Scandale : les victimes d'inceste font les frais de la colère présidentielle

Actualité Publié le 15.04.2009
COMMUNIQUE
SCANDALE : LES VICTIMES D’INCESTE FONT LES FRAIS DE LA COLERE PRESIDENTIELLE
Paris, le 14 avril 2009

Depuis le temps que nous attentions une loi pour améliorer le sort des victimes d’inceste, cela devait être trop beau pour être vrai. Le 28 avril, la loi de Marie-Louise Fort visant à insérer l’inceste dans le code pénal, mieux prendre en charge les victimes, former les professionnels… devait être votée. C’était sans compter sur la loi Hadopi sur l’Internet que la gauche a renvoyé au placard la semaine précédente faute d’un nombre suffisant de députés UMP dans l’hémicycle. Il n’en faut pas plus pour énerver notre Président qui décide alors de la remettre au calendrier au plus vite. Le calendrier est surchargé alors c’est la loi sur l’inceste qui valse. Pour les victimes d’inceste c’est comme depuis leur enfance : au placard et surtout tais toi ! Victimes, proches, professionnels concernés, citoyens, vivent très mal cette mise à l’écart, symbole suprême du mépris de Nicolas Sarkozy pour ces victimes « qu’il veut mettre au cœur de sa politique ». On se passerait bien de cette politique.

La première réaction de tous : un enfant violé compte moins au yeux de notre Président qu’un téléchargement improductif pour l’industrie du disque. Comment réagir autrement ?

N’y avait-il pas de loi moins importante ? Symboliquement moins forte ? Moins attendue par des millions de victimes et proches ? Questionnement sans intérêt pour le pouvoir. Seule la réparation du camouflet infligé par la gauche compte ?
Alors nous ne nous tairons pas. Nous allons tous nous mobiliser en écrivant massivement à nos députés et le 28 avril et nous descendrons dans la rue si la loi n’est pas remise au vote le 28.

Diffusons massivement ce communiqué, écrivons à nos députés et préparons nous à nous rendre à Paris le 28 pour montrer notre existence à nos députés : victimes, proches, amis, familles, professionnels, tous ensemble !

Isabelle Aubry, Présidente