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cecilek2000
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Je ne sais par où commencer, écrire m'est difficile car je vis encore une sorte de chaos intérieur.
J'ai été victime d'inceste dans l'enfance de la part de mon père, homme autoritaire, égoïste et violent, que je m'autorise enfin à détester. La seule protection a été une amnésie post traumatique et un flou total en ce qui concerne mon enfance et les maltraitances vécues, un surinvestissement intellectuel à travers mes études, dans lesquelles je me suis investie corps et âme, je suis actuellement pédiatre, peut-être pour réparer l'enfant en moi.
Mon mal être était pourtant très grand, sous jacent et plus ou moins inconscient (car j'ai toujours su au fond de moi que j'avais été violée par mon père), telle une pieuvre menaçant chaque instant de surgir, mais étant dans une sorte de déni, je culpabilisais de ce mal être. Je me tournais également vers l'alcool et autres dépendances pour continuer d'oublier, avec malgré tout une tristesse et des « envies » suicidaires.
Puis, n'arrivant pas à comprendre ce qui se passait en moi, je me suis enfin décidée à pousser la porte d'un cabinet de psy, et ce fut enfin une libération de la parole, une descente aux enfers en pouvant enfin m'autoriser à voir l'étendue du mal être profond et ses causes. Ce fut une lente et longue évacuation du pus de l'abcès purulent de l'inceste en pouvant mettre enfin les mots dessus. J'ai lavé ma plaie à grande eau sans toutefois réussir à cicatriser. J'ai pendant cette période coupé les ponts avec mes parents puis tenter de renouer pour comprendre. Mon père a plus ou moins reconnu les choses, me disant qu'il ne s'était pas rendu compte du mal que ça pouvait me faire. Ma mère n'a jamais voulu voir les choses, disant que c’était faux, que j'avais de faux souvenirs « recomposés » et qu'elle faisait le choix de suivre mon père !
Je me suis accommodée tant bien que mal de tout cela, essayant de me reconstruire et de leur pardonner.
J'ai à présent une famille, des enfants et un mari aimants. Mais à présent que mes enfants grandissent, cela a ravivé mes plaies et j'ai de nouveau sombré dans une grosse dépression de laquelle je me remets petit à petit grâce aux médicaments. J'ai aussi suivi une thérapie par EMDR, qui a permis de nouveau de remettre à jour mon traumatisme afin de mieux le digérer.
Néanmoins, je suis toujours dévastée et en deuil de mon enfance. Mon entourage, en dehors de mon mari, est dans un déni total de ce qui m'est arrivé et de ma souffrance, ce qui est ma deuxième peine.
Mais l'essentiel est à présent de protéger mon couple et mes enfants.
J'ai été victime d'inceste dans l'enfance de la part de mon père, homme autoritaire, égoïste et violent, que je m'autorise enfin à détester. La seule protection a été une amnésie post traumatique et un flou total en ce qui concerne mon enfance et les maltraitances vécues, un surinvestissement intellectuel à travers mes études, dans lesquelles je me suis investie corps et âme, je suis actuellement pédiatre, peut-être pour réparer l'enfant en moi.
Mon mal être était pourtant très grand, sous jacent et plus ou moins inconscient (car j'ai toujours su au fond de moi que j'avais été violée par mon père), telle une pieuvre menaçant chaque instant de surgir, mais étant dans une sorte de déni, je culpabilisais de ce mal être. Je me tournais également vers l'alcool et autres dépendances pour continuer d'oublier, avec malgré tout une tristesse et des « envies » suicidaires.
Puis, n'arrivant pas à comprendre ce qui se passait en moi, je me suis enfin décidée à pousser la porte d'un cabinet de psy, et ce fut enfin une libération de la parole, une descente aux enfers en pouvant enfin m'autoriser à voir l'étendue du mal être profond et ses causes. Ce fut une lente et longue évacuation du pus de l'abcès purulent de l'inceste en pouvant mettre enfin les mots dessus. J'ai lavé ma plaie à grande eau sans toutefois réussir à cicatriser. J'ai pendant cette période coupé les ponts avec mes parents puis tenter de renouer pour comprendre. Mon père a plus ou moins reconnu les choses, me disant qu'il ne s'était pas rendu compte du mal que ça pouvait me faire. Ma mère n'a jamais voulu voir les choses, disant que c’était faux, que j'avais de faux souvenirs « recomposés » et qu'elle faisait le choix de suivre mon père !
Je me suis accommodée tant bien que mal de tout cela, essayant de me reconstruire et de leur pardonner.
J'ai à présent une famille, des enfants et un mari aimants. Mais à présent que mes enfants grandissent, cela a ravivé mes plaies et j'ai de nouveau sombré dans une grosse dépression de laquelle je me remets petit à petit grâce aux médicaments. J'ai aussi suivi une thérapie par EMDR, qui a permis de nouveau de remettre à jour mon traumatisme afin de mieux le digérer.
Néanmoins, je suis toujours dévastée et en deuil de mon enfance. Mon entourage, en dehors de mon mari, est dans un déni total de ce qui m'est arrivé et de ma souffrance, ce qui est ma deuxième peine.
Mais l'essentiel est à présent de protéger mon couple et mes enfants.