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unemarguerite
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J'ai vu le film "Loin de mon père" cette semaine et la façon dont l'emprise de cette jeune fille est filmée m'a beaucoup touché. Elle souffre terriblement, a des troubles alimentaires, se scarifie, s'offre en patûre à des inconnus, n'arrive pas à mettre des mots et fini par accepter l'aide d'une amie silencieuse qui ne la juge pas et l'accepte telle qu'elle est.
Toutes les scènes avec son père sont filmées de près, cette proximité m'étouffait moi survivante.
J'ai reconnu cette sensation où l'espace et le temps n'existent plus, où il faut juste attendre.
Je me suis souvenu de cet amour que mon père avait pour moi, ce cinglé qui vivait dans une autre réalité où il m'obligeait à aller.
A la fin du film, ma voisine m'affirme que la jeune fille est sortie de l'emprise. Ma réponse fut nette "on n'en sait rien" car je sais malheureusement que ce processus va me prendre des années.
J'ai quitté le cinéma avec un énorme mal de tête et le lendemain, les angoisses étaient plus prégnantes.
Le lendemain matin je recevais un email de ma bibliothèque qui m'informait que le livre d'Isabelle Aubry "La première fois j'avais six ans..." était enfin disponible. Sentant la fatigue mais déterminée, je suis allée le chercher et me suis installée sur place dans un fauteuil pour le commencer. Je l'ai dévoré et ai retrouvé les scènes visualisées de la veille dans le témoignage d'Isabelle, ça n'en fut que plus fort. La bibliothécaire annonçant la fermeture du lieu, j'ai eu besoin de continuer la lecture dans un café à proximité. J'ai bu 2 verres de vin malgré mes médicaments. Je ne sentais plus du tout mon corps mais ce n'est pas grave puisque je ne le sens que très peu et après 3h d'efforts physiques intenses. Tout ce que je lisais me parlait directement, ce non choix, cette soumission psychique ou emprise, cette mère exclusivement attachée aux apparences, aussi maltraitante que le père et la prise de conscience que j'en ai pour des années mais que je ne peux en faire l'économie.
Laisser croire qu'un enfant peut dire non à son père me fait hurler aussi.
[attachment=958]index.jpg[/attachment]
Merci à Isabelle et à son action, grâce au groupe de parole, je me sens moins seule.
Merci à Keren Yedaya qui a réalisé ce film qui n'est distribué qu'en France et en Allemagne (les autres pays ont peur de toucher à ce tabou ?).
Il faut des montagnes de courage et de pugnacité pour monter au front alors MERCI à vous 2.
Toutes les scènes avec son père sont filmées de près, cette proximité m'étouffait moi survivante.
J'ai reconnu cette sensation où l'espace et le temps n'existent plus, où il faut juste attendre.
Je me suis souvenu de cet amour que mon père avait pour moi, ce cinglé qui vivait dans une autre réalité où il m'obligeait à aller.
A la fin du film, ma voisine m'affirme que la jeune fille est sortie de l'emprise. Ma réponse fut nette "on n'en sait rien" car je sais malheureusement que ce processus va me prendre des années.
J'ai quitté le cinéma avec un énorme mal de tête et le lendemain, les angoisses étaient plus prégnantes.
Le lendemain matin je recevais un email de ma bibliothèque qui m'informait que le livre d'Isabelle Aubry "La première fois j'avais six ans..." était enfin disponible. Sentant la fatigue mais déterminée, je suis allée le chercher et me suis installée sur place dans un fauteuil pour le commencer. Je l'ai dévoré et ai retrouvé les scènes visualisées de la veille dans le témoignage d'Isabelle, ça n'en fut que plus fort. La bibliothécaire annonçant la fermeture du lieu, j'ai eu besoin de continuer la lecture dans un café à proximité. J'ai bu 2 verres de vin malgré mes médicaments. Je ne sentais plus du tout mon corps mais ce n'est pas grave puisque je ne le sens que très peu et après 3h d'efforts physiques intenses. Tout ce que je lisais me parlait directement, ce non choix, cette soumission psychique ou emprise, cette mère exclusivement attachée aux apparences, aussi maltraitante que le père et la prise de conscience que j'en ai pour des années mais que je ne peux en faire l'économie.
Laisser croire qu'un enfant peut dire non à son père me fait hurler aussi.
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Merci à Isabelle et à son action, grâce au groupe de parole, je me sens moins seule.
Merci à Keren Yedaya qui a réalisé ce film qui n'est distribué qu'en France et en Allemagne (les autres pays ont peur de toucher à ce tabou ?).
Il faut des montagnes de courage et de pugnacité pour monter au front alors MERCI à vous 2.