 La Provence, 3/11/99. Laetitia Sariroglou
 
L’accusé avait reconnu avoir violé son neveu âgé de 11 ans et lui avait demandé pardon. Les jurés vauclusiens l’ont acquitté vendredi dernier à Carpentras « Depuis le prononcé de ce verdict je suis complètement perdu. Je n’arrive décidément pas à comprendre ». Une semaine après la décision de la cour d’assises de Vaucluse qui a innocenté son oncle de viol, Nathaniel, du haut de ses 18 ans, repasse sans cesse le film des événements dans sa tête, et se demande « s’il n’a pas raté un épisode »! Six à huit ans de prison avaient été requis par l’avocat général pour un crime sexuel qui avait été reconnu par un Orangeois de 36 ans. Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Marc Arnoux avait même imploré le pardon de son neveu. Quelques heures plus tard, à la surprise générale, il était acquitté! « Il reconnaît les faits, me demande pardon et est acquitté. Lorsque le président a lu le verdict j’ai vraiment cru qu’on se foutait de moi, confie Nathaniel effondré. Même s’il a été innocenté, moi, je me considère toujours comme une victime.
 
          
 
Mon oncle a commis un acte impardonnable qui a brisé ma vie. Mes blessures ne s’effaceront jamais ». Il n’a que 11 ans lorsque Marc Arnoux lui fait subir sa première relation sexuelle. « Je lui avais dit que j’avais mal. Mais il m’a répondu que c’était un mauvais moment à passer et qu’après j’en redemanderais » avait-il difficilement relaté à la barre lors du procès.
 
« J’ai été complètement déphasé »
 
Marc Arnoux a constamment affirmé, tout au long des débats, que son neveu était «consentant »; qu’il l’avait même fait « pour lui faire plaisir ». « Après ce viol, j’étais complètement déphasé. Je ne savais plus où j’en étais sexuellement » explique Nathaniel. Le jeune homme n’hésite pas à dire qu’il a mené une véritable vie de « débauche » au cours de son adolescence. «Mais chaque fois que j’avais une relation avec un homme, j’étais consentant, contrairement à la première fois », précise-t-il.
 
Aujourd’hui, alors qu’il attendait ce procès comme « une délivrance », « pour enfin vivre», ce verdict,incompréhensible, d’acquittement le plonge à nouveau dans le désarroi le plus total. Écoeuré, il lâche: « Je ne sais toujours pas s’ils ont fait le procès de mon oncle ou celui de mon homosexualité ».
 
La Provence, 3/11/99. Laetitia Sariroglou
 
L’accusé avait reconnu avoir violé son neveu âgé de 11 ans et lui avait demandé pardon. Les jurés vauclusiens l’ont acquitté vendredi dernier à Carpentras « Depuis le prononcé de ce verdict je suis complètement perdu. Je n’arrive décidément pas à comprendre ». Une semaine après la décision de la cour d’assises de Vaucluse qui a innocenté son oncle de viol, Nathaniel, du haut de ses 18 ans, repasse sans cesse le film des événements dans sa tête, et se demande « s’il n’a pas raté un épisode »! Six à huit ans de prison avaient été requis par l’avocat général pour un crime sexuel qui avait été reconnu par un Orangeois de 36 ans. Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Marc Arnoux avait même imploré le pardon de son neveu. Quelques heures plus tard, à la surprise générale, il était acquitté! « Il reconnaît les faits, me demande pardon et est acquitté. Lorsque le président a lu le verdict j’ai vraiment cru qu’on se foutait de moi, confie Nathaniel effondré. Même s’il a été innocenté, moi, je me considère toujours comme une victime.
 
          
 
Mon oncle a commis un acte impardonnable qui a brisé ma vie. Mes blessures ne s’effaceront jamais ». Il n’a que 11 ans lorsque Marc Arnoux lui fait subir sa première relation sexuelle. « Je lui avais dit que j’avais mal. Mais il m’a répondu que c’était un mauvais moment à passer et qu’après j’en redemanderais » avait-il difficilement relaté à la barre lors du procès.
 
« J’ai été complètement déphasé »
 
Marc Arnoux a constamment affirmé, tout au long des débats, que son neveu était «consentant »; qu’il l’avait même fait « pour lui faire plaisir ». « Après ce viol, j’étais complètement déphasé. Je ne savais plus où j’en étais sexuellement » explique Nathaniel. Le jeune homme n’hésite pas à dire qu’il a mené une véritable vie de « débauche » au cours de son adolescence. «Mais chaque fois que j’avais une relation avec un homme, j’étais consentant, contrairement à la première fois », précise-t-il.
 
Aujourd’hui, alors qu’il attendait ce procès comme « une délivrance », « pour enfin vivre», ce verdict,incompréhensible, d’acquittement le plonge à nouveau dans le désarroi le plus total. Écoeuré, il lâche: « Je ne sais toujours pas s’ils ont fait le procès de mon oncle ou celui de mon homosexualité ».
 
 
Vaucluse : l'incompréhensible acquittement pour viol
          
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                        Publié le 01.01.2014                      
        
                       La Provence, 3/11/99. Laetitia Sariroglou
 
L’accusé avait reconnu avoir violé son neveu âgé de 11 ans et lui avait demandé pardon. Les jurés vauclusiens l’ont acquitté vendredi dernier à Carpentras « Depuis le prononcé de ce verdict je suis complètement perdu. Je n’arrive décidément pas à comprendre ». Une semaine après la décision de la cour d’assises de Vaucluse qui a innocenté son oncle de viol, Nathaniel, du haut de ses 18 ans, repasse sans cesse le film des événements dans sa tête, et se demande « s’il n’a pas raté un épisode »! Six à huit ans de prison avaient été requis par l’avocat général pour un crime sexuel qui avait été reconnu par un Orangeois de 36 ans. Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Marc Arnoux avait même imploré le pardon de son neveu. Quelques heures plus tard, à la surprise générale, il était acquitté! « Il reconnaît les faits, me demande pardon et est acquitté. Lorsque le président a lu le verdict j’ai vraiment cru qu’on se foutait de moi, confie Nathaniel effondré. Même s’il a été innocenté, moi, je me considère toujours comme une victime.
 
          
 
Mon oncle a commis un acte impardonnable qui a brisé ma vie. Mes blessures ne s’effaceront jamais ». Il n’a que 11 ans lorsque Marc Arnoux lui fait subir sa première relation sexuelle. « Je lui avais dit que j’avais mal. Mais il m’a répondu que c’était un mauvais moment à passer et qu’après j’en redemanderais » avait-il difficilement relaté à la barre lors du procès.
 
« J’ai été complètement déphasé »
 
Marc Arnoux a constamment affirmé, tout au long des débats, que son neveu était «consentant »; qu’il l’avait même fait « pour lui faire plaisir ». « Après ce viol, j’étais complètement déphasé. Je ne savais plus où j’en étais sexuellement » explique Nathaniel. Le jeune homme n’hésite pas à dire qu’il a mené une véritable vie de « débauche » au cours de son adolescence. «Mais chaque fois que j’avais une relation avec un homme, j’étais consentant, contrairement à la première fois », précise-t-il.
 
Aujourd’hui, alors qu’il attendait ce procès comme « une délivrance », « pour enfin vivre», ce verdict,incompréhensible, d’acquittement le plonge à nouveau dans le désarroi le plus total. Écoeuré, il lâche: « Je ne sais toujours pas s’ils ont fait le procès de mon oncle ou celui de mon homosexualité ».
 
La Provence, 3/11/99. Laetitia Sariroglou
 
L’accusé avait reconnu avoir violé son neveu âgé de 11 ans et lui avait demandé pardon. Les jurés vauclusiens l’ont acquitté vendredi dernier à Carpentras « Depuis le prononcé de ce verdict je suis complètement perdu. Je n’arrive décidément pas à comprendre ». Une semaine après la décision de la cour d’assises de Vaucluse qui a innocenté son oncle de viol, Nathaniel, du haut de ses 18 ans, repasse sans cesse le film des événements dans sa tête, et se demande « s’il n’a pas raté un épisode »! Six à huit ans de prison avaient été requis par l’avocat général pour un crime sexuel qui avait été reconnu par un Orangeois de 36 ans. Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Marc Arnoux avait même imploré le pardon de son neveu. Quelques heures plus tard, à la surprise générale, il était acquitté! « Il reconnaît les faits, me demande pardon et est acquitté. Lorsque le président a lu le verdict j’ai vraiment cru qu’on se foutait de moi, confie Nathaniel effondré. Même s’il a été innocenté, moi, je me considère toujours comme une victime.
 
          
 
Mon oncle a commis un acte impardonnable qui a brisé ma vie. Mes blessures ne s’effaceront jamais ». Il n’a que 11 ans lorsque Marc Arnoux lui fait subir sa première relation sexuelle. « Je lui avais dit que j’avais mal. Mais il m’a répondu que c’était un mauvais moment à passer et qu’après j’en redemanderais » avait-il difficilement relaté à la barre lors du procès.
 
« J’ai été complètement déphasé »
 
Marc Arnoux a constamment affirmé, tout au long des débats, que son neveu était «consentant »; qu’il l’avait même fait « pour lui faire plaisir ». « Après ce viol, j’étais complètement déphasé. Je ne savais plus où j’en étais sexuellement » explique Nathaniel. Le jeune homme n’hésite pas à dire qu’il a mené une véritable vie de « débauche » au cours de son adolescence. «Mais chaque fois que j’avais une relation avec un homme, j’étais consentant, contrairement à la première fois », précise-t-il.
 
Aujourd’hui, alors qu’il attendait ce procès comme « une délivrance », « pour enfin vivre», ce verdict,incompréhensible, d’acquittement le plonge à nouveau dans le désarroi le plus total. Écoeuré, il lâche: « Je ne sais toujours pas s’ils ont fait le procès de mon oncle ou celui de mon homosexualité ».
 
 
