Etude du Gouvernement du Canada
Qui sont les adolescents coupables d'infraction sexuelle?
I. Le terme adolescent coupable d'infraction sexuelle désigne toute personne de sexe masculin ou féminin âgée de 12 à 17 ans qui commet un acte de nature sexuelle avec une personne de tout âge, contre la volonté de la victime, sans son consentement ou de façon agressive, abusive ou menaçante (1)
II. Les adolescents coupables d'infraction sexuelle viennent de tous les milieux socio-économiques, ethnoculturels et religieux. Ils sont aussi très différents aux points de vue de leur niveau de fonctionnement intellectuel, de leur motivation, de leur choix de victimes et des actes qu'ils commettent.
III. Certains adolescents s'en prennent uniquement des enfants plus jeunes, et d'autres, des personnes de leur âge. Certains se limitent leur famille. D'autres choisissent des ami(e)s de coeur, des connaissances, des étrangers ou, parfois, des adultes. Certains usent de force ou de violence extrême, alors que d'autres rusent, exercent des pressions subtiles ou manipulent leurs victimes en vue d'une activité sexuelle. La plupart des adolescents coupables d'infraction sexuelle sont connus de leurs victimes.
IV. Certains adolescents ne commettent que des infractions sexuelles « indirectes », telles que voyeurisme, exposition des organes génitaux devant d'autres personnes, appels obscènes, frotteurisme (se frotter sur des gens dans une foule) ou fétichisme (p. ex., voler des sous-vêtements). D'autres commettent des infractions sexuelles « directes », telles qu'attouchements ou pénétration avec un pénis, un doigt ou des objets.
H72-22/3-1997F
ISBN 0-662-96441-1
V. Il est parfois difficile de qualifier un comportement d'agression sexuelle ou d'abus sexuel. Il est facile de reconnaître une infraction sexuelle lorsqu'il y a un grand écart d'âge entre le jeune contrevenant et la victime ou que l'acte comporte l'usage de la force ou une pénétration. Mais s'il y a un faible écart d'âge et que l'acte comporte des attouchements ou qu'il n'y a pas usage de force ni agression, il faut évaluer l'acte en termes de contrainte, de consentement ou d'écarts de pouvoir.
VI. Il y a contrainte quand une personne en am ne une autre faire quelque chose par la tromperie, des pressions ou la manipulation. Si la victime a agi par contrainte, elle n'a pas vraiment donné son plein consentement en connaissance de cause.
VII. Si le contrevenant a de l'autorité sur la victime ou qu'il en est responsable, le rapport n'est pas égal, donc un consentement n'a pas vraiment été donné - p. ex., le contrevenant garde l'enfant, est plus grand ou plus fort que lui, ou est plus m r sur le plan intellectuel ou affectif.
VIII. L'adolescent peut avoir plus de pouvoir parce qu'il est plus âgé que son fr re ou sa soeur, qu'il garde la victime, qu'il est plus grand ou plus fort, ou qu'il est plus m r sur le plan intellectuel ou affectif.
Quelle est l'ampleur du problème?
IX. Il est difficile de connaître l'ampleur exacte des infractions sexuelles chez les adolescents au Canada. Des statistiques détaillées sur ce type d'infraction ne sont pas faciles obtenir des programmes et des services de traitement. Les statistiques nationales officielles ne tiennent pas compte du fait que, parfois, les agressions sexuelles sont présentées aux tribunaux comme des voies de fait simples.
X. Au Canada, de 15 p. 100 33 p. 100 de toutes les infractions sexuelles sont commises par des personnes de moins de 21 ans. Les hommes représentent environ 90 p. 100 des auteurs d'agressions sexuelles, adultes et adolescents, ayant été reportés aux autorités (2)
XI. En Ontario, de 1979 1984, pr s de 1 400 personnes de 16 19 ans ont été reconnues coupables d'une ou plusieurs infractions sexuelles (3)
XII. Selon une enquête menée auprès de la population pour le Comité Badgley sur les infractions sexuelles l'égard des enfants et des jeunes, près du tiers des auteurs soupçonnés ou reconnus coupables d'infraction l'endroit d'enfants avaient moins de 21 ans (4)
XIII. Beaucoup de victimes gardent le silence par crainte de représailles. Souvent, les victimes de violence sexuelle dans les fréquentations ou de viol par une connaissance, ou les hommes victimes d'infractions commises par des femmes, ne définissent pas l'expérience comme une agression sexuelle ou de l'abus sexuel et, par conséquent, ne signalent pas l'infraction.
XIV. D'autres victimes craignent la réaction de leurs parents, ou sont trop embarrassées pour dénoncer parce qu'elles croient, tort, que ce qui leur est arrivé est de leur faute. Parfois, elles hésitent faire intervenir la police ou d'autres « autorités » par crainte de la honte et du blâme que cela pourrait leur occasionner elles et leur famille. Certaines victimes sont simplement trop jeunes, trop handicapées par un retard de développement ou trop immatures pour réaliser qu'elles ont été agressées ou abusées sexuellement.
XV. Souvent encore, on minimise les actes sexuels commis par des adolescents ou on les attribue de la curiosité ou de l'expérimentation. Il est rare que les adolescents coupables d'infraction sexuelle avouent leur comportement abusif ou se soumettent d'eux-m mes un traitement. Par ailleurs, de nombreux parents ne signalent pas les cas d'inceste entre frères et soeurs ou d'autres membres de la famille.
Quelle est la gravité des infractions?
XVI. Lorsque des adolescents sont pris commettre une infraction sexuelle, il est habituellement supposé que ce n'est pas la première fois qu'ils en commettent une ou qu'ils y aient songé. Certains adolescents commencent par commettre des formes moins graves d'agression sexuelle et, s'ils ne se font pas prendre, passent des actes plus sérieux. D'habitude, les comportements sexuels graves ont évolué dans le temps.
XVII. La gravité des infractions sexuelles commises par des adolescents varie énormément. La pénétration peut représenter jusqu' 37 p. 100 ou plus de toutes les infractions déclarées.
XVIII. La plupart des adolescents coupables d'infraction sexuelle, mais pas tous, sont plus âgés que leurs victimes. Le plus souvent, ils usent de force et de menaces avec les victimes plus âgées ou du m me âge qu'eux, et abusent de leur pouvoir et de leur autorité ou recourent la tromperie, l'achat du silence ou au chantage avec les victimes plus jeunes qu'eux ou les jeunes enfants (5)
Où les infractions sexuelles sont-elles commises?
XIX. Il est communément supposé que les femmes qui commettent des infractions sexuelles s'en prennent davantage des membres de leur famille, alors que les hommes agressent tant leurs frères ou soeurs que des personnes en dehors de la famille.
XX. Le plus souvent, les infractions sexuelles commises par des adolescents ont lieu chez la victime, ou au domicile commun de la victime et du contrevenant. Certaines se produisent pendant que l'adolescent garde ses frères et soeurs ou d'autres enfants. D'autres ont lieu l'extérieur de la maison dans des parcs, des ruelles ou des voitures, ou dans les escaliers d'immeubles appartements ou de maisons en rangée, les ascenseurs et les garages. Pr s de 15 p. 100 de toutes les infractions sexuelles commises par des adolescents se produisent l'école ou sur la propriété de l'école (6)
Pourquoi les adolescents commettent-ils des infractions sexuelles?
XXI. Les adolescents qui commettent des infractions sexuelles le font pour diverses raisons. Certains adolescents qui sont maladroits socialement, qui ont du mal se faire des amis ou qui ont été rejetés par d'autres jeunes de leur âge se tournent parfois vers des enfants plus jeunes pour de l'amitié ou des rapports sexuels. Habituellement, leurs victimes ne comprennent pas ce qui leur arrive, et comme le plus souvent elles ont peur ou sentent qu'elles ne peuvent pas se plaindre, les adolescents interpréteront peut-être cette réaction comme un consentement et poursuivront leur agression.
XXII. Certains adolescents agressent par colère ou par besoin de contrôler et d'exercer leur pouvoir sur autrui.
XXIII. Certains adolescents ont un retard de développement et ne savent peut-être pas que ce qu'ils font est mal.
XXIV. Certains adolescents qui fréquentent quelqu'un ont des idées fausses sur le sexe et les rapports avec autrui. Ils pensent que si leur partenaire dit « non », il faut simplement un peu d'encouragement ou de persuasion ou user d'un peu de force. Les adolescents coupables d'infraction sexuelle essaient parfois de reproduire des scènes qu'ils ont vues dans de la pornographie.
XXV. De nombreux adolescents coupables d'infraction sexuelle grandissent dans des familles o alcoolisme, toxicomanie et violence entre parents sont monnaie courante. Exposés tous les jours ces comportements, ils apprennent que l'usage de la force et de la violence est un moyen de surmonter la colère et la frustration et de satisfaire ses besoins.
Victimisation antérieure
XXVI. De nombreux adolescents coupables d'infraction sexuelle ont eux-m mes été victimes de sévices, d'abus sexuels ou de négligence. Selon une des rares études canadiennes faites sur le sujet, environ 33 p. 100 des jeunes contrevenants de sexe masculin avaient été maltraités ou négligés dans leur enfance (7)
XXVII. D'après une étude réalisée aux États-Unis, 60 p. 100 avaient été maltraités physiquement, 50 p. 100, agressés sexuellement, et 70 p. 100, négligés. Plus de 50 p. 100 des adolescents avaient subi plusieurs de ces formes d'abus (8)
Un nombre important d'adolescentes coupables d'infraction sexuelle ont elles-mêmes été victimes d'abus sexuels (9)
XXVIII. Parfois, les adolescents qui ont eux-m mes été agressés dans leur enfance commettent des infractions sexuelles pour se venger. Certains jeunes agressés par leurs parents ou des frères ou soeurs plus âgés ou des membres de la famille peuvent penser que les rapports sexuels entre un jeune et une personne plus âgée sont « normaux ».
XXIX. Des recherches cliniques récentes ont montré que le lien entre la victimisation antérieure et les infractions commises plus tard est complexe (10)et fortement influencé par la qualité des soins que les jeunes victimes reçoivent de leurs parents ou de leurs dispensateurs de soins et de la qualité des rapports qu'elles ont avec eux (11)
1.
XXX. Les délinquants sexuels n'ont pas tous été agressés eux-m mes. Cependant, les victimes d'abus sexuels dans l'enfance risquent plus de commettre des infractions que les enfants non agressés, quoique la plupart des enfants agressés ne deviennent pas des délinquants. Les agressions subies dans l'enfance sont de plus en plus reconnues comme une importante question de traitement.
Adolescentes coupables d'infraction sexuelle
XXXI. Bien que la majorité des jeunes délinquants sexuels soient des garçons, les recherches faites depuis dix ans ont commencé documenter les infractions sexuelles commises par des filles. Des études menées auprès d'hôpitaux, d'organismes de protection de l'enfance et de programmes de traitement ont révélé que de 3 p. 100 10 p. 100 de tous les délinquants sexuels sont des femmes. Les enquêtes générales auprès de la population et de victimes rapportent des taux beaucoup plus élevés, jusqu' 50 p. 100 (12)
2 et même plus (13)
3, selon l'échantillon de victimes étudié.
XXXII. Bon nombre des comportements des adolescentes coupables d'infraction sexuelle sont difficiles déceler, car peu de gens mettent en doute les rapports étroits entre femmes et enfants. Le plus souvent, les infractions sont commises lorsque les adolescentes gardent des enfants. La plupart des victimes sont des enfants que les délinquantes connaissent. Vingt pour cent des infractions sexuelles l'égard d'un fr re sont commises par une soeur, comparativement 21 p. 100 par un frère (14)
4.
XXXIII. Les adolescentes, comme les adolescents, commettent des infractions l'égard des partenaires dans les relations homosexuelles. Des recherches sur les agressions sexuelles commises par des adolescents sur des pairs du même sexe commencent peine être effectuées.
XXXIV. Les adolescentes commettent beaucoup d'infractions semblables à celles des adolescents (15)
5 (16)
6. D'aucuns pensent que les filles commettent des infractions sexuelles sous la contrainte de complices de sexe masculin. Or, des études n'ont pas confirmé cette allégation (17)
7 (18)
8. D'aucuns croient également que les femmes usent de moins de force et de violence pour amener leurs victimes se soumettre.
Contrevenants ayant une déficience intellectuelle
XXXV. Comme peu de recherches ont été faites sur les jeunes contrevenants sexuels ayant une déficience intellectuelle, il est difficile d'en donner une description détaillée. Les premières études canadiennes ont constaté divers degrés de déficience intellectuelle chez les adolescents coupables d'infraction sexuelle, soit de 24 p. 100 36 p. 100 (19)
9 (20)
0. Plus la déficience est grande, plus il est difficile de qualifier le comportement de l'adolescent d'infraction sexuelle. Moins de 3 p. 100 des adolescents coupables d'infraction sexuelle pourraient être considérés comme atteints de troubles mentaux graves ou comme socialement inadaptés.
Interventions auprès des adolescents coupables d'infraction sexuelle
Quatre grands principes régissent les interventions auprès des adolescents coupables d'infraction sexuelle :
XXXVI. Le traitement doit viser prévenir d'autres infractions l'égard de membres innocents de la collectivité.
XXXVII. La responsabilité judiciaire vis- -vis de l'infraction.
XXXVIII. L'évaluation de l'adolescent doit comporter un examen complet fait par un thérapeute spécialisé en traitement de personnes coupables d'infraction sexuelle.
XXXIX. Le traitement en groupes de pairs conçus spécialement pour les adolescents coupables d'infraction sexuelle est le mode d'intervention privilégié.
Les programmes de traitement pour jeunes contrevenants devraient être donnés par des personnes formées en interventions auprès des délinquants sexuels. Il faudrait soumettre tous les jeunes une évaluation complète afin de concevoir un programme de soins adapté leurs besoins particuliers.
Les professionnels qui travaillent avec des adolescents coupables d'infraction sexuelle choisiront peut-être un agencement de thérapie individuelle, collective et familiale, selon les besoins du jeune et les circonstances de l'infraction.
Souvent, on donne aux adolescents en cours de traitement des compétences de maîtrise de la colère et des impulsions, et une éducation sexuelle de base, et on leur enseigne des techniques de prévention de rechutes, des habiletés pour bien ou mieux vivre, et des stratégies qui les aideront corriger leur schéma de pensée faussé.
Comme le domaine des infractions sexuelles commises par des adolescents est relativement nouveau, nous sommes encore loin d'avoir tous les renseignements nécessaires pour prédire avec beaucoup d'exactitude qui commettra des infractions. Et forcés de composer avec des ressources et des fonds insuffisants, les dispensateurs de soins doivent quand m me faire des évaluations exhaustives et des interventions thérapeutiques complètes.
Prévention
XL. Il faut faire attention aux mots que nous employons pour parler des infractions sexuelles commises par des adolescents. Ces comportements sexuels ne sont qu'un des aspects de la vie de l'adolescent. Étiqueter un jeune comme « contrevenant sexuel » peut nuire grandement son développement. Il faut voir le comportement dans le contexte général de la vie et de l'expérience de l'adolescent. Il faut aussi reconnaître que souvent, les jeunes tiennent leurs idées sur le sexe et la sexualité des adultes qui les entourent. l'heure actuelle, la pornographie est la principale source d'information qu'ont les jeunes pour se renseigner sur le sexe et la sexualité.
XLI. Il faut comprendre la curiosité des jeunes propos du sexe et apprendre faire la distinction entre une expérimentation sexuelle acceptable et un comportement sexuel incorrect.
XLII. Parce que de nombreux jeunes contrevenants ont eux-m mes été agressés, il faut reconnaître l'importance de se pencher sur les dommages profonds causés par les mauvais traitements qu'ils ont subis. Sinon, le traitement de leur comportement déviant est voué l'échec (21)
1.
XLIII. Certains adolescents commencent commettre des infractions sexuelles avant l'âge de 12 ans. Beaucoup d'entre eux ne font que réagir aux abus dont ils sont victimes. D'autres imitent peut- tre des comportements sexuels qu'ils ont vus chez leurs frères ou soeurs plus âgés ou chez des adultes, ou dans de la pornographie. Un dépistage et un traitement précoces sont donc essentiels pour tous les jeunes enfants qui ont été agressés.
XLIV. Tous les comportements sexuels incorrects chez des enfants ou des adolescents doivent être pris au sérieux. Tenir les agresseurs responsables de leurs actes, quel que soit leur âge, est important pour le bien- tre et la guérison des victimes. En outre, cela met les contrevenants en contact avec des personnes qui peuvent les empêcher de répéter des actes néfastes eux-m mes et autrui.
XLV. Bien que toujours potentiellement néfastes aux victimes, certains comportements sexuels incorrects peuvent commencer par de la curiosité et de l'expérimentation avec des enfants ou des frères et soeurs plus jeunes, pour ensuite devenir excessifs. Il faut suivre de près les comportements sexuels des enfants et, s'ils sont incorrects, donner immédiatement des explications, avec douceur.
XLVI. Il faut bien renseigner les jeunes sur le sexe et la sexualité, en fonction de leur âge. L'information doit porter non seulement sur le sexe, le contrôle des naissances et les maladies transmises sexuellement, mais aussi sur les sentiments, la création de liens, les fréquentations, le pouvoir et le contrôle, le harcèlement sexuel, le consentement et l'emploi de la force.
XLVII. Le meilleur guide pour un enfant ou un adolescent est un adulte positif qui constitue un modèle d'égalité dans les rapports, qui possède des renseignements exacts sur le sexe et qui est l'aise avec sa propre sexualité. Il faut s'exprimer de façon claire, concise et directe. L'emploi de termes vagues ou compliqués dénote un malaise chez l'adulte et laisse croire l'adolescent que le sexe a quelque chose de honteux.
XLVIII. Choisissez avec soin les gardiens et gardiennes d'enfants et n'embauchez que les candidats mûrs et compétents. Obtenez des références d'autres familles. Observez attentivement le comportement de l'enfant en présence de cette personne, surtout votre retour la maison.
XLIX. Appuyez les efforts locaux et nationaux des médias et du milieu des divertissements populaires pour éliminer les stéréotypes sexuels néfastes, la « sexualisation » des enfants et des jeunes, l'exploitation abusive de la sexualité, masculine et féminine, et les images sexuelles violentes.
L. Il faut mettre au point un continuum multidisciplinaire coordonné de soins pour ces jeunes, y compris des appuis ou des soins après le programme. Il faudrait que tous les adultes l'intérieur du continuum, depuis les préposés la protection de l'enfance et les conseillers jusqu'aux policiers, aux agents de probation et aux autorités judiciaires comprennent de la même façon l'information la plus récente sur les infractions sexuelles commises par des adolescents et sur les moyens de traitement offerts.
Signaler des agressions sexuelles contre des enfants
Si vous croyez avoir des motifs raisonnables de soupçonner qu'un enfant est exploité ou agressé sexuellement, faites-en part immédiatement un organisme de protection de l'enfance, au ministère provincial ou territorial des services sociaux ou au service de police de votre localité. Dans tous les cas, l'informateur est protégé contre tout genre d'action en justice, condition que son rapport ne soit pas faux et fait dans l'intention de nuire.
Où s'adresser pour obtenir des services de soutien
Communiquez avec l'un ou l'autre des organismes suivants de votre localité:
- organisme de protection de l'enfance;
- service de police;
- organisme de services sociaux;
- hôpital;
- centre de santé mentale;
- centre d'aide aux victimes d'agression sexuelle;
- foyer de transition;
- centre de détresse;
- ou autre organisme de services communautaires offrant du counselling aux enfants et aux familles.
Bon nombre de ces organismes sont inscrits au début de l'annuaire téléphonique de votre localité, dans la liste des numéros d'appel des secours.
Les enfants qui veulent de l'aide peuvent aussi appeler Jeunesse j'écoute, au 1-800-668-6868.
Lectures suggérées
- Bolton, F., Morris, L., & MacEachron. (1989). Males at Risk: The Other Side of Child Sexual Abuse. London, England: Sage.
- Breer, J. ( 1987). The Adolescent Molester. Springfield, IL: Charles Thomas.
- Hall, D., Mathews, F., & Pearce, J. (1996). The Development of Sexual Behaviour Problems in Children and Youth. Toronto: Central Toronto Youth Services.
- Mathews, R., Matthews, J., & Speltz, K. (1989). Female Sexual Offenders: An Exploratory Study. Orwell, VT: Safer Society Press.
- Ryan, G. & Lane, S. (1991). Juvenile Sexual Offenses: Causes, Consequences, and Correction. Lexington, MA: Lexington Books.
- Steen, C. & Monnette, B. (1989). Treating Adolescent Sex Offenders in the Community. Springfield, IL: Charles Thomas.
- Documents offerts par le Centre national d'information sur la violence dans la famille
- Ryerse, C. (1992). Répertoire national des programmes de traitement pour auteurs d'agressions sexuelles sur les enfants. Ottawa : CNIVF, Santé Canada.
- Mathews, F. (1995). Décider de réagir : les adolescents et les agressions sexuelles. Ottawa : CNIVF, Santé Canada.
- Mathews, F. (1996). Le garçon invisible : Nouveau regard sur la victimilogie au masculin : enfants et adolescents. Ottawa : CNIVF, Santé Canada.
- Autres ressources
- Bateman, P. & Mahoney, B. (1989). Macho: Is That What I Really Want? Scarborough, NY: Youth Education Systems.
- Bays, L. & Freeman-Longo, R. How Can I Stop? Breaking My Deviant Cycle. Orwell, VT: Safer Society Press.
- Johnson, S. (1992). Man to Man: When Your Partner Says No. Orwell, VT: Safer Society Press.
- Harvey, W. & McGuire, T. (1989). So, There Are Laws About Sex! Toronto: Butterworths.
Renvois
Ce document a été révisé par M. Fred Mathews. Nous remercions les personnes suivantes pour leur précieux concours : Gis le Lacroix, Santé Canada; Roger Godin; Janet Ingersol; Ron Kane; Len Kushnier; Gail Ryan, Adolescent Perpetrators Network.
Pour plus de renseignements sur les adolescents coupables d'infraction sexuelle ou sur d'autres questions de violence familiale, veuillez vous adresser au :
Centre national d'information sur la violence dans la famille
1-800-267-1291
Télécopieur : (613) 941-8930
Téléimprimeur: (613) 941-7285
ou composez sans frais: 1-888-267-1233
Page de départ Internet:
http://www.hwc.ca/datahpsb/ncfv/nc-cn.htm
Par ATS: (613) 952-6396 ou composez sans frais: 1-800-561-5643
On peut obtenir sur demande le présente publication (sur disquette, en gros caractères, sur bande sonore ou en braille).
Janvier 1990
Février 1997 (révisé)
Notre mission est d'aider les Canadiens et les Canadiennes maintenir et améliorer leur état de santé.
Santé Canada
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