai fait mal à mes proches. Non pas dans le fait de leur dire le viol, dans la façon.
Grand dieu, j'ai écrit à mon père des détails abominables de mon viol, j'en pleure presque. Grand dieu, mon papa a reçu de ma part des détails absolument horribles de comment j'ai été violée. Moi sa petite fille qu'il aime. Je sais pas je trouve pas les mots, c'est si naïf, si - mais grand dieu comment ai je pu ne pas me censurer pour lui écrire? Je réalise avec effarement que pleine de bonne volonté de faire la lumière sur mon crime et d'exposer les injustices en fait j'ai blessé tout le monde et moi compris. ça m'étonnerait pas que mon père ait déclenché un stress post traumatique après la lecture de certains de mes messages (s'il a eu la folie de ne pas les mettre à la poubelle aussi).
J'avais été tellement BLESSEE que mon père réponde qu'il allait jeter mes messages à la poubelle désormais mais en fait c'est pas le fait que je lui dise que j'allais mal qu'il jetait à la poubelle, c'était la FACON. 16 mois de rééducation plus tard aussi de rééducation à la communication plus saine, je me rends compte avec choc de ce que j'ai infligé à mes proches. J'ai bien plus les épaules pour entendre parler de viol que mes parents, mon père assurément et pourtant je chialerais comme une madeleine vraiment je crois si une amie que j'aime me disait avoir été abusée. Alors je n'ose imaginer le CHOC ASTRONOMIQUE que ça a pu avoir été pour mon père de se prendre que ma mère me tripotait, que c'est de l'inceste, que en plus j'ai été violée, d'avoir les détails absolument choquants de comment ce type m'a fait mal.
La naiveté d'une enfant qui croit que on peut tout dire sans autocensure. La difficulté d'une survivante de viol qui tâtonne encore alors pour savoir où on peut parler de viol, où faut mieux éviter de le mentionner et à qui aussi. Je me réveille cette nuit. J'ai fait l'erreur d'en dire trop à mon père, avec ma tante aussi. Avec mon dernier ami de même. C'était pas super avec mes deux autres exs non plus. En somme j'en ai trop dit à mes proches mais le vrai choquant c'est à mon père. Comme si mon père car il est mon père il peut tout entendre, en ça dans ces pulsions d'écriture j'étais tellement immature. Je me pardonne, je sais que c'était la dissociation, je sais que de façon vitale à l'époque j'ai eu besoin de parler à mon père que me museler a été un enfer, je le sais. Je m'en souviens. Je comprends l'automatisme de tout lui dire à 30 ans, je comprends. C'était de l'émotionnel pur qui est sorti.
Maintenant je réalise les dégâts de l'émotionnel pur aussi sur mes proches.
J'espère que mon père sera en état de me parler bientôt. J'irai déposer une lettre simple lui demandant si on peut se voir. J'ai juste besoin de prendre de ses nouvelles. Voir comment il va. Rester très brève sur le viol. Très brève sur tout ça. Très brève probablement pour le temps de visite aussi. Il me manque, je l'aime, il vieillit. Je grandis. J'ai besoin de revoir son visage. Et reste brève alors sur le viol, mais au moins désormais il en sait assez.
Je me rends compte que j'ai fait des erreurs avec mes proches, j'ai trop parlé de mes abus. En tout cas c'est l'impression que j'en ai. Qu'il y a des espaces dédiés pour cela. Et que j'ai fait l'erreur de trop en parler à mes proches.
C'est comme ci je n'avais pas réfléchi tous ces mois, toutes ces fois où j'en ai parlé avec eux. Leur dire les abus, j'avais besoin de leur dire. Dès que j'ai su pour l'inceste et le viol, besoin de dire que j'avais souffert, que surtout c'était arrivé. Pour moi c'était Noël de pouvoir leur dire, un soulagement presque un bonheur. Je réalise avec choc quand même que dans ma frénésie de soulagement je n'ai pas réalisé que je leur annonçais qu'une personne qu'ils apprécient moi avait été violée. Comment je réagirais si demain ma meilleure amie depuis 10 ans me recontactait et me disait vlan d'un coup qu'elle a été incestée et violée? Franchement? Je crois que je serais brisée sous le choc: comment j'ai rien pu voir comme ça? La haine qu'on ait pu lui faire ça. Je perdrais la tête de désespoir, j'aurais des nuits blanches. ça me rappelle ma tante qui m'a écrit le lendemain de l'annonce qu'elle n'en avait pas dormi.
J'ai pas réalisé toute naive et toute je ne veux pas dire égoiste, je veux vraiment dire naive parce que si j'avais réalisé que ça blesserait mes proches jamais je ne l'aurais fait ainsi mais je réalise que tout naive j'ai fait mal à mes proches. Non pas dans le fait de leur dire le viol, dans la façon.
Grand dieu, j'ai écrit à mon père des détails abominables de mon viol, j'en pleure presque. Grand dieu, mon papa a reçu de ma part des détails absolument horribles de comment j'ai été violée. Moi sa petite fille qu'il aime. Je sais pas je trouve pas les mots, c'est si naïf, si - mais grand dieu comment ai je pu ne pas me censurer pour lui écrire? Je réalise avec effarement que pleine de bonne volonté de faire la lumière sur mon crime et d'exposer les injustices en fait j'ai blessé tout le monde et moi compris. ça m'étonnerait pas que mon père ait déclenché un stress post traumatique après la lecture de certains de mes messages (s'il a eu la folie de ne pas les mettre à la poubelle aussi).
J'avais été tellement BLESSEE que mon père réponde qu'il allait jeter mes messages à la poubelle désormais mais en fait c'est pas le fait que je lui dise que j'allais mal qu'il jetait à la poubelle, c'était la FACON. 16 mois de rééducation plus tard aussi de rééducation à la communication plus saine, je me rends compte avec choc de ce que j'ai infligé à mes proches. J'ai bien plus les épaules pour entendre parler de viol que mes parents, mon père assurément et pourtant je chialerais comme une madeleine vraiment je crois si une amie que j'aime me disait avoir été abusée. Alors je n'ose imaginer le CHOC ASTRONOMIQUE que ça a pu avoir été pour mon père de se prendre que ma mère me tripotait, que c'est de l'inceste, que en plus j'ai été violée, d'avoir les détails absolument choquants de comment ce type m'a fait mal.
La naiveté d'une enfant qui croit que on peut tout dire sans autocensure. La difficulté d'une survivante de viol qui tâtonne encore alors pour savoir où on peut parler de viol, où faut mieux éviter de le mentionner et à qui aussi. Je me réveille cette nuit. J'ai fait l'erreur d'en dire trop à mon père, avec ma tante aussi. Avec mon dernier ami de même. C'était pas super avec mes deux autres exs non plus. En somme j'en ai trop dit à mes proches mais le vrai choquant c'est à mon père. Comme si mon père car il est mon père il peut tout entendre, en ça dans ces pulsions d'écriture j'étais tellement immature. Je me pardonne, je sais que c'était la dissociation, je sais que de façon vitale à l'époque j'ai eu besoin de parler à mon père que me museler a été un enfer, je le sais. Je m'en souviens. Je comprends l'automatisme de tout lui dire à 30 ans, je comprends. C'était de l'émotionnel pur qui est sorti.
Maintenant je réalise les dégâts de l'émotionnel pur aussi sur mes proches.
J'espère que mon père sera en état de me parler bientôt. J'irai déposer une lettre simple lui demandant si on peut se voir. J'ai juste besoin de prendre de ses nouvelles. Voir comment il va. Rester très brève sur le viol. Très brève sur tout ça. Très brève probablement pour le temps de visite aussi. Il me manque, je l'aime, il vieillit. Je grandis. J'ai besoin de revoir son visage. Et reste brève alors sur le viol, mais au moins désormais il en sait assez.