Association Internationale des Victimes de l’Inceste
Communiqué de presse 17 septembre 2012
L'archevêque de Lyon se trompe : l’inceste est déjà autorisé en France
« Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera » déclare le cardinal Barbarin à propos du mariage gay. A l’instar du cardinal Barbarin, un grand nombre de français pense que l’inceste est interdit, mais ça n’est pas le cas. Nos concitoyens devraient être informés de cette réalité : dans notre pays (ainsi que dans deux autres pays européens, l’Espagne et le Portugal), l’inceste entre adultes consentants n’est pas pénalisé. Nous pourrions nous rassurer en apprenant que l’inceste sur les enfants sans consentement est interdit. Malheureusement, cette interdiction n’a existé que durant 19 mois, jusqu’à ce que le Conseil Constitutionnel ne l’abroge le 16 septembre 2011.
Depuis, personne n’a légiféré alors que 13300 déclarations de viols et agressions sexuelles sur mineurs ont été déclarées en 2010 aux forces de police et de gendarmerie.
On estime qu’au moins 80% de ces agressions sont des incestes. Et pourtant, à peine 10% des incestes sur mineurs sont déclarés aux autorités.
En réalité, on compte deux millions de victimes en France (sondage Ipsos 2009 pour Face à l'inceste ).
Quant aux adultes, ils sont libres comme l’air de copuler en famille et même de faire des enfants, tant qu’ils ne se marient pas.
Nous réclamons toujours la pénalisation de l’inceste sur mineurs mais aussi entre majeurs, même consentants. Nous comptons des enfants nés de l’inceste parmi nos membres et nous connaissons les dégâts que ces unions occasionnent.