L
laféobois
Inscrit il y a 5 ans / Débutant / Membre
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On naît, on grandit, on se construit puis on prend sa place dans une course infernale.
Devant, des gens courent. Derrière, des gens courent aussi.
Alors j'ai couru aussi. Seule. Assez vite ... puis de plus en plus vite poussée par une énergie diabolique.
Pour ne pas rester derrière, pour ne pas rester seule, pour rester dans le flot.
Je ne veux pas qu'il me rattrape et j'ai brûlé toute mon énergie sans que la course ne soit finie.
J'ai d'abord trébuché une fois, affaiblie, puis une autre et encore une autre fois. Je n'ai pas su me ménager, je n'ai pas pu me ménager.
Je suis tombée et je n'arrive pas à me relever. je lutte pour me redresser sur mes deux pieds mais je n'y arrive pas et je retombe toujours.
Alors, je suis restée au bord et je regarde les gens courir, droit devant. Des gens qui passent et me regardent pas, ne me voient même pas.
Pas le temps ?
Pas le choix ?
Pas d'intérêt ?
Pas d'urgence ?
Chacun pour soi.
Je suis assise au milieu d'un épais brouillard de solitude. Solitude extrême ou extrême solitude ?
Je suis trop épuisée pour réfléchir, pour rationaliser, alors j'attends, c'est tout ce qu'il me reste à faire.
Attendre quoi ? Attendre qui ?
Que mes forces reviennent. Que mon énergie se régénère. Que quelqu'un m'aide à me relever. Que la course soit finie. Que la soleil réapparaisse. Que l'envie et la motivation de retrouver ma place parmi les autres revienne.
Accepter d'attendre, de tomber, d'être fatiguée, de ne pas être la première.
Prendre conscience que ce n'est pas une course mais seulement un parcours. Prendre conscience qu'il n'y a plus de danger. Prendre conscience que j'ai grandi et que je peux me défendre maintenant.
... Ne plus avoir peur! ...
Devant, des gens courent. Derrière, des gens courent aussi.
Alors j'ai couru aussi. Seule. Assez vite ... puis de plus en plus vite poussée par une énergie diabolique.
Pour ne pas rester derrière, pour ne pas rester seule, pour rester dans le flot.
Je ne veux pas qu'il me rattrape et j'ai brûlé toute mon énergie sans que la course ne soit finie.
J'ai d'abord trébuché une fois, affaiblie, puis une autre et encore une autre fois. Je n'ai pas su me ménager, je n'ai pas pu me ménager.
Je suis tombée et je n'arrive pas à me relever. je lutte pour me redresser sur mes deux pieds mais je n'y arrive pas et je retombe toujours.
Alors, je suis restée au bord et je regarde les gens courir, droit devant. Des gens qui passent et me regardent pas, ne me voient même pas.
Pas le temps ?
Pas le choix ?
Pas d'intérêt ?
Pas d'urgence ?
Chacun pour soi.
Je suis assise au milieu d'un épais brouillard de solitude. Solitude extrême ou extrême solitude ?
Je suis trop épuisée pour réfléchir, pour rationaliser, alors j'attends, c'est tout ce qu'il me reste à faire.
Attendre quoi ? Attendre qui ?
Que mes forces reviennent. Que mon énergie se régénère. Que quelqu'un m'aide à me relever. Que la course soit finie. Que la soleil réapparaisse. Que l'envie et la motivation de retrouver ma place parmi les autres revienne.
Accepter d'attendre, de tomber, d'être fatiguée, de ne pas être la première.
Prendre conscience que ce n'est pas une course mais seulement un parcours. Prendre conscience qu'il n'y a plus de danger. Prendre conscience que j'ai grandi et que je peux me défendre maintenant.
... Ne plus avoir peur! ...