Loi Schiappa : Notre manifestation devant l'Assemblée Nationale

Actualité Publié le 15.05.2018

 
Nous avons essayé de leur faire comprendre que l'inceste est un crime et non un délit. Qu'aucun enfant ne peut être consentant à l'inceste, quel que soit on âge. Mais aussi que l'inceste est un problème de santé publique qui doit être traité comme tel, à l'instar du sida, du cancer ou de la sécurité routière.


 

Ce matin, il y avait aussi Madeline Da Silva et Lyes Louffok qui ont lancé la pétition #LeViolEstUnCrime que nous soutenons et que nous vous invitons à signer aussi.

Serons-nous entendus ? Les résistances au changement sont encore très fortes, malgré les attentes toutes aussi fortes des Français pour une meilleure protection de tous les enfants. Nous suivrons bien sûr avec attention les débats autour du fameux "article 2" ce 15 mai après-midi. Plusieurs parlementaires se sont prononcés pour un seuil d'âge à 13 ans au minimum, contre le projet gouvernemental qui ouvre un boulevard à la correctionnalisation de l'inceste et de la pédocriminalité. Le Haut Conseil à l'Égalité a également pris parti en ce sens et dénoncé un texte qui "augmente le risque de déqualification de viols en atteintes sexuelles, certes condamnées plus fermement, mais ne reconnaissant pas le crime qu’est un viol, étape pourtant essentielle pour les victimes.".

Laurence Rossignol et d'autres sénateurs ont également pris parti en ce sens. Nous serons fixés dans quelques heures. Avec peu d'espoir, mais on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise !

Mais protéger nos enfants, ça ne passe pas que par la loi. C'est aussi faire de la prévention dans les écoles; rendre effective l'obligation de signalement; protéger les lanceurs d'alertes et les parents protecteurs qui signalent des violences sexuelles incestueuses; mieux former les professionnels de l'enfance et de la santé; mieux prendre en charge les survivants de l'inceste qui souffrent de dépression, stress post-traumatique, maladies chroniques (voir la page votre score ACE pour plus de détails). Le changement doit venir d'en bas aussi, on ne peut pas attendre que tout vienne de l'État. Alors, au travail ! Brisons le tabou et protégeons nos enfants. Chacun d'entre nous peut agir selon ses capacités.