# Procès Vivès :

Actualité Publié le 28.05.2025

Deux jours d’audience pour interroger la banalisation de la pédopornographie et sa diffusion auprès des mineurs.

Le 18 janvier 2024, l’association Face à l’inceste déposait plainte auprès du Procureur de la République contre Bastien Vivès, la maison d’édition Glénat et l’association Les Requins Marteaux, pour diffusion de messages à caractère pédopornographique susceptibles d’être vus ou perçus par des mineurs, en vertu de l’article 227-24 du Code pénal. Trois bandes-dessinées sont visées : "Petit Paul" (Glénat), "Les Melons de la colère" et "La Décharge mentale" (Requins Marteaux).

Ces ouvrages, en vente en librairie et en ligne, contiennent des représentations explicites de violences sexuelles et d’inceste impliquant des enfants, sans restriction d’accès effective. Certaines sont même gratuitement accessibles, via des plateformes de téléchargement ou des forums publics, sans aucun contrôle d’âge.

Face à l’inceste dénonce une banalisation inquiétante et une absence de précaution manifeste, alors que la loi impose des mesures claires pour limiter l’exposition des mineurs à ce type de contenus. Aucune protection réelle n’a été mise en place par l’auteur ou les éditeurs. Cette négligence contribue à normaliser la pédocriminalité et va à l’encontre de l’objectif même de la loi.

Au-delà des aspects juridiques, Face à l’inceste alerte sur le rôle de ces publications dans la banalisation au sein notre société, des violences sexuelles et incestueuses faites aux enfants en particulier lorsque ces contenus sont diffusés sous couvert d’humour ou d’ironie.

Depuis sa création, Face à l’inceste agit pour briser le silence, défendre les victimes et faire reculer toutes les formes de complaisance, de diffusion ou de tolérance à l’égard des violences sexuelles et incestueuses sur mineurs.